ANNEE 2024 - 13 décembre 2024

La famille Addams https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5608
Que les fêtes commencent https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5607
Ian Kelly https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5606
Roch Voisine https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5605
Rock Story  Friends https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5604
MARIE CARMEN https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5603
FRIMA https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5602
New Orléans https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5600
Monsieur Aznavour https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5601
Glass Tiger https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5599
Simon Delisle https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5598
Ariane Moffatt https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5597
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MA VIE GUYLAINE TANGUAY  
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MAESTRO https://destinationvilledequebec.com/blog/critique?id=5578
NOS BELLES SOEURS  
1995  
HOMMAGE À rOCK ET BELLES OREILLES  



La famille Addams - 12 décembre 2024

La famille Addams
Une drôle de famille macabre

Après s’être installée à Montréal en octobre dernier, La famille Addams est déménagée à la salle Albert-Rousseau pour passer les fêtes à Québec. 
La Famille Addams est une famille crée par Charles Addams. Une famille qui a pris les traits d’une bande dessinée en 1938, publiées dans le magazine américain The New Yorker.
La popularité de la Famille Addams est alors si grande que son histoire a pris vie dans deux longs métrages, deux films d'animation et sept séries télévisées. La comédie musicale a connu un immense succès sur Broadway. Plusieurs d’entre-nous avons déjà rencontré la Famille Addams par le truchement de notre télévision noir et blanc à la fin des années soixante jusque dans les années soixante-dix.


C’est par la voie de la comédie musicale que cette macabre mais hilarante famille se présente à Québec.
La famille Addams, dont les membres sont tous plus fous les uns que les autres, nous amène dans leur immense manoir lugubre. On y rencontre Mercredi, la fille aînée de la famille. Cette ado un peu marginale tombe en amour avec un copain beaucoup trop ordinaire. Comme elle craint la réaction de sa mère, Mercredi décide de parler de son nouvel amour à son père. Cette information pousse le père à cacher un secret à son épouse pour la toute première fois. Cet impossible union propose la rencontre d’une famille plutôt beige avec une pas mal excentrique.
C’est à René Simard qu’on a confié la mise en scène de cette production. Il est d’ailleurs venu sur scène avant la représentation pour souhaiter la bienvenue aux spectateurs qui ont rempli la salle pour ce soir de première à Québec.
Le levé du rideau nous laisse voir les tours du manoir Addams disposées de chaque côté de la scène. Ces tours abritent les sept musiciens, habilement et partiellement dissimulés derrière les vénitiennes des fenêtres. La présence de ces musiciens et musiciennes donnera une belle énergie à la pièce.   `
À l’image des films et de la série télé, la chanson thème de la Famille Addams résonne dans la salle au tout début de la pièce. Tous réunis sur leur terrain aux allures de cimetière, les membres de la famille nous chantent ce qu’il faut Pour être un Addams.  Viendront se joindre à eux, une horde de magnifiques fantômes blancs qui danseront autour de la famille. On les reverra tout au long du spectacle dans de dynamiques chorégraphies signées Team White. Les costumes et maquillages sont sublimes. Quel travail !!!
Comme pour toute bonne comédie musicale, les échanges parlées sont entrecoupés de chansons dans des performances vocales souvent époustouflantes. La voix chaude et puissante de la jeune Alexandra Sicard, qui tient le rôle de Mercredi est remarquable. Les comédiens sont très talentueux. Luc Guérin, dans le rôle de Gomez Addams et Rita Tabbakh, qui prend les traits de Morticia Addams sont plus qu’efficaces, tant par leur jeu que par leurs chants. Que dire de la performance de Tommy Joubert qui joue un Fétide aussi drôle qu’attachant. 
Cette comédie nous fait passer à travers les sentiers de la différence et de l’acceptation dans une rigolote légèreté. Les décors sont beaux et la mise en scène de René Simard, qui mettait en scène sa toute première comédie musicale est très efficace. De ce côté, on a droit à quelques belles trouvailles, notamment dans le segment où Fédite rêve et s’envole vers la lune sous un ciel étoilé. Le texte nous offre des références locales et modernes. C’est le cas lorsque Gomez Addams raconte l’arrivée de ses ancêtres en Amérique. « La Floride c’est une terre pleine de crocodiles, de serpents à sonnettes et de p’tits vieux à la retraite ».
En plus de Luc Guérin, Rita Tabbakh, Alexandra Sicard et Tommy Joubert qui tiennent admirablement bien les rôles principaux, la distribution est composée de William Bernier et Léopold Lafontaine qui jouent en alternance le rôle du jeune Pugsley Addams, de Claire Jacques qui joue une grand-mère adorable. Dominic Lorange joue le grand Lurch, élevé sur ses hautes semelles. Il nous donnera une idée de sa puissance vocale en toute fin de spectacle. Simon Dufresne, dans le rôle de l’amoureux Lucas Beineke, Élisabeeth Rivest, que l’on a découvert à La Voix, tient le rôle de sa mère, tandis que Sylvain Scott tient le rôle de son père. 
Mais, qu’arrivera-t-il de nos deux jeunes prétendants?
Que ce soit par le jeu et le chant des comédiens et comédiennes, par les décors, les costumes, la mise en scène et la musique, cette superbe production, qui s’adresse à toute la famille, n’a rien à envier aux productions que l’on retrouve sur Broadway
La famille Addams est présentée à la Salle Albert-Rousseau jusqu’au 5 janvier 2025 inclusivement.
Pour en connaitre plus sur cette pièce, consultez le https://lafamilleaddams.com/

Claude Gignac




Que les fêtes commencent - 12 décembre 2024

Que les fêtes commencent

Juste du gros gros fun!

C’est au Capitole de Québec ce soir, que Guylaine Tanguay, Annie Villeneuve, Rémi Chassé et Marc Déry lançaient leur party Que les fêtes commencent.

Entourés de cinq musiciens, c’est 90 minutes de chansons pop, de rock, de disco et quelques incontournables du temps des fêtes qu’ils nous ont livrés de façon magistrale.

C’était impossible de rester assis, les hits se succédaient à la vitesse de l’éclair comme I Will Survive, Footloose, Simply the best, Dancing Queen, Provocante ….

Unissant leur voix en harmonie sur une quarantaine de chansons, la complicité entre eux était plus que palpable. Comme décor, deux sapins argentés et quelques boules disco, pas besoin de plus quand ces quatre artistes décident de mettre le party dans la place.

Mon gros coup de chœur fut la relecture de Bohemian Rhapsody où les voix de Guylaine, Annie, Rémi et Marc nous ont fait passer des frissons, c’était un moment des plus intense.

Un party du temps des fêtes n’aurait pas été un vrai party sans 23 décembre, All I want for Christmas Is You, J’ai vu maman embrasser le père Noël et quelques chansons à répondre.

Que les fêtes commencent est présenté au Capitole du 12 décembre au 31 décembre

Ne soyez pas de ceux qui diront « J’aurais donc dû y aller »

C’est sans contredit le party de l’année​ !

Pour informations

www.theatrecapitole.com

Nathalie R.




Roch Voisine - 07 décembre 2024

Roch Voisine  Hélène 35: « Toujours une idole! »

C'est hier soir, au Grand Théâtre de Québec, que Roch Voisine présentait son spectacle « Hélène 35 », pour souligner les 35 ans de cet album phare dans la carrière du chanteur.

Arrivant sur scène avec sa veste de cuir et le charisme qu'on lui connaît, devant une foule majoritairement féminine (quoiqu'il a su greffer la gente masculine au fil du temps), Roch Voisine a commencé en force avec « Là-bas dans l'ombre » et des images d'archives de ses fans en arrière-plan.

On se rappelle à quel point la Rochmania était intense à l'époque de cet album si marquant! Il faut dire que l'album « Hélène »contenait plusieurs hits! On le connaît par cœur dans son entièreté.

Mais la carrière de Roch Voisine ne se résume pas qu'à cet album, même s'il a joué pendant deux heures et fait des medleys pour y inclure le plus de chansons possible, son répertoire de hits est exceptionnel.

Il a écrit plus de 250 chansons au cours de sa carrière (pour lui mais aussi pour d'autres artistes), de si belles chansons, que le public les aime encore et sont devenues intemporelles.

Ce qui démontre son grand talent, c'est qu'il nous a interprété des versions revisitées de ses hits et le rendu est très réussi. Il a fait entre autre « L'Idole » en blues acoustique, accompagné de ses deux guitaristes dont son acolyte de longue date Jeff Smallwood. Il faut dire aussi qu'il a des très bons musiciens et choristes.

Je vous dirais que pour un chanteur québécois, je n'ai jamais entendu une foule aussi bruyante d'enthousiasme. Le summum fût au dernier segment du spectacle quand il a enchaîné « Avant de partir » et «Darlin'.

Mais le spectacle terminé, la foule reste là et réclame « Hélène »! C'est lors du rappel qu'enfin après plusieurs années, nous avons pu réentendre à nouveau la fameuse chanson qui propulsa la carrière du chanteur jusqu à l'International.

Avec le temps des Fêtes qui approche, Roch a fait un petit spécial en nous chantant la magnifique « Marie Noël » de Robert Charlebois, façon bien à lui de nous offrir ses vœux de fin d'année!

Il a ensuite clôturé en beauté avec « Always be there ». Wow quel bon spectacle!

Le public connaît toutes les chansons, de « La berceuse du petit diable » à « Tout me ramène à toi », on entendait crier « on t'aime Roch »!

Les fans sont toujours fidèles après presque quatre décennies avec la même intensité, voilà l'effet Roch Voisine!

Il sera possible de voir ou revoir ce spectacle qui sera de retour à la salle Louis-Fréchette, le 28 février prochain, c'est un rendez-vous à ne pas manquer!

Caroline Gagnon

https://grandtheatre.qc.ca

https://rochvoisine.com




Ian Kelly - 07 décembre 2024

Ian Kelly

Speak you mind 15e anniversaire

De la visite qu’on ne se lasse pas de revoir

Il y a 15 ans, le jeune auteur-compositeur-interprète Ian Kelly lançait son album Speak your mind. Son spectacle, alors présenté à la Chapelle des arts de Vanier, était pour moi, ma toute première couverture média pour Destination Ville de Québec.

Depuis ce temps, il a créé une douzaine d’albums et EP. Ce samedi, c’est à la Salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec que Kelly vient nous faire revivre ce superbe album certifié d’or dans une version orchestrale entouré de 10 musiciens, musiciennes et choristes.

Ian Kelly ne suit pas les patrons préétablis. Le spectacle célèbre le 15e anniversaire de Speak your mind. Mais Ian Kelly a enregistré un album en français récemment.  Afin de nous présenter quelques pièces de son dernier disque, tout en français, il a lui-même assuré la première partie de son spectacle. En fait, il a assuré la première partie de la première partie. Me suivez-vous?

C’est seul avec sa guitare qu’il nous offrira quelques belles et douches chansons de l’album Les nuages. Sa fille Malika, qui chante sur l’album, est rapidement venue le rejoindre sur scène. Leurs voix se marient à merveille, le duo nous touche déjà malgré le statu embryonnaire de la soirée. Après quelques chansons, le duo père-fille a cédé la scène à Lisa Kathryn. La jeune artiste nous a tout simplement éblouis. C’était la première fois que j’entendais cette voix. Je pari que ce ne sera pas la dernière. Quelle belle découverte.

Le 24 janvier dernier Ian Kelly n’a pas sorti un mais bien deux albums. En plus de Les nuages, Kelly nous a proposé Speak your mind revisited. Ce sont les versions de cette nouvelle proposition que Kelly nous offrira tout au long de la soirée.

Un long intro du quatuor à corde viendra donner le ton de la soirée. Que ce soit pour The sea, Wiser man, Sorry, Take me home ou Triste, les chansons revisitées délaissent le côté folk pour emprunter des voies plus orchestrales dans des parfums de jazz qui nous rappellent parfois certaines pièces des Beatles. Les nouveaux arrangements créés par Morgan Moore, qui assure aussi la direction musicale du spectacle sont planants. Les nouvelles orchestrations, qui laissent beaucoup de place aux musiciens, élèvent les chansons de Kelly à un autre niveaux qui transporte le spectateur. Je me sentais flotter sur un nuage.  

Un peu à la façon des concerts « unplugged » le choix des instruments nous ramène à un contact direct et chaleureux entre la musique et le spectateur.  La voix de Ian Kelly s’insère parfaitement entre chacun des instruments. Les harmonies vocales des belles voix de sa fille Malika et de Lisa Kathryn, revenues en tant que choristes, ajoutent quelques degrés supplémentaires à la chaleur de l’œuvre.

Ian Kelly, l’anti-star est un homme simple et généreux. Un homme de famille ne manquant aucune occasion de souligner la contribution de ses partenaires de scène.

Pour cette superbe soirée, il nous offrira la totalité des douze pièces de l’album Speak your mind revisited. Ses textes traitants de l’humain et de l’environnement sont toujours aussi d’actualité que lors de la sortie de la version originale.

Au rappel, on nous offrira Brown, qui demeure ma pièce préférée de Speak your mind. La version orchestrale la propulse au niveau de très grande œuvre musicale.

Je vous invite à suivre Ian Kelly en vous rendant au https://www.iankellysmusic.com/

Claude Gignac




Rock Story and fiends - 05 décembre 2024

Rock Story and fiends

Solide comme du rock

Rock Story fête cette année ses 20 ans. Jean Ravel, qui a créé ce spectacle, a décidé de fêter ça en grand. Il a invité une bande de « tripeux » de rock à venir festoyer, ce jeudi 5 décembre, avec sa partenaire de spectacle Andie Duquette sur la scène du Centre Vidéotron.

Pour célébrer les 20 ans de Rock story, Jean Ravel n’a pas sorti les chapeaux de fête, ni les flutes. Il a plutôt invité ses amis de longue date à le rejoindre sur scène pour Rock story and friends.

En plus de Ravel et Duquette, France D’Amour, Suzie Villeneuve, Elyzabeth Diaga, Éric Lapointe, Breen LeBoeuf et son vieux chum Bruno Pelletier avaient leur laissez-passer pour monter sur scène.

Le party a débuté avec un enchainement de chansons de U2 où Jean Ravel est entré dans la peau de Bono pour nous chanter Sunday bloody Sunday, In the name of love et With or without you.

Andie Duquette, sa complice actuelle de Rock Story, est venue prendre sa place derrière le micro pour un medley de Heart.

France D’Amour, qui avait enfilé sa petite veste de fourrure, comme à ses débuts, est venue nous livrer une Vivante, bien rock. Accueilli fort chaleureusement, Éric Lapointe, qui avait l’air en bonne forme, a foulé la scène en nous interprétant une magnifique version de Creep de Radiohead.

Suzie Villeneuve, la première complice de Ravel dans les tout débuts de Rock Story, nous a partagé quelques succès de Pat Benatar.

Elyzabeth Diaga nous interprétera Total eclipse of the hart de Bonnie Tyler avec puissance et justesse. Wow!! Le bon vieux Breen LeBoeuf, armé de sa belle basse nous offrira son immortelle Mes blues passent pu dans porte. Un autre bon moment.

Les amplis étaient branchés sur le 220 volts, les caisses de son vibraient au maximum et nos tympans dansaient dans nos oreilles.

Ce spectacle, digne des ligues majeures, nous donnera droit à une succession d’incontournables des années 70 et 80. Les hits de Janis Joplin, AC/DC, Withesnake, Europe, Bon Jovi, Eagles et bien d’autres. Un spectacle solide comme du rock.

Le Centre Vidéotron c’est transformé en un immense Karaoké où les milliers de personnes réunies pour la fête devenaient des vedettes d’un soir en chantant à s’époumonner.

Jean Ravel possède une voix puissante. Que dire de celle de ses amis. Quelle puissance, quels talents. Une soirée où des chansons fortes sont propulsée par des voix nucléaires ça peut faire mal. Mais quelle belle souffrance.

Bruno Pelletier et Jean Ravel se sont payés la traite dans un superbe medley de Styx. C’était comme dans le bon vieux temps du Dagobert. Les musiciens n’étaient pas en reste. De talentueux complices qui accompagnent Ravel depuis longtemps, certains depuis plus de 40 ans, au temps où ils formaient le groupe Zane.  Cette agréable soirée s’est terminée au son de la musique de Queen en réunissant tout ce beau monde sur scène.  Un beau retour dans le temps sans les cheveux crêpés, ni les vestes à épaulettes.

La tournée de Rock Story, qui s’est arrêtée dans plus d’une vingtaine de villes en 2024, s’arrêtera à Kingsay falls le 8 mars prochain. Pour en savoir plus, rendez vous au https://rockstory.ca/

Claude Gignac




Marie-Carmen - 03 décembre 2024

Marie Carmen

Une perle restée trop longtemps cachée

Marie Carmen a connu le succès avec un début de carrière rempli de hits radiophoniques dans les années 80 et 90. Suite à des ennuis de santé, une grande remise en question l’a éloignée de la scène pendant plusieurs années, choisissant entres autres, d’aller faire du bénévolat humanitaire au Pérou.

Celles qui a vendu plusieurs centaines de milliers de disques au Québec a effectué un retour marquant dans le spectacle Pour une histoire d’un soir où elle partageait la scène avec Joe Bocan et Marie Denise Pelletier.

Cet hiver, Marie Carmen empruntera de nouveau les routes du Québec avec son propre spectacle intitulé Perles cachées. Après quelques représentations à Montréal, c’est à Québec qu’elle est venue dévoiler ses perles cachées ce mardi dans la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.

Dissimulée derrière ses quatre musiciens, Marie Carmen ouvre la soirée en interprétant J’envoie valser de Zazie avant de poursuivre avec Prince du ciel qu’elle avait fait paraitre sur son album Miel et venin en 1992. Elle enchainera avec La mauvaise herbe de l’album Le Diamant qui, de l’aveu de l’artiste n’a pas connu un grand succès. Comme le titre de la tournée le dit, Perles cachées se veut une occasion de faire connaitre des chansons un peu moins connues du public.

Le décor est magnifique. On sent vraiment la touche de son amie Joe Bocan qui signe la belle mise en scène. Un piano à queue, de grands rideaux de velours et cinq lustres habillent chaleureusement la scène, le tout éclairé par de très beaux éclairages. Rien n’est laissé au hasard. Après avoir interprété Elle attend, confortablement assise dans un immense fauteuil, elle trainera le jeté rouge et se dirigera sous un projecteur pour nous livrer une superbe interprétation tirée de Starmania Le rêve de Stella Spotlight dont elle a déjà tenu le rôle.

Pour ce retour sur scène, elle souhaitait nous offrir un spectacle en espagnol. Elle réalisera partiellement ce souhait avec Gracias a la vida et No me importa nada, chanson thème de la série télévisée Casa del papel.

« Je suis en état d’amour, merci!!! » La chanteuse originaire de Ste-Foy était heureuse de revenir dans sa ville. Des mercis, elle en servira à profusion.

« Chanter ensemble, ça fait du bien au monde », nous dira-t-elle avant de nous permettre de chanter avec elle sur Entre l’ombre et la lumière. Par pur bonheur, c’est le public qui l’a aidé Marie Carmen ayant oublié quelques phrases qu’elle a elle-même écrites. Ce petit oubli lui sera complètement pardonné lorsque ses fans lui offriront une première de quatre ovations debout.

Marie Carmen est bien entourée par quatre excellents multi-instrumentistes sous la direction de Nadine Turbide qui troque occasionnellement son piano pour l’accordéon notamment pour la très belle J’ai l’blues de vous.

Une soirée sous le signe de la nostalgie où Marie Carmen nous montrera qu’elle n’a pas perdu sa voix chaude et puissante. Amour, douceur et tendresse, c’est ce qu’elle veut semer. Elle nous chantera J’veux d’la tendresse popularisé par Elton John. Tout cet amour et cette tendresse reçus du public l’a ému jusqu’à lui créer des perles de larmes sur ses joues.

Elle nous le répétera avec humour, « ce n’est pas un spectacle rock ». À cet effet, elle conclura cette soirée livrée entre passion et intimité avec la pièce Doucement coécrite avec son ancien amoureux François Jean.

Vous avez manqué ce beau rendez-vous avec cette perle restée trop longtemps cachée? Ne vous en faites pas. Une supplémentaire est prévue le 22 mai 2025, toujours à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec. Faites vite, les billets s’envolent rapidement. Plusieurs dates sont prévues au Québec cet hiver.

Pour suivre Marie Carmen, rendez vous sur son site Facebook.

Claude Gignac

 




Frima - 02 décembre 2024

FRIMA

Avec l'arrivée des premiers flocons, Frima s'est éveillé, transformant le village du Père Noël en un paysage hivernal enchanteur. Niché au cœur du Woodooliparc, Frima est bien plus qu'un simple parc d'amusement thématique; c'est une véritable immersion dans l'univers enchanté du Pôle Nord.

Dès l’arrivée, nous sommes accueillis par des lutins espiègles qui assurent l'animation du parc. Ces joyeux personnages dirigent les visiteurs, amusent les enfants et les surprennent tantôt par leurs tours de magie, tantôt par la fabrication d'une neige éternelle (oui, oui, juré craché !), tantôt par des spectacles divertissants.

Le décor immersif nous transporte instantanément sur les traces du Père Noël. Que ce soit par le parfum enchanteur de sapin et d'épices qui embaume la forêt, par la musique féérique ou encore par la qualité exceptionnelle des décors extérieurs, l’atmosphère est sans contredit magique.

Les activités proposées sont aussi variées qu'intéressantes. De l'arbre à souhaits à l'atelier de jouets, en passant par l'exposition de maisons miniatures et la banquise où tous glissent en riant aux éclats, chaque coin de Frima réserve une nouvelle surprise enchantée.

Le clou de la visite est sans équivoque la maison du Père Noël. Mère Noël nous ouvre les bras en premier, nous enveloppant de sa chaleur maternelle et de délicieux arômes sucrés. Puis, la rencontre du Père Noël lui-même, tout en bonté et en gentillesse. Il prend le temps de discuter avec chaque enfant, s'assurant de bien noter leurs cadeaux, avec parfois une pointe d’humour.

Frima est une expérience magique qui ravira toute la famille. Le village enchanté est ouvert du 16 novembre au 31 décembre 2024. Ne manquez pas cette occasion de vivre la magie de Noël dans un cadre féérique. Pour plus de détails sur les dates et heures d'ouverture, consultez le site Internet https://www.woodooliparc.com/attractions/frima/.

Judith Bourgoin




Monsieur Aznavour - 27 novembre 2024

Monsieur Aznavour

Un plaisir qui ne se démode pas

Beaucoup de films biographiques ont été réalisés pour raconter la vie d’une vedette de la musique. On a qu’à penser aux récentes productions racontant la vie d’Elton John, Freddie Mercury, Elvis Presley et bien d’autres.

Monsieur Aznavour, racontant la vie de ce grand chanteur français, était présenté en première médiatique ce mardi au Cinéma Le Clap de Ste-Foy.

Monsieur Aznavour est une co-production franco-belge de Jean-Rachid Kallouche, le mari de Katia, la fille de Charles Aznavour.

Ce drame biographique  est écrit et réalisé par les scénaristes Mehdi Idir et Fabien Marsaud, ou si vous préférez, Grand Corps Malade.

C’est pour moi l’occasion d’en savoir plus sur cet icone de la musique que j’ai personnellement découvert et apprécié à travers les spectacles de mon ami Michel Fournier qui nous présentait, il y a près de vingt ans, un hommage à cet icone de la chanson française.

La première scène nous présente Charles Aznavour dans une chambre d’hôtel de Lyon lors de sa tournée européenne en 1960. On sent déjà la fragilité et la solitude de l’homme.  Les images suivantes nous replongent dans l’enfance du jeune Charles Aznavourian, fils d’immigrant arménien, dans sa vie de petit garçon d’une famille de restaurateurs, amateurs de musique.

Le film est divisé en chapitres, chacun évoquant une époque de la vie de l’auteur-compositeur interprète. Le chapitre deux nous racontera la jeunesse de Charles à l’époque où, grâce à sa sœur, il croisera Pierre Roche, celui qui deviendra son partenaire, son complice de longue date.

Le film raconte les hasards, les accidents et les embuches de ses premiers spectacles.

On se transporte dans un Paris en pleine guerre. La texture cinématographique, les décors et les couleurs désaturées nous retournent efficacement à cette époque à travers une très belle direction photo.

Le troisième chapitre nous propose un moment charnière dans la vie de l’artiste. Sa rencontre avec la grande Édith Piaf, admirablement jouée par Marie-Julie Baup, La môme le guidera, mais pas toujours adroitement. Ça l’amènera à traverser l’Atlantique dans un premier voyage qui le fera passer de New-York à Montréal où il se produira notamment au cabaret le Quartier Latin et au Faisan doré. 

Le moins que l’on puisse dire c’est que Charles Aznavour ne l’a pas eu facile. Il a subi tant de revers. Il s’est buté à toutes sortes de critiques. Trop petit, pas assez beau, la voix voilée. Des remarques qui en auraient découragé plus d’un. Tahar Rahim interprète à merveille le petit chanteur français. Il rend très bien le personnage sans emprunter le chemin de la caricature.

On suivra sa vie, ses amours, sa carrière, ses revers à travers son obsession pour le succès. On sera des rencontres avec Gilbert Bécaud, Johnny Halliday, Frank Sinatra et bien d’autres. On assistera à la naissance de quelques chansons dont Trousse chemise, La bohème, Comme ils disent et Hier encore.  Plus de mille chansons écrites dans ses dizaines de cahiers rouges. Des titres interprétés dans le monde entier dans toutes les langues avec ses cent quatre-vingt millions de disques vendus. Plusieurs de ses chansons deviendront, tout comme lui, des immortelles. Ce travailleur infatigable dira, « Si j’arrête, je meurs ». Son acharnement à monter toujours vers le sommet le conduira à la gloire… et à la solitude. Les dernières images du film nous montreront le vrai Aznavour sur ses dernières scènes lui qui est monté sur les planches presque jusqu’à sa mort à l’âge de 94 ans.

Monsieur Aznavour est un bon et beau film. Un drame biographique touchant qui nous fait vivre l’histoire du chanteur, l’histoire de l’homme le temps de quelques immortelles chansons.

Monsieur Aznavour sortira officiellement en salle ce vendredi 29 novembre.

Claude Gignac

 




New Orleans - 27 novembre 2024

New Orleans Blues : Soirée festive digne de Bourbon Street!

C'est hier soir, qu'avait lieu la première du spectacle « New Orleans Blues », qui s'installe au Théâtre Capitole de Québec, jusqu'au 8 décembre prochain.

Normand Brathwaite qui sait toujours s'entourer des meilleurs artistes, a mis en scène ce projet, produit par Jean Pilote, pour nous en mettre plein la vue et les oreilles. Bien sûr, nous avons le plaisir de le voir « jammer » avec les musiciens tout au long de la soirée pour notre plus grand bonheur!

Le public avait le cœur à la fête, certains arboraient des chapeaux ou colliers lumineux aux couleurs du célèbre Mardi-Gras de la Nouvelle-Orléans, soi et le violet, vert et or.

C'est Baron Samedi, Maître du Trépas, qui donne le coup d'envoi avec un survol historique de la Louisiane, qui en 1903 était un territoire beaucoup plus étendu qu'aujourd'hui.

Même si le peuple de Louisiane s'est fait interdire d'enseignement du français il y a cent ans, il n'en reste pas moins imprégné dans les racines du peuple et reste toujours présent encore aujourd'hui.

Nous avons pu entendre les classiques « When the saints go marching' in » de Louis Armstrong, « Blueberry Hill » de Fats Domino, tous deux natifs de la Nouvelle-Orléans « Jambalaya (on the bayou ) enregistrée la première fois par le chanteur Hank Williams...

Ils ont même étendu le répertoire jusqu'au Mississippi, état voisin aussi berceau du blues, avec B.B. King, Elvis Presley.

Mais la Louisiane c'est aussi du jazz, du bluegrass, le gospel, Zacharie Richard et même Britney Spears!

Ils ont clôturé le spectacle en beauté avec « What a wonderfull world »

Malgré le fait que la grande fan de blues en moi en aurait pris plus, car la portion funk et plus populaire selon moi s'éloignait un peu du concept, ce fût un très bon spectacle, les musiciens, chanteurs et chanteuses sont absolument extraordinaires!

Il y a deux forfaits disponibles soit le spectacle, ou pour vivre l'expérience totale, le souper-spectacle avec un repas style cajun, aux saveurs typiquement louisianaises.

« New Orleans Blues, un voyage qui éveille nos sens! »

Présenté au Capitole du 27 novembre au 8 décembre

Caroline Gagnon

www.theatrecapitole.com




Glass Tiger - 24 novembre 2024

Glass Tiger  :«Inoubliables!»

C'est hier soir, qu'avait lieu le spectacle de Glass Tiger, dans le cadre de leur tournée « This island earth » au Théâtre Capitole de Québec.

 Avec un public majoritairement constitué de gens de la génération X, Glass Tiger ont au fil du temps, su se démarquer par leurs chansons d'une grande qualité mais surtout par des prestations solides à  chaque fois.

La soirée d'hier n'a pas fait exception. Ils ont débuté le spectacle avec « This island earth » de l'album « Diamond sun » pour ensuite enchaîner avec le hit et titre de leur premier album « The thin red line » de 1986.

Plus le spectacle avance, plus on se rend compte à quel point le groupe a un répertoire de plusieurs excellentes chansons! Certaines qu'on avait oubliées mais on se rappelle des paroles au fur et à mesure tellement on les a entendues en regardant les vidéoclips à la télé.

On se rappelait entre autres, « You're what i look for » ou encore « My town » (avec la collaboration spéciale de Rod Stewart).

Alan Frew, écossais d'origine, nous raconte que lorsqu'il était petit, quand son père allait au pub,  il ramerait de la visite à la maison et tout se poursuivait en musique!

Le guitariste Al Connelly, nous a fait l'honneur de chanter une chanson, ce qui n'était jamais arrivé dans les tournées passées.

Le public semblait avoir beaucoup de plaisir à se lever debout et chanter soit pendant « I'm still searching » ou « Animal heart ».

Deux moments forts de la soirée, furent quand le groupe a chanté les deux mégahits co-écrits avec Jim Vallance, « Someday » et celle qui a  fait décoller la carrière de Glass Tiger, « Don't forget me  (when i'm gone)» dans laquelle Bryan Adams, fait les back vocals ».

« Glass Tiger donne toujours une performance impeccable, ce qui est le secret de leur pérennité. C'est une valeur sûre!  C'est pourquoi le public continue à se déplacer pour les voir!»

Une première partie, moins flamboyante!

Erica Ehm et Nathalie Ricard, deux ancienne V.J. de Much Music et Musique Plus, ont travaillées ensemble pendant deux ans, au studio de Toronto avant que la station voit le jour sur la rue Sainte-Catherine Est à Montréal.

Les deux anciennes V.J.s ont « réchauffé » la salle, pendant presque une heure, à nous raconter leur parcours,  leurs entrevues avec des artistes agréables ou parfois très malaisants,  le tout agrémenté d'images d'archives.  Elles ont aussi fait un quiz sur Much Music / Musique Plus avec deux participantes du public. Erica Ehm voulait faire la meilleure partie que Glass Tiger ait eue en quarante ans. Malheureusement, je ne pourrais lui décerner cette palme.

L'idée de cette première partie aurait pu être bonne, étant donné que cette soirée était destinée à cette belle époque des années 80 et 90. Je ne sais pas si le fait de traduire chaque phrase ou le manque de préparation qui ont fait que ça semblait si décousu, mais le public a trouvé ça un peu long et ennuyant.

Caroline Gagnon

www.destinationvilledequebec.com

www.theatrecapitole.com




Simon Delisle - 19 novembre 2024

Simon Delisle

Tache, une drôle de résilience

Dans son deuxième spectacle Simon Delisle se moque de la vie. Il rit de la vie parce que « la vie c’est de la marde et il faut l’accepter ».

L’humoriste au physique un peu atypique a déposé son tabouret à lunettes et sa bouteille d’eau sur la scène du Théâtre du Petit Champlain ce mardi pour nous présenter son one man show intitulé Tache.

Mais avant de pouvoir entendre Simon Delisle, nous avons eu droit à un petit quart d’heure en compagnie de Mat Levesque.  Ce saguenayen aux racines profondes a vraiment bien réchauffé la salle en nous parlant des veuves de chasse, de ses chums de brosse et des drogues obscures. Un gars qui a du métier et ça parait.

Simon Delisle est entré sur scène sous des applaudissements nourris. Le public était déjà bien disposé à passer une belle soirée. Simon Delisle lui, s’est plutôt empressé de nous raconter ses deux pires spectacles à vie. Ses premières anecdotes soulèvent de nombreux rires. Il nous confiera qu’il n’est pas un grand fan de l’hiver. Quand il nous donnera sa définition du hockey, on comprendra pourquoi il dit que c’est un sport de psychopathe. « L’hiver, ça apporte son lot de virus » Le numéro où il nous raconte son passage à l’urgence est particulièrement drôle. « L’hôpital, c’est la meilleure place où aller ».

Qu’il nous parle de voyage, de sa psychologue ou du Dixie Lee de Baie-Comeau, Simon Delisle enchaine les gags à un rythme d’enfer, laissant à peine le temps à son public de reprendre son souffle.

Il nous fait beaucoup rire. Pourtant, les sujets qu’il aborde sont souvent lourds. L’humoriste, lui aussi originaire du Saguenay, a d'importants problèmes de santé. Dans une auto-dérision, il nous parlera de son apparence physique, et de ses taches que lui causent le vitiligo. Il dit qu’il a l’allure d’une toile de Jackson Pollock. Il souffre aussi de polyendocrinopathie, une maladie rare qui lui a fait perdre prématurément tous ses cheveux et ses poils. Ses problèmes de santé l’ont porté à détester des phrases toutes faites comme « Merci la vie ». « La vie ce n’est pas un cadeau, c’est une fatalité ». « Si on construisait un jeu vidéo basé sur la vie, ça serait un jeu de marde »

À travers des sujets lourds mais jamais sombres, il traite de la maladie, la folie, de la colère et des travers de la société. Un spectacle de Simon Delisle est un moment où on laisse son stress et ses tracas au vestiaire pour un bon 90 minutes.

Ses images sont puissantes et portent parfois à la réflexion. Il écorche au passage les coachs de vie et les influenceurs. Il nous amènera lentement mais sûrement vers le titre de son spectacle.

Simon Delisle poursuit sa route à sillonner les quatre coins du Québec. Il sera de retour au Théâtre du Petit Champlain en supplémentaire le 27 janvier prochain et à la Chapelle spectacle le 8 mai prochain.

Pour en connaitre plus sur Simon Delisle, tapez le https://simondelisle.ca

Claude Gignac




Ariane Moffatt - 15 novembre 2024

Ariane Moffatt

Pop de chambre, seule avec elle et ses chansons

Pop de Chambre est un spectacle que l’on pourrait qualifier de « presque unique ». Ariane Moffatt ne l’a présenté que deux fois.  Ce vendredi, elle nous offrait un cadeau en lançant une invitation à ses fans de sa région natale. Ce spectacle intimiste a été chargé d’émotion à souhait la première fois qu’elle l’a présenté à l’église de Lac Mégantic.

Ariane Moffatt souhaitait retrouver la même proximité avec son public que lors de sa précédente tournée où elle s’est promenée seule avec son clavier.

Pour ce spectacle qu’elle a présenté au Palais Montcalm ce vendredi, elle a choisi d’ajouter une belle féminité à son spectacle en s’adjoignant des services du quatuor à cordes Mommies on the run. Ce sont ces mêmes filles qui l’ont accompagnée lors de l’enregistrement de la majorité de ses albums. Ce même quatuor qui accompagne notamment Patrick Watson. Un quatuor formé de Mélanie Vaugeois, Ligia Paquin, Annie Gadbois et Mélanie Bélair,

Sa chambre est enfumée et les éclairages sont beaux, sobres, presque sombres. La lumière est souvent rouge comme ses vêtements, ajoutant de la chaleur à cette soirée toute en intimité, toute en sobriété. Un spectacle si intimiste qu’elle s’est même permise d’inviter son fils Georges à la rejoindre sur scène après l’avoir entendu derrière elle. Le petit Georges est « entré dans sa chambre » et en a profité pour avoir un câlin de sa maman.

« Ce soir, je vous dirai tout de mes chanson », invitant le public à lui poser des questions. Un spectacle dépouillé de tout artifice est souvent le moment de renouer avec les textes de l’artiste. Pop de chambre n’y fait pas exception.  On le sait, elle est une musicienne aguerrie. Mais, Arianne Moffatt sait aussi construire de la belle poésie. On l’apprécie notamment dans la très belle Perséide et la très touchante Poussière d’ange. Elle a uni son talent de compositrice aux mots de la dramaturge Fanny Britt pour Phèdre en forêt. Elle avait invité Lou-Andréanne Cassidy à prendre la relève de Lou Doillon mais elle n’était pas disponible. Elle a dû se contenter de chanter en solo Jamais trop tard, une très belle adaptation de Everybody’s got to learn sometime de Beck. La qualité de la livraison n’a, en rien, été affectée.

Ces textes sont souvent positifs et plein d’espoir. Dans de magnifiques arrangements, elle nous interprétera Debout, La fille de l’iceberg, Hôtel amour. Elle a habilement inséré la magnifique Famous blue raincoat de Leonard Cohen à son répertoire d’un soir.

Avant de nous laisser retourner à la maison, elle nous a demandé de nous lever debout pour danser sur Nuit magique reprise de Catherine Lara. Nous resterons debout pour Miami pour laquelle elle n’a pu s’empêcher d’insérer des éléments de percussion, histoire d’ajouter un peu de beat à cette superbe soirée toute en douceur. Je pense que si nous avions vraiment été dans sa chambre, la voisine d’en bas aurait frapper au plafond.

Au rappel, elle enfilera sa guitare pour Je veux tout et Montréal.

Ariane Moffat nous prépare un nouvel album qui reste mystérieux quant à la date de sortie.  On a bien hâte d’entendre le produit de cette « multi-talentueuse » artiste qui a déjà laissé écouler quatre ans depuis la parution de son dernier album et qui, en 2022 a réédité une version remixée de son tout premier disque Aquanaute paru il y a déjà plus de 20 ans.

Vous pouvez suivre cette artiste exceptionnelle en vous rendant au https://www.arianemoffatt.com/

Claude Gignac




Marie Denise Pelletier - 03 novembre 2024

Marie-Denise Pelletier

A fleur de peau

Depuis 2020, Marie Denise Pelletier partage la scène avec Marie Carmen et Joe Bocan dans un spectacle intitulé Pour une histoire d’un soir. Ce dimanche, elle s’est rendue à la Salle Albert-Rousseau pour nous présenter son propre spectacle Sous ma peau de femme.

Sous ma peau de femme est aussi le titre de son tout dernier album, son douzième en carrière, lancé en octobre 2023. C’est aussi son premier album en sept ans, un album qui célèbre quatre décennies de carrière.

Marie-Denise Pelletier est entrée sur scène vêtue d’une élégante robe longue à paillettes.  Elle a débuté son tour de chant en nous interprétant la toute première pièce de son récent enregistrement Cette femme-là. Les pièces de son dernier album ont été spécialement écrites pour elle par des grands paroliers. Les mots de Marc Chabot, Robert Charlebois, Mario Chénard, Louis-Jean Cormier, Claude Gauthier, Corey Hart, Catherine Major, Sylvie Paquette, Michel Rivard et j’en passe. Des mots qui lui collent à la peau. Ses chansons sont comme une introspection, un fil conducteur qui parcours sa carrière, sa vie dans les recoins les plus secrets.

Marie-Denise Pelletier est souvent perçue comme une interprète. Pourtant, elle a écrit ou composé une cinquantaine de ses chansons. Parti via Vancouver, troisième chanson du spectacle, lui a été inspirée suite à un concours où elle s’était fait insulter par Bruce Allen, le gérant de Bryan Adams, devant plus de deux millions de téléspectateurs.

C’est un défi de s’attaquer à un grand classique. Accompagnée d’un piano et d’un violoncelle, elle a magnifiquement relevé le défi en interprétant Les moulins de mon cœur de Michel Legrand au grand plaisir des spectateurs qui se sont levés à la fin de l’interprétation.

Benoit Sarrazin, complice depuis le tout début, l’accompagnait au piano alors que la souriante Gabrielle Gélinas pinçait les cordes de sa basse et de sa contrebasse. Marc Papillon était aux claviers, au violon et à l’accordéon pendant que le guitariste Francis G. Veillette agissait comme chef d’orchestre. Les très beaux arrangements étaient l’œuvre de Jacques Roy.

Marie-Denise Pelletier incorporera plusieurs de ses classiques à travers ses nouvelles pièces. Elle le fera en ajoutant des anecdotes sur la chanson. On apprendra qu’elle se promenait avec la cassette sur laquelle elle avait une magnifique musique de Mark Baker dans l’espoir de croiser Luc Plamondon. La rencontre a eu lieu et le parolier a trouvé les mots à apposer à la musique après avoir chuté de sa planche à voile.  Le travail de Baker et Plamondon a donné naissance à Pour une histoire d’un soir. Elle nous parlera aussi de Jean-Pierre avec qui elle a travaillé à la CSST. La lettre post-mortem de Jean-Pierre, mort du SIDA, a donné naissance à La lettre.

Elle nous confie qu’entre 13 et 53 ans elle avait une collection. « Je collectionnais les peines d’amour ».  Cette histoire nous conduira à la très belle 17 ans.

Marie-Denise Pelletier c’est la passion de chanter. Marie-Denise Pelletier c’est le pouvoir de nous émouvoir avec la force de ses interprétations et la puissance de sa voix.

Après s’être fait bercer par les mots et la musique de Michel Rivard avec Novembre, et son grand succès Tous les cris les S.O.S. Marie-Denise Pelletier nous laissera à fleur de peau avec la chanson titre de son disque Sous ma peau de femme.

Chaque chanson livrée à grand coup de voix et d’émotion et fera retentir un tonnerre d’applaudissement.

Elle tirera sa révérence sur une note humoristique en nous chantant que son répertoire est épuisé, que son pianiste est exténué et qu’il est temps de rentrer chez nous.

Il reste encore un spectacle à Sept-Îles et un à Baie-Comeau à cette tournée qui a déjà visité plus de trente salles au Québec au cours de la dernière année.

Pour suivre Marie-Denise Pelletier, il ne suffit que de vous rendre sur le http://www.mariedenisepelletier.com

 

Claude Gignac




Annie Villeneuve - 23 octobre 2024

Annie Villeneuve

Être moi

Annie Villeneuve lançait mercredi son 6e album studio intitulé ÊTRE MOI.  C’est à la magnifique petite salle Le Confessionnal du Théâtre Capitole que la chanteuse originaire de Jonquière nous a invités à entendre des extraits de son dernier bébé.

Annie Villeneuve a fait ses premiers pas professionnels avec la troupe Québec Issime en 2000.

En 2003, elle se fait connaitre du public de tout le Québec en faisant partie de la première édition de Star Académie où elle se démarque en se retrouvant parmi les trois finalistes féminines.

C’est dans une ambiance feutrée, dans cette salle qui est comme un secret trop bien gardé du Capitole que les cinq musiciens sont montés sur une magnifique scène garnie de plusieurs lampes et de micro « vintages ».

Annie Villeneuve est ensuite montée sur scène sous les applaudissements chaudement nourris par la centaine de spectateurs présents dont plusieurs s’étaient mérités le privilège d’assister à ce lancement suite à un concours à Rythme FM, station où Annie Villeneuve travaille.

Elle semble émue et très heureuse d’être sur scène pour nous présenter son tout nouvel album qui sera disponible dès vendredi.  A tout seigneur, tout honneur. Elle débute avec la chanson Être moi, pièce titre de son album. Une introspection à saveur pop-rock qui raconte l’histoire d’une femme qui reprend confiance après une difficile histoire d’amour.

Elle nous présente Patrick Bouchard avec qui elle a co-écrit quelques pièces de l’album et qui est monté sur scène pour l’accompagner à la guitare, le temps de deux chansons. Pour la seconde pièce, la collaboration de Laurence Nerbonne a été sollicitée pour ajouter une touche de jeunesse au texte d’Amour artificiel qui traite des relations sur les réseaux sociaux.

Le nouvel album d’Annie Villeneuve ne comporte que neuf chansons. « Je voulais que vous ayez le goût de le réécouter encore et encore ». Annie Villeneuve nous réservait une petite surprise. Deux des pièces sont en anglais. This time around et As young as you are now qui sonne Nashville, ville réputée pour son son country, là où l’album a été enregistré.

C’est avec un trop plein d’émotions qu’elle nous a présenté la très belle balade Ce qu’il reste d’elle écrite en l’honneur de son amie, la chroniqueuse culturelle décédée subitement à l’âge de 29 alors qu’elle était enceinte de 35 semaines de la petite Lauralie. Dans un thème similaire, elle nous offre D’un seul coup, pièce qui traite du suicide.

N’allez pas penser qu’Ëtre moi est un album lourd. Les textes sont intelligents, réfléchis mais jamais plaignards. La musique qui les accompagne navigue dans une pop-rock très efficace. Les excellents musiciens contribuent à la livraison impeccable des pièces pour lesquelles Annie Villeneuve sait utiliser sa très belle et puissante voix avec un juste dosage. L’artiste est sympathique et souriante et ça s’entend.

Elle s’est même permis une reprise.  Empruntant une pièce de Daniel Balavoine à sa sœur Suzie elle a, grâce notamment à la batterie, donné un bel accent du Tennessee au succès Tous les cris les SOS

Avant de nous quitter, elle nous a offert un petit bonus en interprétant son tout premier succès Tomber à l’eau paru sur son tout premier disque il y a déjà presque vingt ans.

Être moi est un bel album qui peut être écouté en tout intimité dans votre salon ou en vous baladant avec votre casque d’écoute. Les pièces peuvent aussi bien vous accompagner pour agrémenter votre prochain  road trip.

En avril prochain, Annie Villeneuve reprendra la route pour présenter son album un peu partout au Québec. Elle sera, à la Chapelle spectacle de Québec le 6 juin 2025. Faites vite, il ne reste que quelques billets. En attendant, vous pourrez vous procurer son disque ou l’écouter sur votre plateforme préférée. Pour être informé sur Annie Villeneuve, rendez-vous sur son site au https://www.annievilleneuve.com/ ou sur Instagram au @annievofficiel.

Claude Gignac




The Doobie Brothers - 15 octobre 2024

The Doobie Brothers « Les Rockers Intemporels »

C'est avec un demi-siècle de bagage musical, que le groupe californien The Doobie Brothers débarquait hier soir au Centre Videotron de Québec, dans le cadre de leur tournée 2024.

Le groupe semblait très content d'être de retour à Québec. Leur dernier passage en 2015, au Festival d'été de Québec les avaient beaucoup marqués.

Vers 20h, le groupe s'est présenté sur scène pour nous offrir deux heures de spectacle, sans première partie, afin de nous livrer l'étendue de leur répertoire, de rock classique très américain.

Les huit musiciens, d'un talent incroyable, n'avait pas besoin d’une mise en scène extravagante, tout était très sobre, tant du côté de l'éclairage que des images de divers paysages ou d'archives du groupe projetées sur l'écran géant. À eux seuls, ils captaient toute notre attention avec des rythmes, parfois blues, parfois country ou du bon rock qui s'écoute bien encore aujourd'hui, des chansons solides qui traversent le temps.

Ils ont commencé la soirée avec « Take me in your arms » et « Here to love you ». Le groupe nous a offert également du nouveau matériel avec la chanson « Walk this road ».

Mais je vous dirais que la majorité des gens avaient hâte d'entendre les grands hits et ce n'est qu'à la fin, soit à une heure et demie du spectacle, où ils les ont tous enchainés les uns en arrière des autres.  C'est là qu'on a pu entendre « Long train runnin' », « China grove », « Black Water » pour terminer en lion avec « Listen to the music ». À ce moment-là,  la foule s'est levé debout jusqu'à la fin.

« Les fans de classic rock écoute vraiment la musique. Ils vont chanter certes, mais ils sont là pour écouter pas seulement pour une ambiance, ou se défouler. Voilà le public des Doobie Brothers, ils se laissent transporter par la musique tout simplement! »

Caroline Gagnon




La shop - 11 octobre 2024

Yvon Deschamps raconte La Shop

La drôle histoire du Québec 

Tout le monde le sait, Yvon Deschamps est déjà un monument du Québec, un jalon de notre histoire en humour. Il a non seulement tracé la ligne aux nombreux humoristes qui ont emprunté son chemin mais, il a aussi par ses textes forts et tellement drôles, décrit et dénoncé habillement le Québec faible, le Québec gris de la fin du 20e siècle. Ses monologues sont drôles, touchants mais jamais moralisateurs.

L’œuvre de Deschamps a inspiré le créateur et metteur en scène Jean-François Blais qui nous présente Yvon Deschamps raconte La Shop ce vendredi à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec.

En plus de son immense talent d’humoriste, Yvon Deschamps, le conteur d’exception a été musicien, auteur, chanteur. Il a aussi été comédien. C’est peut-être ce qui a inspiré le créateur d’inclure plusieurs formes d’arts au spectacle.

Depuis l’arrière de la salle, les artistes montent sur scène dont le décor semble inspiré du film Les temps modernes de Charlie Chaplin qui aurait été une idole de Deschamps. 

Le premier tableau nous présentera le monologue Une job steady pis un bon boss et L’union quossa donne? Deux monologues, deux classiques de l’humour tirés d’une époque où les canadiens français étaient nés pour un petit pain. Après Travailler dans ma cour, le 3e tableau nous offrira Les filles. Ce monologue nous démontre bien le côté avant-gardiste de Deschamps. Sur un ton macho et rétrograde, le propos est féministe. « Qu’est-ce que tu fais là? Respecte-moi » Deschamps savait patiner sur une glace fragile où il faisait rire les gens en campant un personnage qui lui servait à passer des messages à la fois drôles et déstabilisants. 

Jean-François Blais a choisi, tout comme le faisait Yvon Deschamps, d’inclure des chansons dans son spectacle. Il a choisi d’inclure des pièces d’autres artistes québécois. Les chansons sont choisies avec le souci de se marier parfaitement au monologue. C’est ainsi qu’on pourra entendre Comme un million de gens de Claude Dubois, Sous les cheminées de Richard Séguin, La vie d’factrie de Clémence Desrochers, À hauteur d’homme de Vincent Vallières et bien d’autres.  Comme toujours, les beaux arrangements concoctés par Antoine Gratton appuient à merveille la thématique. Autre choix judicieux, celui d’inclure trois musiciens au spectacle. Leur présence ajoute du punch à la soirée.

Un choix un peu moins judicieux est celui d’avoir inclus un entracte au spectacle. Cette pause vient un peu couper le rythme super bien structuré dans une pièce où l’enchainement des monologues livrés parfois par plus d’un comédien et les chansons s’emboitent parfaitement. Peut-être était-ce la pause syndicale…

Yvon Deschamps, lui-même assure la transition des numéros grâce à une narration enregistrée et projetée sur l’écran au fond de la scène. Il n’a perdu ni le rythme ni son mordant. Ces présentations se conjuguent au présent où le grand Monsieur Deschamps nous parle de rencontres sur le net avec Tinder ou bien d’intelligence artificielle. 

Jean-François Blais a su créer une mise en scène qui combine huit danseurs et danseuses de DM Nation à deux artistes de cirque sans que tout ce beau monde s’entrechoque. 

Les rôles principaux ont été confiés à quatre comédiens de talent. David Savard, Elizabeth Duperré, Sylvain Marcel et Stéphane Archambault se partagent les monologues dans un chassé-croisé dynamique et efficace. 

En deuxième partie, La maudite machine de Pierre Flynn viendra introduire Le boss est mort. Un monologue qui nous fait réfléchir.

La superbe soirée se conclue avec Aimons-nous, écrite par Monsieur Deschamps qui, à mon avis et à l’avis de plusieurs, est l’une sinon, la plus belle chanson du répertoire québécois. Je pense que ce texte traversera le temps tant son propos reste contemporain. 

Quelle excellente idée d’inclure Yvon Deschamps dans un spectacle qui lui rend hommage et souligne l’immense contribution de son œuvre à la culture du Québec.

Une autre représentation est au programme du Grand Théâtre samedi soir. Il reste probablement quelques bons billets. N’ayez crainte, des supplémentaires sont prévus le 7 et 8 mars 2025.

Yvon Deschamps raconte La Shop ira à la rencontre des québécois un peu partout en province. Des dates sont prévues jusqu’en septembre 2025. Pour connaitre les adresses et les jours, rendez-vous au https://www.yvondeschamps.com/

Claude Gignac




Simplement Marney - 06 octobre 2024

Simplement Marnay
Pour faire survivre l’amour

Souvent, les mots nous survivent. Des mots, il en a aligné des millions d’une façon et d’une beauté exceptionnelle. Ces mots ont été portés dans le monde entier par les plus grandes voix de la francophonie. Les mots d’Eddy Marnay nous ont été offerts ce dimanche six octobre à l’occasion du spectacle Simplement Marnay, présenté à la Salle Albert-Rousseau de Québec.
Eddy Marnay c’est plus de 4000 chansons écrites pour des artistes du monde entier.  Eddy Marnay est l’un des plus grands paroliers de la francophonie. Eddy Marnay c’est l’amour à travers ses mots et la musique. 
Simplement Marnay souligne le vingtième anniversaire du décès de celui qui a écrit pour des interprètes d’exemption de Piaf à Dion en passant par Ginette Reno, Françoise Hardy, Mario Pelchat et bien d’autres.
Pour l’occasion, le directeur musical François Dubé, qui a eu l’idée de ce spectacle, s’est entouré des belles voix de Joe Bocan, Luce Dufault, Christian-Marc Gendron et Marie Denise Pelletier.
C’est après avoir entendu la voix hors champ de Diane Juster, présentant son ami Marnay, que les quatre interprètes se sont avancés sur scène pour chanter a capella Ce qu’ils veulent c’est qu’on les aime qui avait été popularisée par Frida Boccara il y a déjà près de cinquante ans. 
Puis se succèderont les interprètes qui, tour à tour, viendront chanter les mots de Marnay, des mots toujours pleins de sensibilité livrés par quatre grandes voix.
On entendra entre autres, Un jour, un enfant, Cent mille chansons, Venise va mourir, La valse des lilas, Pour vivre ensemble et bien d’autres chansons aux textes puissants.
Céline Dion lui a été présentée alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Marnay aura été un important parolier pour la québécoise.  On consacrera un medley de plusieurs chansons de Dion dont D’amour ou d’amitié, D’abord, c’est quoi l’amour, Tellement j’ai d’amour pour toi, Mon ami m’a quittée et Trois heures vingt. Un moment vraiment apprécié par la foule.


Un autre grand moment a été celui de l’interprétation de la théâtrale Joe Bocan de Les moulins de mon cœur, assise au milieu de la scène comme sur le bord d’un ruisseau.
Christian-Marc Gendron n’est pas qu’une voix. Il nous a aussi démontré sont talent de pianiste quand il a pris le contrôle de son instrument pour interpréter Mélanie sous de beaux éclairages.
Joe Bocan signait la brillante mise en scène dans un décor où de grands voilages, souvent éclairés de rouge, couleur passion, tombent tour à tour tel une robe de dentèle.
Marie Denise Pelletier nous a chanté la très belle et touchante Dix-sept ans qu’elle avait popularisée il y a déjà quelques années. La version de Pleure dans la pluie du duo formé de Luce Dufault et de Christian-Marc Gendron dans une excellente imitation de Mario Pelchat n’a pas laissée le public indifférent.
Les musiciens et musiciennes, multi-instrumentistes qui entourent le directeur musical François Dubé livrent les superbes arrangements à la perfection. C’est ce même François Dubé qui avait imaginé ce spectacle peu de temps avant la mort de l’auteur. Tristement, il n’aura pas eu le bonheur d’assister à la première représentation en 2003.
Cette représentation de Simplement Marnay à Québec était malheureusement la dernière de dix spectacles présentés au Québec. En espérant que Les Productions Martin Leclerc aient l’idée de nous faire revivre la vie de Marnay. Vous souhaitez voir d’autres spectacles produits par Les Productions Matin Leclerc, rendez- vous sur leur site internet au https://productionsmartinleclerc.com/

Claude Gignac

 

 




Cherry River - 02 octobre 2024

Cherry River Collection Mixologie

La Distillerie Cherry River de Québec

Ouverture officielle

Ce mercredi 2 octobre, à Québec, se tenait l’ouverture officielle d’une toute nouvelle distillerie. Le Cherry River vient tout juste d’ouvrir ses portes au 1800 chemin St-Louis, à quelques pas de la rue Maguire.

Dans le cadre d’un sympathique 5 à 7, le copropriétaire, coproducteur artisan et fabricant Marc Dupré avait convié les médias et les invités à venir visiter cet ancien lieu de culte magnifiquement rénové. Déjà propriétaire d’une première distillerie qui a pignon sur rue dans une ancienne chapelle à Magog, l’auteur-compositeur-interprète et humoriste a installé son commerce dans l’ancienne Chapelle St-Michael and St-Matthew de Sillery afin d’ajouter une toute nouvelle succursale de la Distillerie Cherry River cette fois dans la belle ville de Québec. Au rez-de-chaussée de ce magnifique bâtiment construit dans les années 1800, on retrouve les produits vendus sous l’étiquette Cherry River. Bien entendu, nous avons eu le bonheur de déguster quelquesssss-unes des nombreuses variétés de produits. Un gros Wow!  Que ce soit un gin, une liqueur, une tequila, une vodka ou autres spiritueux, vous en trouverez certainement un qui plaira à vos papilles. Vous pourrez aussi trouver une gamme impressionnante de produits sans alcool. Bien entendu, la distillerie vous offre tout le nécessaire pour réaliser vos propres cocktails dont un livre de recettes de nul autre que Marc Dupré. Tout au fond de la salle, on peut voir les alambics qui servent à la production de ces excellents produits.

Au sous-sol de l’ancienne chapelle, une grande salle décorée avec soin peut accueillir toutes sortes d’évènements. Vous pouvez y tenir des rencontres privées ou corporatives pour des groupes allant jusqu’à 150 personnes. Le lieu est propice pour y organiser des visites et dégustations ou des activités de mixologie.

À l’occasion de ce lancement, le directeur Georges-Étienne et son personnel nous ont accueilli de façon remarquable. À l’image du propriétaire, le personnel nous accueille et nous conseille avec un large sourire. Vraiment chaleureux.

Tout au long de la soirée, Marc Dupré s’est généreusement prêté au jeu des autoportraits avec des invités qui voulaient immortaliser ce moment en compagnie de la vedette. 

Cherry River, une micro-distillerie aux grandes saveurs.

Vous souhaitez visiter la toute nouvelle Distillerie Cherry River de Québec. Passez au 1800, Chemin Saint-Louis. Tout comme moi, vous n’en sortirez probablement pas les mains vides. Si vous avez le goût de visiter un peu le Québec, faites un détour jusqu’à la première Distillerie située au 120, rue des Pins à Magog.

Pour plus d’information rendez-vous sur leur site au www​.cherryriver.ca ou contactez-les via le info@cherryriver.ca

​Claude Gignac




Rick Pagano - 28 septembre 2024

Rick Pagano, Smash

En 2019, Rick Pagano, chanteur du groupe Final State décide de participer à l’émission La Voix. Sa voix chaude et rauque séduit Marc Dupré qui appuie sur le gros bouton rouge pour faire tourner sa chaise. Il va même jusqu’à bloquer Éric Lapointe pour s’assurer de conserver ce candidat dans son équipe. Son nouveau protégé se rendra jusqu’en demi-finale. 
Fort de son expérience à la populaire émission et d’un premier EP, paru quelques mois plus tôt, Pagano présente, à la fin 2023, son tout premier album complet solo pour lequel il assure la réalisation. 
Ce samedi 28 septembre, Rick Pagano a lancé sont tout dernier EP devant une foule réunie à La Scène Lebourgneuf.
Le natif de la ville de Québec nous a habitué à des chansons tant en anglais qu’en français. Que nous réserve-t-il pour ce nouvel opus?
C’est au son de la guitare électrique que Rick Pagano est entré sur scène, coiffé de son chapeau qui n’est jamais trop loin, qui est une sorte de marque de commerce.  
La première rencontre avec son tout nouvel EP, intitulé Smash se fera par l’entremise de la pièce Ultimatum. Il poursuivra avec Wasteland . Des pièces rocks livrées avec la fougue et l’énergie au maximum. All those things I’ve done, la troisième pièce de l’enregistrement est une pièce qu’il traine dans ses bagages depuis déjà cinq ans. Il ralentira un peu la cadence et agrippera sa guitare acoustique pour nous présenter ADHD qu’il faisait sur scène pour la toute première fois. Dans le même tempo, Cracks viendra compléter la présentation des cinq pièces de son dernier enregistrement. Smash est un EP aux accents rocks dont tous les textes sont écrits dans la langue de Shakespeare et qui va dans la lignée de ce que Pagano nous a habitué. Ses fans ne seront ni déçus, ni déstabilisés.


Bien entendu, la soirée n’aurait pas pu se terminer si rapidement.  Il nous interprétera Libre, pièce titre de son album paru en 2023. Il enchainera avec Donald’s qu’il a concocté durant la covid, période qui a un peu freiné son ascension fournie par l’élan que lui a donné son passage à La Voix. Bora Bora, Laisse-moi tranquille, Voyages et Problème de conformité suivront. Toutes des pièces où sa magnifique voix feutrée est d’avantage pausée sur ces mots en français. Cette voix en français qui n’est pas sans nous rappeler celle du Suisse Stephan Eicher.
Même si beaucoup de personnes semblaient connaitre plusieurs de ses chansons, il y avait pas mal de spectateurs qui en étaient à leur première rencontre avec l’artiste. 
Pagano a de l’énergie à revendre. Son chapeau en paie parfois le prix. Il n’hésite pas à aller rejoindre son public. Il s’assoie avec eux, chante en se prêtant au jeu des autoportraits. Même ses bottes se font brasser. 
Il apposera sa voix à quelques chansons popularisées par d’autres artistes dont une version musclée de Sweet dreams des Eurythmics et Circle de Post Malone. 
Après avoir demandé au public de ne pas partir avec ses bottes, il terminera son récital en interprétant l’excellente Clone devant ses fans debout qui chantaient avec lui. 
Pagano reviendra devant son public qui en redemandait. Il leur fera plaisir en interprétant sa très belle chanson 48h. Son guitariste gardera sa guitare acoustique entre les mains pour enchainer avec Nothing compares to you avant d’ajouter quelques succès populaires des Cranberries, de Cold Play et de Radiohead. 
Rick Pagano est un diamant brut à la voix unique. Un diamant qui n’a peut-être besoin que d’être poli pour devenir un bijou de grande valeur. 
Vous souhaitez suivre la carrière de Rick Pagano, rendez-vous vous sur son site Facebook ou sur son Instagram. Vous pouvez aussi visionner plusieurs de ses clips sur Youtube.

Claude Gignac

 




Céline - 21 septembre 2024

Un magnifique voyage philarmonique dans l’univers de Céline

C’est au Grand Théâtre de Québec que le chef d’orchestre et violoniste Alexandre Da Costa a mené de main de maitre le spectacle hommage à notre Céline

Dès les premières notes de son violon sur la chanson L’hymne à l’amour, il nous a transporté dans toute la beauté de la musique et de l’orchestre Philarmonique du Québec.

Entouré des 47 musiciens et des 7 solistes, Alexandre Da Costa avait vu juste car ce concert était tout simplement magique ou l’élégance et les émotions partagées ont fait vibrer tous les cœurs à l’unisson. « On veut lui rappeler qu’on s’ennuie d’elle et qu’on a hâte de la revoir », les mots Da Costa ne pouvait pas être plus juste.

Jeanick Fournier, Jennifer-Lee Dupuy, Krystel Mongeau, Barnev, Marc- André Fortin et Fernando Varela ont tout simplement donné à leur façon les notes de noblesse au grand succès de notre Diva.

Krystel Mongeau a livré une performance au-delà de toutes les attentes quand elle a posé sa voix sur My Heart Will Go on et All By Myself, tout le monde retenait son souffle, elle a été sublime. Que ce soit en duo où en solo, les chanteurs ont brillé grâce à leur performance quasi parfaite. Des voix qui n’ont laissé personne indifférent que l’on pense à The Prayer All Coming Back To Me Now interprété par Jeanick Fournier, I’m Alive (Jennifer Lee Dupuy) Beauty and The Beast (Barnev et Krystel) S’il suffisait d’aimer, L’amour existe encore (Marc André Fortin).

Durant le spectacle les artistes ont eu droit à plusieurs ovations toutes bien méritées.

Un spectacle qui a donné des frissons à toute l’assistance.

Le spectacle Céline Symphonique se produira ce soir et demain et prendra la route de la salle Wilfrid-Pelletier à Montréal le 12 octobre prochain pour deux représentations

Ne boudez pas votre plaisir!

Lyne LaRoche




BEAU DOMMAGE - 14 septembre 2024

Beau Dommage symphonique

Ça fait 50 ans qu’on se connaît… et on aime toujours se revoir

Un demi-siècle nous sépare du lancement du premier album de Beau Dommage. Les années 70, une période charnière de la musique québécoise. Beau Dommage a marqué l’histoire et changé la musique du Québec.

Pour souligner cet important anniversaire, la musique du groupe mythique de Montréal sera présentée en mode symphonique dans quelques salles du Québec. Deux représentations ont eu lieu ce samedi au Grand Théâtre de Québec.

L’Orchestre Métropolitain, dirigé par Adam Johnson assurait la livraison de cette musique associée à une poésie urbaine, tissée dans des histoires du quotidien.

Un peu comme au cirque, la sélection des interprètes s’est faite en fonction du talent mais aussi en voulant préserver une sorte d’anonymat comme pour laisser toute la place à la musique et aux mots de Beau Dommage. Ainsi, onze interprètes, parfois un peu moins connus du public ont prêté leur voix à ce spectacle. On a pu entendre Alexandre Désilets, David Latulippe, Allyson Pétrin, Audrey-Louise Beauséjour, Audrey-Michèle, Coral Egan, Franck Julien, Jules, Krystel Mongeau, Sarah-Maude Desgagné et Sophie Grenier. Plusieurs sont issus de Star Académie ou de La Voix. 

La soirée a démarré tout en douceur avec Montréal, parue sur leur tout premier album sortie en 1974 alors que les onze chanteuses et chanteurs étaient alignés en avant de la scène. Le géant Beaupré, Le Picbois, À toutes les fois qu’à vient, toutes tirées de leur premier album se sont succédées. Ce n’est pas compliqué, dix des onze pièces de ce disque ont été des hits et auraient pu être jouées lors du spectacle. 

Les interprètes se succéderont dans des performances parfois inégales. Mais la musique et les textes de Beau Dommage seront toujours présents. Ces chansons, qui ne font pas leurs cinquante ans, ont bien vieilli. 

Soulignons la puissance de la voix de David Latulippe, qui incarne Zéro Janvier dans la dernière mouture de Starmania. Franck Julien, que l’on peut voir souvent comme choriste est aussi excellent. Sarah-Maude Desgagné, qui fait maintenant carrière sous le nom de Lyxé, possède une voix remarquable. Soulignons aussi la touchante interprétation d’À toutes les fois qu’à vient par Audrey-Louise Beauséjour. Sophie Grenier offre sa douce voix à Rose va chez son fils dans une très belle livraison.

Le directeur musical et arrangeur Antoine Gratton a encore fait un travail d’exception. Dans l’objectif de se rapprocher un peu du son original de Beau Dommage, il a choisi d’inclure une basse, une batterie et une guitare à l’orchestre symphonique. J’aurais personnellement préféré qu’on laisse davantage de place à la bande d’Adam Johnson pour obtenir un son plus symphonique.

En ce sens, Krystel Mongeau nous a offert une très belle version du Retour du flâneur un peu plus rock. 

Tous les classiques de Beau Dommage y sont passés. Harmonie du soir à Châteauguay, Tous les palmiers, Ginette ont toutes été réarrangées pour le grand orchestre. Des grelots et des courants de lumières vertes et rouges nous donnaient un bon indice de la prochaine chanson. Naturellement, La complainte du phoque en Alaska était un incontournable. Chantée de façon admirable par trois filles, ce texte devenait comme une belle rencontre entre la mère et son enfant. Vers la fin de la chanson, le chef Johnson s’est tourné vers le public pour les diriger pour que tous les fans chantent le refrain.

À la demande des membres de Beau Dommage, l’intégralité de la très longue Un incident à Bois-des-Fillion a été interprétée. Le défi a été relevé de façon magistrale. Un moment fort de la soirée.

Pour la dernière chanson, Antoine Gratton est sorti du milieu de l’orchestre, lui et son piano s’élevant au-dessus de la scène pour interpréter Le blues d’la métropole alors que les 11 chanteuses et chanteurs sont revenus sur la scène vêtus d’un dossard orange sur lesquels ont pouvait lire Beau Dommage en assemblant les onze lettres apposées derrière.

À la sortie, les nombreux fidèles spectateurs et spectatrices semblaient vraiment heureux et heureuses d’avoir rencontré la musique de leurs idoles du temps où leurs cheveux étaient plus nombreux et moins blancs.

Vous pouvez réécouter les versions originales des dix-huit chansons de ce spectacle, sur une liste de lecture, en faisant une recherche avec Beau Dommage symphonique sur Spotify.

Claude Gignac




VERONIC DICAIRE - 11 septembre 2024

Véronique DiCaire 

Unique parmi toutes ses voix

Véronique DiCaire et ComediHa! ont présenté ce mercredi à la Salle Albert-Rousseau, un spectacle unique, présenté qu’une seule fois. Celle qui s’est fait connaitre du public québécois en 2002 en lançant un premier album éponyme. Un album folk-rock lui permettra de récolter deux nominations au Gala de l’ADISQ. Son second album sortira en 2003.

Après avoir prêté sa voix à Renée Zellweger pour la version française du film Chicago, elle se verra offrir le rôle de Roxie Hart dans la production francophone Chicago.

Celle qui nous a dévoilé son grand talent d’imitatrice en 2007, enfilera par la suite plusieurs costumes dont celui d’animatrice.

Mais ce spectacle annoncé tout récemment, est présenté à Québec pour les besoins d’une captation télé. Ce spectacle a été présenté à plus de 328 reprises depuis plus de six ans au Canada et en Europe. 

Elle commence fort en interprétant What about us de Pink. Le public était prêt, réservant déjà une première ovation debout à la franco-ontarienne.

Lorsque ses fans ont repris leurs sièges, DiCaire nous dit qu’elle a profité de la petite pause qui a mis le monde entier à l’arrêt pour faire du ménage et du classement dans ses nombreuses voix. Elle les a classées. D’abord, elle a classé les voix des chanteuses qui roulent leurs « R ». Elle nous chante Parlez-moi d’amour, popularisée dans les années trente par Lucienne Boyer. On revient dans notre époque avec Maudit bordel de Marie-Chantal Toupin.

Autre catégorie, celle des voix de petits chats. Catégorie dans laquelle on retrouve Charlotte Cardin et Cœur de Pirate.

La troisième catégorie appartient aux voix éraillées. En plus d’emprunter la voix de Janis Joplin, Véronique DiCaire nous livre une version de Bette Davis eyes de Kim Carnes. Une livraison qui donne des frissons. Dans les segments des voix avec un accent, on entendra les voix d’Édith Butler, Marie-Jo Thério et une Nanette Workman qui a quelques trous de mémoire.  

Les imitations de DiCaire sont remarquables, non seulement par la précision de la voix mais aussi par la gestuelle.  Rien n’est laissé au hasard.

Ce spectacle nous transportera à Travers le Québec de toutes les époques. Nous ferons un arrêt dans les années 60 dans l’univers de «Jeunesse D’aujourd’hui», là où les vedettes québécoises ont débuté leur carrière.  Des vedettes comme Ginette Sage, Shirley Théroux et Jenni Rock seront présentes, du moins en voix, le temps d’une chanson.

Lorsqu’elle sera de retour dans notre époque, elle nous parlera de la play list du matin, celle des soupers et celle des moments plus intimes. Cette incursion dans la modernité nous aura donné l’occasion d’entendre les voix de Ginette Reno, de Dolores O'Riordan des Cranberries et de Diana Krall. Les imitations sont d’une perfection assez impressionnante. 

Elle s’attaque à des chanteuses à la voix puissante. Elle restera toujours aussi juste. Elle a une voix puissante peu importe le registre qu’elle reproduit. Que ce soit en chantant comme Barbra Streisand, Lara Fabian, Diane Dufresne, ou Adèle, l’imitation est parfaite et sans fausse note. Nothing compare 2 U de Sinéad O’Connor m’aura procuré de grandes émotions.

Véronique DiCaire est drôle, très drôle. Sa version de At last deviendra Ayoye!

Elle mélangera les chansons et les interprètes dans ce qu’elle identifie comme des combinaisons imparfaites. Ainsi Safia Nolin chantera Y’a d’la joie, Mireille Mathieu chantera J’aime ta grand-mère des Trois accord et Linda Lemay livrera à sa façon Jonquière de Plume.

Entourée de 3 excellents danseurs et 3 excellentes danseuses DiCaire dansera avec le groupe avec habileté et aisance dans de très belles et pertinentes chorégraphies. Les quatre musiciens de très grand talent sauront mettre leur habileté au profit de l’artiste et du spectacle. 

La mise en scène dynamique de Josée Fortier est sublime. Les éclairages viennent appuyer chacune des séquences.

Véronique DiCaire est belle, drôle, intelligente. Elle s’exprime très bien, elle danse très bien et chante extrêmement bien. Elle sait faire des imitations incroyables.  Si elle fait de la bonne sauce à spaghetti, je n’hésiterai pas à dire qu’elle est parfaite.

Quelle soirée magnifique. Des émotions à la puissance quarante. Avec un tel talent, elle pourrait arnaquer les non-voyants.

Ce spectacle sera présenté sur les ondes de TVA quelque part en décembre prochain.

Vous souhaitez suivre les nombreuses activités de cette artiste aux milles voix et autant de talents, rendez-vous au https://veronicdicaire.com

Claude Gignac




Don Juan - 28 août 2024

Don Juan 

Une histoire immortelle

En 1616 Tirso de Molina écrit la pièce El Burlador de Sevilla y convidado de piedra (L’Abuseur de Séville et l’Invité de pierre) et crée le personnage de Don Juan, un séducteur avec un grand « S ». Une cinquantaine d’années plus tard, un certain Molière inscrit ce personnage au cœur de sa pièce Dom Juan qui raconte les trente-six dernières heures de la vie du jeune Dom Juan Tenorio, grand amateur de femmes.

Au début des années 2000, c’est au au tour de Félix Gray de créer une œuvre musicale inspirée de la pièce immortelle qui a traversé l’histoire à travers les 400 dernières années. Cette semaine au Grand Théâtre de Québec, c’est dans une mise en scène de Gilles Maheux que la musique, la danse et le théâtre s’entrecroisent pour souligner le 20e anniversaire de l’événement musical à succès Don Juan.

L’action se passe à Séville, dans une Espagne romantique. La pièce commence par un duel entre Don Juan (Gian Marco Schiaretti) et un commandeur, qu’il tue après avoir séduit sa fille. Mais le fantôme de l’homme lui apparaît après sa mort et lui jette un sort. Il sera condamné à l’amour. Mais Don Juan continuera de faire ce qu’il sait faire de mieux, séduire et briser des cœurs. Tout cela au grand dam de sa femme Elvira (Alyzée Lalande), de son meilleur ami Don Carlos (Olivier Dion). Son père Don Luis (Robert Marien), l’incite en vain à changer.

Puis le fameux sort s’accomplira. Il tombera amoureux d’une sculptrice nommée Maria (Cindy Daniel) promise à un autre.  C’est cet amour qui signera sa chute.

Personnellement, je me demande si cette histoire un peu cucul a bien traversé toutes ces années. On doit donc essayer de laisser notre côté rationnel au vestiaire et se laisser transporter par la magie.

En ce sens, les costumes de Georges Levesque et Michèle Hamel, jumelés aux chorégraphies de Carlos Rodriguez et Angel Rojas favorisent  cette immersion andalouse.  Les duels à l’épée, notamment celui entre Don Juan et Raphaël sont particulièrement réussis.

Bien que l’histoire un peu beaucoup romantique de Don Juan ne me rejoigne pas vraiment, ce ne serait pas honnête de dire que je n’ai pas apprécié ce spectacle. Les interprètes possèdent des voix impeccables. Celle de Philippe Berghella, qui reprend le rôle de Raphaël qu’il avait créé en 2003 est particulièrement belle et puissante. Celle de Cindy Daniel, qui était aussi de la mouture originale est aussi remarquable. Les éclairages soignés d’Axel Morgenthaler sont magnifiques. 

Les chansons de Félix Gray, aux phrases répétitives, se figent à notre cerveau et ces vers d’oreille nous suivent pendant des heures et même des jours. Leurs thèmes, autour de l’amour et de la haine constituent un fil conducteur qui facilite la compréhension de cette pièce de plus de deux heures et demie. 

La réaction du public était sans équivoque. Les gens ont aimé leur soirée. Ceux croisés à la sortie du Grand Théâtre n’avaient que de bons mots pour ce Don Juan 2024. 

Don Juan, la tournée 20e anniversaire est présenté au Grand Théâtre de Québec jusqu’au 8 septembre. La tournée se transportera à Trois-Rivières du 11 au 14 septembre. Pour en savoir plus, rendez-vous au www.donjuan2024.ca

Voici la distribution de Don Juan 2024 

Distribution :

DON JUAN | GIANMARCO SCHIARETTI
MARIA | CINDY DANIEL
ISABEL | ROXANE FILION
DON CARLOS | OLIVIER DION
RAPHAËL | PHILIPPE BERGHELLA
ELVIRA | ALYZÉE LALANDE
DON LUIS | ROBERT MARIEN

Claude Gignac




Super Franco Fête - 27 août 2024

Le Grand concert de la francophonie

Tout pour faire vivre la chanson en français

La Super Franco fête nous avait donné un autre rendez-vous à l’Agora du Vieux port ce mardi, cette fois pour nous présenter Le Grand concert de la francophonie.

Pour cette soirée exclusive à la Super Franco Fête, les organisateurs ont réuni près d’une centaine d’artistes sur scène. Un hommage à la langue française. Les accents de plus d’une dizaine de pays ont emprunté les sentiers qui ont tracés notre chemin musical jusqu’à notre accent d’Amérique. 

Histoire de favoriser l’atteinte du succès, la direction musicale de cette grande célébration a été confiée à nul autre que Scott Price, habitué à ces spectacles à grand déploiement.  L’animation a été assurée à un trio de vedettes composé de la Franco-Ontarienne Véronique DiCaire, québécoise d’adoption, de l’auteur-compositeur-interprète Patrick Bruel et du rappeur Black M, ces derniers ayant traversé l’Atlantique depuis la France pour coanimer cette grande soirée.

Après un enregistrement de la voix de Léo Ferré et une introduction des trois animateurs, la soirée musicale s’est amorcée avec le trio formé de Jenifer, Mentissa et Stéphane, trois chanteuses venues du vieux continent. Puis s’amènera l’auteur-compositeur-interprète français, M. Pokora qui, avec la complicité de PETiTOM, nous chanteront Cette année-là. On sent déjà que beaucoup de place sera offerte à la jeune relève francophone. 

Histoire de faire un clin d’œil au passé, Isabelle Boulay viendra nous offrir Le temps est bon, popularisée il y a déjà plusieurs décennies par Isabelle Pierre. Retournant vers la jeunesse, c’est au tour du jeune interprète Nuit Incolore de nous livrer sa pop rafraichissante. Les chansons s’enchainent à un rythme fou. Les interventions des animateurs sont courtes mais efficaces. Les chansons des jeunes interprètes s’entremêlent de façon plus qu’efficace aux succès des chanteurs et chanteuses plus établis. On sent un magnifique partage inter générationnel où tous et toutes semblent vraiment apprécier la présence de l’autre le tout, au plus grand bénéfice des spectateurs ayant, encore une fois, rempli l’Agora du Vieux port de Québec. Les sourires et les accolades entre les artistes nous démontraient bien leur plaisir de partager leurs chansons et celles des autres.

Si les chansons des Isabelle Boulay, Patrick Bruel, Daniel Lavoie et Mario Pelchat sont très appréciées du public, celle des plus jeunes M. Pokora, Waahli, Samian, Roxanne Bruno et Petitom ont été fortement accueillies par la foule qui chantait tant les chansons des québécois que des européens. Tension attention de Daniel Lavoie a été marquante avec ses choristes de luxe. 

On rendra hommage à quelques grands de la musique francophone. La contribution de Luc Plamondon sera encore une fois soulignée, en célébrant les 45 ans de Starmania et les 25 ans de Notre-Dame de Paris. Pelchat, Lavoie et Bruel uniront leurs voix pour nous interpréter Belle tandis que Bruno Pelletier nous offrira Le temps des Cathédrale en sollicitant la participation du public qui ne s’est pas fait supplier pour chanter avec lui et lui offrir une ovation debout.

Grand corps malade viendra rendre hommage au grand Charles Aznavour en nous proposant une très belle relecture de La bohème. On rendra aussi hommage à Jean-Jacques Goldman en interprétant À nos actes manqués, Envole-moi et Au bout de mes rêves.

Accompagnée par Bruel au piano Véronique DiCaire y est allée d’une imitation parfaite d’Édith Piaf, une très belle façon de faire revivre la grande dame de la chanson française. Bruel sous le choc lui a lancé : « Si Aznavour t’avait entendue, il t’aurait certainement écrit une chanson ». 

Samian et Bizz se sont rencontrés au centre de la scène pour chanter La paix des braves avec la participation d’un danseur autochtone vêtu d’un costume traditionnel. Les deux chanteurs reviendront un peu plus tard pour Hymne à Québec des Loco Locass devant des images de notre belle ville, projetées sur le grand écran alors que Bizz portait fièrement sont « coat » des Nordiques.

Cette soirée s’est habilement construite comme une magnifique courte-pointe de chansons francophones dans un extraordinaire métissage que les morceaux soient blancs, noirs, européens, africains, des Premières Nations, jeunes, plus vieux, de genres ou de styles différents.

Le chanteur et co-animateur de la soirée Black M, qui en était à une toute première présence en sol québécois semble avoir vraiment apprécié l’accueil du généreux public de Québec. « Je sens que les gens d’ici m’ont déjà adopté ». Je pense qu’il avait bien raison.

Que ce soit autour de Roxanne Bruno, Stéphane, Tiken Jah Fakoly, Grand corps malade, M. Pokora, PETiTOM, Iam, Helena et Black M, et autres jeunes artistes fort talentueux, la musique francophone transportée dans les dernières décennies par les Bruel, Pelletier, Lavoie, Boulay est toujours entre bonnes mains.

Sur scène, en plus des 14 musiciens et musiciennes, des danseuses de DM Nations, des belles voix des choristes, des éclairages raffinés et des effets pyrotechniques, on a eu le bonheur de voir et entendre M. Pokora, Grand Corps Malade, Natasha St-Pier, IAM, Daniel Lavoie, Helena, Tiken Jah Fakoly, Isabelle Boulay, Mario Pelchat, Mentissa, Gims, Biz, Jenifer, Roxane Bruneau, Corneille, Nuit incolore, Samian, Stephane, Bruno Pelletier, Amadou & Mariam, Waahli, PETiTOM Black M, Patrick Bruel, et Véronique DiCaire. 

Petit bémol à cette belle soirée. Les deux segments présentés depuis Villers-Cotterêts en France, où la chanteuse Santa et Alain Chanfort nous ont proposé leurs chansons accompagnées d’une trame sonore préenregistrée, le tout agrémenté par des interviews insipides. Un choix discutable qui cassait un peu le party. 

Encore une fois, le spectacle a fait l’objet d’une captation télé qui sera diffusée à travers la francophonie au début d’octobre prochain. 400 artistes et techniciens ont mis leurs talents à contribution pour faire rayonner la belle ville de Québec dans tous ces pays où l’on parle et chante comme nous. 

Il reste encore quelques spectacles inscrits à la programmation de la Super Franco Fête qui se termine le 31 août. Pour plus d’informations, rendez-vous au www.superfrancofete.com

Claude Gignac




STARMANIA - 23 août 2024

 

Starmania 45 ans sous les étoiles

Une grandiose galaxie 

En 1974, Michel Berger décide de créer un opéra musical. Mais son projet rencontre toutes sortes d’obstacles. Après avoir entendu des chansons de Diane Dufresne, et sous la recommandation de France Gall, il traverse l’océan quelques années plus tard pour venir rencontrer Luc Plamondon. Ils travailleront ensemble sur le projet au printemps 1977.

On connait la suite. Ils ont créé l’un des premier opéra rock francophone. Starmania sera présentée pour la première fois au Palais des congrès de Paris le 10 avril 1979. L’album studio original de 1978 s’est vendu à plus de 2,2 millions de copies seulement en France.

Depuis, Starmania aura été présenté dans le monde entier sous plusieurs formes et chanté par plusieurs interprètes de grand talent. 

Toujours vivante la version 2024 de l’Opéra de Berger et Plamondon a été présentée une quinzaine de fois à Montréal au début du mois et poursuivra sa tournée.  

Ce vendredi, dans le cadre de la Super Franco fête, on a célébré le 45e anniversaire de Starmania dans un méga spectacle qui a réuni une quarantaine d’artistes du Québec et de la France dans un concert présenté dans le magnifique environnement de l’Agora du Vieux port de Québec grâce à un budget avoisinant les trois millions de dollars.

Les premières notes de l’impressionnant orchestre, sous la direction du chef Scott Price, accompagnent les images et la narration qui résument l’histoire de l’opéra rock. La musique résonnait dans une Agora débordante de spectateurs.

Michaël Gregorio a uni sa voix à celles de Garou et de Daniel Lavoie pour débuter cette prometteuse soirée, en interprétant Quand on arrive en ville. A son tour, Véronique Dicaire est venue nous livrer une belle version de Ziggy, une des chansons phare de l’opéra dont la popularité a été haussée par la version de Céline Dion.

Accompagné par les danseuses de la troupe DM Nation de Lévis, Garou viendra poser sa voix roque sur Ce soir on danse à Naziland.

La soirée sera agrémentée de plusieurs segments vidéo qui viendront ajouter une touche de nostalgie en voyant des artistes exceptionnels alors qu’ils étaient encore à leur début et d’autres qui sont malheureusement disparus trop tôt. On y apprend, entre autres, que la phrase Stone, le monde est stone était au début Seul, je marche seul. Berger a demandé à Plamondon de remplacer cette phrase qu’il jugeait « pas assez américaine ». Disons, qu’il n’avait pas tout à fait tort.

Bien entendu, les chansons de Starmania s’enchaineront en solo, en duo et même en trio. Toujours dans des livraisons impeccables grâce au talent exceptionnel de toutes ces chanteuses et de tous ces chanteurs. Peut être avec un brin de chauvinisme, je n’hésite pas à vous dire que les interprètes du Québec ont vraiment de la voix.

Les interprètes de la mouture 2024 de Starmania viendront nous chanter un meddley de plusieurs chansons. Gageons que le nom de plusieurs de ces jeunes artistes sera inscrit au-dessus de la marquise des plus grandes scènes dans les prochaines années.  William Cloutier, que l’on a connu à Star Académie, a livré une impressionnant version de SOS d’un terrien en détresse. La chanson est entre bonnes mains cher monsieur Pelletier.

Les performances s’enchaineront parfaitement dans une mise en scène dynamique de Jean-François Blais et Isabelle Viviers. 

Starmania a été joué partout et ses chansons ont été traduites en anglais. Dans une apparition surprise, Peter Kingsbery, est venu, nous chanter Only the very best, traduction de SOS d’un terrien en détresse.

De nombreux hommages seront rendus au cours de la soirée. On a souligné la trop courte carrière de Daniel Balavoine, le tout premier Johnny Rockfort.

On rendra aussi hommage à Diane Dufresne, celle qui a créé le personnage de Stalla Spotlight et qui a permis, bien malgré elle, la rencontre de Berger et Plamondon qui deviendront rapidement de grands amis.

On rendra aussi hommage à France Gall, la conjointe de Michel Berger qui s’est jointe à Starmania un peu dans le but de donner un élan à Starmania que les français boudaient au tout début. 

C’est aussi à la mémoire de Maurane, cette interprète belge à la voix chaude et unique qu’on a rendu hommage. Ces reconnaissances nous ont donné l’occasion d’ajouter de magnifiques chansons au répertoire déjà très bien garni de Starmania pour faire de cette soirée présentée dans un décor unique, un moment de grâce. Hélène Ségara est venue interpréter une très belle Prélude de Bach, accompagné par Scott Price au piano. Après avoir salué l’excellent travail du chef d’orchestre, elle reviendra vers le public pour le remercier à son tour, « Vous, le public, qui à chaque note qu’on fait, vous vibrez avec nous ».

Starmania c’est plusieurs chansons phares de la musique francophone. Ce sont des pièces inoubliables qui traversent l’histoire. Des pièces qui, à l’origine se passaient dans un futur qui, 45 ans plus tard est déjà le passé. Mais Starmania est devenu intemporel et sera certainement chanté par d’autres artistes émergeants qui, comme Maurane, France Gall, Diane Dufresne, Bruno Pelletier, Garou, Hélène Ségara et tant d’autres, deviendront des étoiles et feront briller et perdurer ce chef d’œuvre moderne. 

Et pour ajouter une couche d’émotion, le grand Claude Dubois est venu interpréter Le blues du business man comme seul Dubois peut le faire.

J’aurais bien aimé vous parler de performances et de moments exceptionnels mais chacun de la vingtaine de tableaux l’a été.

Bien entendu, un bel hommage a été rendu à Michel Berger. Co-créateur de Starmania. On replongera dans son univers musical.  

Après Diane Tell qui est venue nous faire La légende de Jimmy. Garou et Daniel Lavoie sont venus rejoindre Bruno Pelletier qui venait de nous offrir Le temps des Cathédrales, pour nous interpréter Belle aussi tirée de Notre-Dame de Paris, une autre complicité de Berger et Plamondon. Bien entendu, on rendra hommage au grand Luc Plamondon. Les chanteurs sont allés le rejoindre à son siège dans la foule avant de le ramener sur scène pour la photo finale dans le grand escalier de la scène. La foule l’a aussi salué dans une longue ovation.

Plus de 400 personnes ont travailler à ce magnifique spectacle qui sera télédiffusé l’hiver prochain sur les ondes Radio Canada et France télévision.

Il reste encore quelques spectacles de la présente édition de la Super Franco Fête. Pour en savoir plus, rendez-vous au www.superfrancofete.com

Claude Gignac




 




France d'amour et le choeur Jukebox - 18 août 2024

France D’Amour

Au chœur de son univers

Pour sa 10e édition, les Productions Jukebox plongent, pour un seul soir à Québec, dans l’univers de France D’Amour. C’est dans la magnifique salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm que plus d’une centaine de choristes ont uni leur voix à la musique de France D’Amour ce dimanche.

Les choristes sont entrés par l’arrière de la salle, arpentant les rangées pour se diriger sur la scène.  Dans cette présentation acoustique, l’autrice-compositrice-interprète était accompagnée d’un percussionniste et d’un bassiste.

Avant même de jouer les premières notes, France D’Amour s’est adressée aux spectateurs venus nombreux pour profiter de cette belle soirée avec la chanteuse ou pour entendre un ou une proche qui participe au spectacle. « La première chanson est toujours la plus difficile à faire parce que les gens nous jugent ». Comme c’est une fille de solution, elle décide de débuter la soirée par la deuxième chanson.  C’est dans ce ton humoristique qu’elle s’adressera habillement et fréquemment au public tout au long de la soirée.

Elle commence donc par la deuxième chanson en interprétant Je n’irai pas ailleurs, tirée de son cinquième album paru en 2002. Ne se contentant pas de la centaine de choristes qui appuient ses chansons, D’Amour demande au public de chanter avec elle sur Le bonheur me fait de l’œil.

Bien entendu, la soirée nous permettra d’entendre les succès de l’artiste, revisités grâce aux beaux arrangements chorales du Directeur musical Stéphane Leroux et de la chef de chœur invitée Patricia Gauthier. Elle nous fera aussi découvrir quelques pièces de son quatorzième, et tout nouvel et très bon album Quatorze, paru le 14 mars dernier à 14h. La pièce titre de son album a d’ailleurs été interprétée par le cœur Jukebox sans la participation chanté de l’artiste vedette.

Celle qui a été coach à l’émission La Voix nous parlera des choix stratégiques que doivent faire les interprètes lors de leurs prestations à l’émission. On peut douter du sérieux de ses choix quand elle nous offre les trames sonores de L’Ile de Guiligan et des Pierrafeu comme les chansons qui auraient été ses choix si elle avait participé à l’émission.

Juste avant de prendre une petite pause, elle sollicitera à nouveau le public dans une compétition amicale qui opposera les gars, qui manquent d’émotion dans leur voix, aux filles aux très belles voix.

Au retour de la pause, elle nous offrira Je sais ce que je sais, inspirée par des phrases que lui répète sa mère. Elle nous proposera par la suite, un medley de plusieurs chansons qu’elle a interprétées tout au long de sa carrière. On constate que la carrière de France D’amour a été couronnée de plusieurs succès radiophoniques.

Elle nous réserve Animal et Vivante pour la fin. 

Grâce à l’excellent travail du Directeur musical, les chansons de France D’Amour et le Chœur Jukebox forment un heureux mélange. Malgré la présence de plus d’une centaine de choristes, le judicieux dosage des deux univers crée un mariage parfait, une célébration de la musique.

Comme le spectacle avait débuté par la 2e chanson, France D’Amour et son chœur éphémère n’ont pas oublié de terminer cette belle soirée en finissant par la première chanson, ou plutôt les deux premières chansons en nous interprétant les douces et très belles Ici comme ailleurs et Mon frère. Une belle façon de nous quitter.

Une soirée qui va droit au chœur.

Vous avez raté cette belle rencontre et vous êtes déçus, pas de panique. Le spectacle sera à nouveau présenté le 7 septembre prochain à la salle Marcellin-Champagnat Laval.

Pour en savoir plus sur les Productions Jukebox, leurs spectacles ou même pour vous joindre à eux, rendez-vous au www.productionsjukebox.com.  Pour suivre la carrière et les nouvelles de France D’Amour, rendez-vous au www.francedamour.ca

Claude Gignac

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Le cirque hommage - 17 juillet 2024

Le cirque du Soleil, Hommage à Rock et Belles oreille

Un hommage rock en burlesque

Après Guy, Guy, Guy, la série Hommage du Cirque du Soleil nous revient pour une 8e année. Cette fois, le Cirque rend hommage au groupe d’humoristes mythiques des années 80 et 90, Rock et Belles oreilles.

Avec son humour déjanté, parfois grinçant, ses personnages colorés et ses chansons accrocheuses Rock et Belles oreilles constitue une matière première hors pair pour le Cirque du Soleil qui peut nous transporter dans de drôles d’univers.

C’était soir de grande première, ce mercredi. Le gratin artistique et politique a accepté l’invitation du Cirque du Soleil et a défilé sur le tapis, « rose », pour l’occasion installé devant l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières. On y a, entre autres, vu défiler Sonia Lebel, Présidente du Conseil du trésor et le Maire de Trois-Rivières Monsieur, Jean Lamarche, ainsi que ses conseillés municipaux. Plusieurs personnalités de la colonie artistique étaient aussi présentes. Isabelle Racicot, MC Gilles, la chorégraphe Lydia Bouchard, Antoine Vézina et sa conjointe Tammy Verge et plusieurs autres comédiens ont défilé devant les caméras des photographes. Même Francine Grimaldi, elle qui se fait plus rare, était présente.

Naturellement, tous les membres de Rock et Belles oreilles étaient là. Pour l’occasion Guy A. Lepage, André Ducharme, Bruno Landry, Yves P. Pelletier, Richard Z. Sirois et Chantal Francke portaient leur veste dorée au style rétro. D’autres membres de la garde rapprochée de RBO ont défilé sur le tapis rose, vêtus du coupe-vent doré. André Ducharme et revenu sur le tapis pour accueillir son copain Luc Blanchette avec qui il a composé Le feu sauvage de l’amour en compagnie de Jacques Chevalier aussi présent.

Tout ce beau monde s’est par la suite dirigé vers l’Amphithéâtre pour assister à cette grande première.

Le curé présentant le bulletin de nouvelles pour les sourds a prodigué les consignes d’usage sur un écran à l’avant de la belle salle de spectacle. Un plongeon dans l’univers du groupe tellement apprécié dans les années 80, 90.

Le numéro d’ouverture se fait au son d’I want to pogne. Ringo Rinfret vient ensuite nous offrir son grand succès Pourquoi se droguer.

La mise en scène a encore cette année, été confiée à Jean-Guy Legault, un habitué des spectacles de la série « hommage » présentés à l’Amphithéâtre Cogeco.

Les numéros tournent autour des chansons de RBO. Allé Grilla, assure les liens entre les numéros. Son humour qui se veut grinçants comme celui de Rock et Belles Oreilles, tombe parfois à plat dans la première partie.

Arrête de boire s’est marié avec Talk about it de Belgazou. Une bonne idée qui ramène cette pièce comme un hommage à la chanteuse. On peut alors entendre les premières réactions fortes du public alors que des acrobates sont hissés au haut d’immenses mâts oscillants. Ce fut le moment fort de la première partie qui a débuté plutôt lentement alors que les numéros de cirque et d’acrobatie se font plutôt rares, laissant place à la danse dans de magnifiques costumes colorés. L’humour qui nous a tant fait rire rate parfois la cible, notamment dans le numéro de Génies en herbe qui oppose les écoles Saint-Jean-de-Bosco et Entrailles-les-Oies

Si les « wow » se font plutôt timides en première partie, les chansons aux refrains accrocheurs viennent compenser. Si le « politicly correct » des textes vient parfois mettre de l’ombre sur certaines blagues, les chansons de RBO ont, quant à elles, bien vieillies. Le directeur musical Alex McMahon, a fait un excellent travail en donnant une touche de modernité aux pièces en ayant l’idée de jumeler ses arrangements aux voix originales des chansons.

La seconde partie du spectacle s’annonce beaucoup plus spectaculaire avec les numéros où les athlètes sont beaucoup plus présents.

Madame Brassard de Brossard se fait tirer des couteaux, au sens propre de l’expression. Les personnages découverts durant la série télévisée ont défilé sur scène, nous rappelant de bons souvenirs. Le chef Groleau, Raël, l’Extraterrestre, M. Caron, Jojo Savard et même Guy Laliberté.

La famille Slomeau fait son entrée dans un jeu icarien, un numéro de jonglerie humaine, vraiment impressionnant. Que dire du numéro d’équilibristes « tête à tête » qui demande une force et un équilibre extraordinaire.

Les numéros de la seconde partie du spectacle rassasient les amateurs de cirque qui étaient restés sur leur appétit en début de soirée.

La fin du spectacle présente un numéro de Roue de la mort spectaculaire.

Les membres de RBO sont allés rejoindre sur scène les danseurs et athlètes sous les applaudissements nourris du public qui, au final et tout comme moi, semblait avoir vraiment apprécié leur soirée.

Rock et Belles Oreilles, The Cirque sera présent à l’Amphithéâtre de Trois-Rivières durant le prochain mois, soit jusqu’au 17 août prochain. Les billets sont en vente au : amphitheatrecogeco.com  Vous pouvez aussi vous rendre au cirquedusoleil.com pour tout renseignement sur ce spectacle ou sur touts les spectacles offerts par Le Cirque du soleil, rendez-vous au cirquedusoleil.com.

Claude Gignac

 

 




La Roche à Veillon (Maestro) - 13 juillet 2024

Roche à Veillon - resto/théâtre

Maestro

La pièce à voir pour se sentir en vacances

La Roche à Veillon fête cette année ses 60 ans et pour cette occasion la pièce Maestro est présentée jusqu’au 1 septembre.

J’ai eu la chance d’assister à la représentation samedi dernier et je peux vous dire que j’en ai ri un bon coup.

Voici le synopsis

Maude est en pleine rupture amoureuse et elle réalise qu’il est temps pour elle d’obtenir le poste qu’elle mérite à son travail. Elle n’en peut plus d’être le second violon, elle veut devenir soliste. Pour ce faire elle décide d’inviter chez elle un grand chef d’orchestre coloré et un peu exhibitionniste pour le convaincre de l’engager, mais lui il a en tête bien autre chose. La situation se complique quand l’ex de Maude, lui aussi musicien débarque chez elle et s’invite au souper. Quelles sortes de bassesses Maude sera-t-elle prête à faire pour réaliser son rêve professionnel…

La mise en scène de Carol Cassistat ne laisse aucun temps mort. Le texte de Claude Montminy est solide et les répliques sont savoureuses. La chimie entre le trio de comédiens est palpable. Ils s’amusent et le public adore. Amélie Laprise (Maude) nous amène parfaitement où elle veut. Pierre-Yves Charbonneau qui campe le rôle du Maestro arrive malgré sa complexité à devenir attachant. Antoine Paré-Poirier dans le rôle de l’ex est tout simplement hilarant.

Pour passer du bon temps Maestro est assurément la pièce à voir cet été.

Parlons resto/Souper spectacle

Si vous avez la chance de prendre un repas à la Roche à Veillons vous ne le regretterez pas. La nourriture est un vrai délice et il y a même une boutique ou vous pourrez vous procurer les produits du terroir. Nous nous sommes régalés, tout était vraiment succulent.

Maestro présenté jusqu'au 1 septembre

La Roche à Veillon

547, avenue de Gaspé Est

Saint-Jean-Port-Joly

Pour information

418 598 7409 ou 1877 598 7409




Queens of the Stone Age - 14 avril 2024

The Struts volent la vedette à Queens of the Stone Age!

 Hier soir, le groupe Queens of the Stone Age a débarqué au Centre Vidéotron de Québec, dans le cadre de leur tournée « The end is Nero ».

C'est dans une salle réduite de moitié que le groupe est arrivé sur scène à 20h45 pour offrir à leurs fans deux heures de spectacle. La vente des billets avait commencé lentement mais heureusement plusieurs billets ont pris preneurs à la dernière minute.

Ils ont commencé avec la chanson « First it giveth » et le méga hit « No one knows » tous deux tirés de l'album Songs for the deaf avec une scène sans aucun artifice ni écran géant. Le seul effet visuel était un jeu de lumières, laissant la musique en avant-plan.

La foule était particulièrement tranquille pendant presque tout le spectacle. Certaines chansons s'étiraient en longueur.

Ce sont d'excellents musiciens, mais il manquait un peu d'interaction avec le public. La foule s'est plus exprimée lors des chansons « Make it wit chu » et « Little sister » mais c'était à la fin du spectacle.

On a eu droit au rappel à deux chansons au lieu de trois soit « Go with the flow » et « Song for the Dead », « Mexicola » ​ qui était prévue a été retirée du programme.

Le groupe a donné un spectacle à la hauteur de leur talent, mais le style musical plus sombre et lourd a refroidi la salle après le passage du flamboyant groupe britannique. De plus, le courant avait de la difficulté à passer entre le chanteur Josh Homme et le public.

The Struts,  Rafraîchissants et électrisants!

 C'est le groupe anglais « The Struts » ​ qui assurait la première partie avec une énergie hors du commun.

 Le chanteur au charisme fou Luke Spiller entouré de ses musiciens, ont mis l'ambiance à la fête avec  leurs chansons entraînantes comme « Body talks » ou encore « Kiss this », il n'en fallait pas plus pour que tout le monde se lève debout chante et danse avec eux jusqu'à la toute fin!

C'est la très populaire « Could have been me » qui termine le spectacle, laissant la barre haute pour la tête d'affiche.

Caroline Gagnon

www.lecentrevideotron.ca

https://qotsa.com

www.thestruts.com




Louise Latraverse - 07 avril 2024

Louise Latraverse, On l’aime Crisse

Entendre une personne nous raconter des pans de sa vie c’est souvent très agréable. Avoir le bonheur d’entendre une personne nous parler des épisodes parfois exceptionnels qui ont marqué sa vie, c’est un privilège. C’est ce privilège que j’ai vécu ce dimanche en compagnie de la comédienne Louise Latraverse au Grand Théâtre de Québec.

Le titre de sa conférence, est tiré de sa participation à l’émission En direct de l’univers. Lorsque France Beaudoin lui a demandé de lui nommer quelque chose dont la Covid ne viendra pas à bout. Sa réponse spontanée, « l’amour crisse », a vite fait le tour du Québec.

C’est en dansant qu’elle s’est avancée vers le devant de la scène pour saluer la foule qui remplissait la salle Octave-Crémazie et lui dire à plusieurs reprises comment elle était heureuse d’être là, dans la belle ville de Québec.

Le premier segment de ce spectacle conférence, se déroulera sous le thème de la vieillesse.  Les premières minutes lui ont servi à trouver ses repaires et son rythme de croisière. « On est chanceux d’être vieux ».

Faire un spectacle à 50 ans ça va, à 60 ans, ça va mais à 80, tu gardes ton texte, faisant référence à son texte qu’elle garde sur un lutrin devant elle. Elle nous confiera avoir 83 ans.  Malgré les années, l’octogénaire est belle et resplendissante. Elle nous dit que son défi est d’essayer de voir passer le temps. 

Louise Latraverse aime rire et nous faire rire. Et ça fonctionne. Le public, pendu à ses lèvres rit et interagie avec la comédienne. Elle nous a fait rire lorsqu’agacée par ses lunettes qui ne cessent de tomber, elle s’exclame : « Mes estie de lunettes. J’pense que j’ai maigri du nez ».

Elle en profite pour nous dire comment elle aime ça sacrer.

Elle nous raconte ses premiers pas comme artiste lorsqu’elle récitait La cigale et la fourmi chez son grand-père.

Celle qui est née à Arvida, est allée rejoindre sa mère à Ottawa où elle a eu le bonheur de dormir dans la chambre de sa première idole, la patineuse artistique Barbara Ann Scott.

Elle nous parlera de sa rencontre avec Maurice Chevalier, de son premier emploi à la radio CJMT de Chicoutimi.

Après être déménagée avec sa famille à Ville St-Laurent, elle obtiendra une entrevue pour jouer avec nul autre que Jean Coutu alors très populaire au Québec pour son rôle du Survenant.

Après nous avoir parlé du dramaturge Marcel Dubé et d’avoir appris son métier sur le tas, Elle nous raconte son premier grand amour.

Son amour avec Claude Léveillé qui a écrit La légende du cheval blanc pour elle.  Ce n’est pas rien quand-même. Elle nous raconte qu’ils ont vécu à trois. Claude, son piano… et moi.  De ses dire, Claude Léveillé ne faisait pas grand-chose à part jouer du piano. Elle finira par le crisser là avec son cheval blanc.

Elle nous parlera de sa rencontre avec Paul Buissonneau avec qui elle fondra le Théâtre de quat'sous. Que dire de celle avec Félix Leclerc qu’elle trouvait si beau mais qui ne lui a pas adressé la parole. « Qu’est-ce ça donne d’être si beau? ». Elle se reprendra bien en chantant avec lui lors d’Expo 67. Elle nous chantera La fille de l’Ile en version a capela sans jeter un œil au texte. Le public lui a réservé de généreux applaudissements. Elle a joué avec tous les acteurs du Québec sauf… le beau Roy Dupuis qui habitait pourtant sur sa rue.

Le passage de sa vie à Woodstock était attendu de toutes et tous. C’est là qu’elle a vécu avec son mari Emmett Grogan et qu’elle est tombée enceinte de son fils. Bob Dylan et Ingmar Bergman auront entre autres, croisé sa vie.

Puis, fatiguée après être revenue à Montréal, elle « fly » en Inde où elle développera son talent pour le dessin. Une cartomancienne lui prédira alors qu’elle vivra jusqu’à 89 ans et qu’elle aura une vieillesse heureuse. « Vous avez ben fait de venir à soir ».

On aura passé plus de 90 minutes avec cette femme attachante, à écouter ses histoires, ses anecdotes d’une vie loin d’être ordinaire. On en aurait écouté encore.

On est tombé en amour crisse.

Vous avez manqué ce rendez-vous. Ne vous en faites pas. Elle sera à La Chapelle Spectacles le 3 octobre et au Grand Théâtre le 5 décembre prochain.

Pour plus d’informations, rendez-vous au https://productionsmartinleclerc.com/louise-latraverse/

Claude Gignac




Queen Symphonique - 01 avril 2024

QUEEN SYMPHONIC

Une musique immortelle

L'œuvre du groupe rock anglais Queen est grandiose. Leurs pièces sont, pour plusieurs, devenues des classiques de la musique contemporaine. Des classiques qui transcendent les décennies.

Cette musique lyrique se prête à merveille à des arrangements classiques. C’est ce que nous propose Queen Symphonic. Réunissant plus de 40 artistes sur scène, ce spectacle, créé à Londres en 2000, a déjà été vu par plus d’un demi-million de spectateurs à travers le monde. En ce dimanche de Pâques, City Lights Entertainment, en partenariat avec les Productions Martin Leclerc, nous offrent la chance de voir et entendre cette œuvre immortelle lors d’une toute première tournée nord-américaine. C’est sur la scène du Grand Théâtre de Québec que Queen Symphonic dépose ses instruments.

Le Directeur musical et chef d’orchestre Richard Sidwell est venu à la rencontre des membres de l’Orchestre Philharmonique et des cinq musiciens du band rock.  Après un intro où les musiciens ont effleuré quelques airs connus de Queen, les quatre chanteurs se sont avancés sur la grande scène de la salle Louis-Fréchette. Jon Boydon a été le premier à chanter en interprétant Tear it up. Peter Eldridge à pris d’assaut le centre de la scène pour I want to break free. Tour à tour, les chanteurs et chanteuses viendront livrer leurs versions des chansons de Queen.  Jenna Lee-James unira sa voix à celle d’Eldridge pour Under Pressure avec sa ligne de basse incroyable.

Le son un peu « flat » du début prend rapidement sa place pour donner de la puissance au juste mélange de l’orchestre symphonique et du band rock.

 

Se succéderont en première partie, notamment Play the game, Love of my life et Radio GaGa. On entendra aussi Bicycle race et Fat bottomed girls où se côtoient à merveille le rock et le classique. La voix de Freddy Mercury est unique et irremplaçable. Jon Boydon, Peter Eldridge, Jenna Lee-James et Emma Hattton n’ont pas cherché à remplacer le chanteur de Queen. Avec leurs voix puissantes, ils ont plutôt, très efficacement rendu hommage à Mercury et à son répertoire. Les arrangements s’approchaient souvent de celles des comédies musicales, chacun s'approprie sa chanson. Les deux styles musicaux ne se faisaient pas compétition. Richard Sidwell, qui a aussi travaillé à jumeler le rock et le classique pour le répertoire de Led Zeppelin, a su donner juste place aux deux styles.

En seconde partie, en plus d’admirer la voix puissante de Jeanna Lee-James, nous aurons droit à d’heureux métissages du rock et du classique notamment durant Show must go on, écrite alors que Freddy Mercury avait déjà commencé son combat contre la mort.

Peter Eldridge, le chanteur à la grande crinière, s’adressera à la foule tout au long de la soirée, avec un beau et charmant français. La version lyrique de Barcelona de Jon et Jenna aura provoqué une ovation debout des spectateurs qui avaient rempli la salle du Grand Théâtre à pleine capacité.

Les éclairages étaient magnifiques. Les boules miroirs ont envahi le dessus de la scène avec des projections bleues et blanches lors de Crazy little thing called love.

Un spectacle rendant hommage à Queen n’en serait pas un sans l’interprétation de l'œuvre magistrale qu’est Bohemian Rhapsody. Une autre occasion d’apprécier les voix des deux chanteurs et des deux chanteuses.

Le rappel nous aura offert le privilège d’entendre deux autres classiques avec We will rock you et la guitare magique de Bryan May et finalement et naturellement, We are the champions, devenue l’hymne de tous les champions dans le monde entier.

Après Montréal et Québec, Queen Symphonic s’arrêtera à Saguenay le 2 avril, à Sherbrooke le 4 avril et à Gatineau le 6 avril.

Pour en savoir plus sur la production Queen Symphonic, allez sur le citylights.uk.com/shows/queen-symphonic/

Claude Gignac 




RÉVOLUTION - 28 mars 2024

 

Révolution 2024 En tournée

Avec plus de 125 000 billets vendus, la tournée de la 5e édition de la populaire émission Révolution, qui a débuté il y a quelques jours à Gatineau, s’arrête au Théâtre Capitole de Québec pour une quinzaine de représentations.

La mise en scène de cette nouvelle mouture a, encore une fois, été confiée à Lydia Bouchard, une des trois juges de l’émission.

Après une brève vidéo d’introduction, projetée sur l’écran circulaire au fond de la scène, la vingtaine de danseuses et danseurs nous proposent deux premiers numéros au son d’Aimer d’amour et Another one bites the dust.

En plus de Gabrielle Boudreau, grande gagnante de la dernière saison, Marie-Josée Corriveau, Yelda Del Carmen Leyva Espinosa, Sunny Boisvert St-Hilien, le duo Diffo formé d’Amanda Kacou et de Francis Gagné, Sébastien Leroux, Santiago Santamaria-Correa, on pouvait retrouver sur scène circulaire tournante, Jordan Raymond, Jason Morel Canavaggia, le souriant Sean Wathen, et l’excellant Yoherlandy Tejeiro Garcia. Carelle Levasseur, Emma Côté, Anais Roulier, Sabrina Marsillo, Audrey Senff et Zanna Szczencinski du groupe La Clique étaient du nombre d’artistes présents. Katerine Leblanc du duo Team White a dû composer avec l’absence de son partenaire habituel.

Les juges Mel Charlot et Jean-Marc Généreux figuraient parmi la panoplie de chorégraphes du spectacle.

La séquence suivante nous présentera tour à tour Yelda, Sean, et l’ensemble La Clique. Le duo Team White a subi une «légère » métamorphose. Alexandre Leblanc a été remplacé par une poupée de chiffon grandeur nature. Il n’en fallait pas plus pour découvrir une autre ingéniosité des danseurs quand Katerine, la sœur du duo Leblanc, y est allée d’une chorégraphie originale où la poupée tenait le rôle du partenaire.

Les danseurs et danseuses issues de quelques éditions de l’émission nous offriront des numéros tantôt gracieux, tantôt énergiques mais toujours aussi beaux et impressionnants.

Le thème de la violence conjugale, qui avait été abordé lors de la compétition télévisée, a été repris de façon magistrale dans deux numéros bouleversants. Marie-Josée et Jason sont passés de l’amour à la haine au son de My gilrl, tantis que Gabrielle, grande gagnante de la dernière saison, nous a livré une prestation aussi touchante que troublante en jumelant ses pas au rythme de la chanson Juste une femme.

Ces jeunes sont, non seulement des artistes mais aussi des athlètes. Entre des danses classiques et du Break dance, ils savent nous émouvoir et nous impressionner.  La trame, souvent dramatique, a laissé la place aux sourires et au plaisir quand tous les artistes ont dansé au rythme de Conga de Gloria Estephan.

 Le spectacle de plus de 90 minutes, réunissant plus de 27 numéros, a su éblouir la foule réunie dans la belle salle de Place D’Youville.

Que vous soyez connaisseur de danse ou non, vous saurez apprécier cet excellent spectacle.

Présenté au Capitole de Québec jusqu'au 14 avril

Pour en connaître plus sur la tournée et pour connaître toutes les dates, rendez-vous au https://revolutionentournee.com/

www.theatrecapitole.com 

 Claude Gignac




Guillaume Pineault - 27 mars 2024

Guillaume Pineault : « Un show fumant! » très drôle

Hier soir, avait lieu la première médiatique du deuxième one man show de Guillaume Pineault « Vulnérable », à la salle Albert-Rousseau de Québec.

C'est devant une salle comble que Guillaume Pineault est arrivé sur scène sur la chanson « She's like a rainbow » des Rolling Stones.

Comme entrée en matière, il nous confie qu'il a écrit ce spectacle dans une période charnière de sa vie. Il a pris la décision importante, de ne faire aucune joke de couple.

C'est alors qu'il nous raconte comment après avoir été sur un total de 19 ans en couple, il apprend à vivre sa vie seul, sous différents aspects tels que la cuisine, les activités sportives...

Il nous raconte en toute humilité, son expérience après avoir consulté un psychologue pour son anxiété.

Après avoir exploré cette avenue, il en est venu à vouloir traiter son anxiété à domicile ou encore avec d'autres méthodes peu orthodoxes, de façon aussi drôles les une que les autres.

Quand tout à coup, une alarme incendie retentit dans la salle, le rideau se mit donc à descendre. Guillaume dit alors, « si vous pouvez arrêter la machine à boucane ». C'est vrai qu'il y avait beaucoup de fumée dans la salle.

Les alarmes se succédaient, le rideau montait et descendait, mais notre humoriste, malgré n'avoir aucune idée de ce qui se passait, il ne s'est pas laissé déstabiliser, il a même enchaîné cet incident de façon très drôle, bien sûr après s'être assuré qu'il n'y avait aucun danger.

Un moment que j'ai particulièrement aimé, est le segment où il nous parle de comment sa vie de famille a comme il le dit lui-même,  « fucké » sa communication.

Guillaume Pineault, a le don de parler d'un sujet sérieux ou personnel avec vulnérabilité, intelligence et beaucoup d'humour.

 Il faut beaucoup de talent pour réussir à faire cela. Ce n'est pas donné à tous d'avoir cette agilité,  ce qui parfois, peut briser le rythme d'un spectacle. Ce n'est absolument pas le cas dans celui-ci.

C'est pourquoi je me dis que Guillaume Pineault​ est plus doué qu'il pense pour la communication!

​Première partie

Jey Fournier : « Sur la bonne voie, pour gagner plus de 12 000 $ »

C'est Jé Fournier qui a réchauffé la salle, en assurant la première partie.

 Même s'il dit ne pas rouler sur l'or en ce début carrière, il nous a donné un très bon spectacle en nous parlant des impacts qu'ont certains prénoms plutôt que d'autres.

Il nous a bien fait rire quand il nous raconte les histoires avec sa mère pratiquant son anglais ou encore lorsqu'elle discutait avec sa professeure au primaire.

Jey Fournier est un humoriste à surveiller!

​Guillaume sera de retour à Québec le 18 avril à la salle Albert Rousseau et le 31 août au Grand Théâtre

Pour connaître les autres dates du spectacle de Guillaume Pineault, consultez :

www.guillaumepineault.com

www.sallealbertrousseau.com

Caroline Gagnon

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SARA DUFOUR - 23 mars 2024

Sara Dufour

Semi-route, semi-trail, la tank pleine de gaz

 J’ai vu et entendu Sara Dufour pour la première fois sur la plage de Tadoussac dans le cadre du festival de cette belle petite ville de la Côte-nord. Je me suis dit, elle a du gaz celle-là.

On va-tu prendre une marche? C’est l’invitation que nous a lancé Sara Dufour ce vendredi. Elle a stationné son char sur le stationnement de la Place d'Youville pour une p’tite marche avec les gens de Québec.

Elle s’est avancée dans la pénombre. Sans lumière, sans artifice, elle a amorcé la soirée en interprétant Ma mère, une chanson touchante, livrée en toute intimité. Une chanson dédiée à sa mère partie trop tôt. Rapidement, la chanteuse originaire de Dolbeau Mistassini empruntera les chemins connus en interprétant On va-tu prendre une marche, chanson titre de son tout dernier album paru dans les derniers mois. Elle poursuivra avec J’m’en va dans l’bois, toujours du même album.

Une chanson de Dufour, c’est une histoire racontée sans détour, droit au but. Ses textes directs ne sont pas moins touchants pour autant.  Sa fougue n’arrive pas toujours à bien camoufler sa sensibilité. Elle raconte son père, parle de sa mère bien sûr mais aussi d’elle, de sa vie et de ses amours pas toujours faciles, comme avec À qui tu dis bonne nuit. « Moi j’ai un BAC en Crisser mon camp! »  

Son univers folk flirt parfois avec le country comme avec Mes pneus mais il est parfois plus rock comme dans Chic-chocs.

Bien entendu, elle nous a interprété Baseball et Semi-route semi-trail, pièce qui me l’a fait connaître et qui la représente tellement bien.

C’était le début de sa nouvelle tournée et le théâtre Capitole était plein à craquer. Il y avait des amis, de la famille et des gens de son coin, tous venus pour partager son bonheur.

Elle s’adresse souvent à son public. Elle aime le monde et ça paraît. Son sourire et son énergie contagieuse « contaminent » l’espace et personne ne veut d’antidote. Sara Dufour c’est l’authenticité, la liberté. C’est du bonheur brut. Même si parfois elle nous dit Chu mêlée, même si elle a vécu dans une Maison frette ou si elle cri J’t’écœurée, son sourire reste indélébile.

Au rappel, elle nous offrira, seule à la guitare, une demande spéciale en nous interprétant Pub Royal en hommage à Karl Tremblay avec qui elle a partagé sa dernière et immortelle scène sur les Plaines d’Abraham en juillet dernier. Elle fera revenir ses musiciens et monter sur scène les enfants qui étaient dans la salle. La soirée s’est terminée avec Chez-nous c’est ski-doo alors que les enfants sautaient et dansaient à ses côtés.

Sara Dufour nous a invité à venir prendre une marche avec elle.  Je dirais plus que c’est un road trip qu’on a fait à travers ses chansons, sur les routes de bitume et des chemins de terre.

Son chemin se poursuivra jusqu’à son Saguenay natal. Elle sera à Jonquière le 30 mars. Elle parcourra le Québec dans les prochains mois. Cette tournée québécoise sera brièvement interrompue par une série de trois spectacles présentés en Chine au début du mois de mai prochain.  Vous voulez tous savoir, rendez-vous au https://www.saradufour.com/

Claude Gignac




NEEV - 12 mars 2024

Neev...Pas besoin d’ajouter la sauce

On le voit à On va se le dire et à Bijoux de famille. Il a fait des apparitions à En direct de l’univers. On peut souvent l’entendre à la radio. On l’a aussi vu dans des Galas Juste pour rire et ComediHa! Depuis 2018, c’est lui qui assure la première partie des spectacles de Louis-José Houde. Il roule sa bosse dans le milieu de l’humour depuis plusieurs années. Ce mardi, Neev est venu nous présenter son tout premier one-man-show. La salle Albert-Rousseau était toute désignée pour accueillir cet homme aux origines marocaine et française.

La scène dégarnie, meublée d’un simple tabouret et de quelques cubes annonçait une soirée de « stand-up ». Effectivement, Neev nous présente un humour sans artifice. 

Dans son premier segment, il nous parlera de sa nostalgie, notamment celle des émissions de télé qui ont bercé son enfance. Il nous parlera ensuite du café sous toutes ses formes, dans toute sa complexité. Comment un café peut prendre 15 minutes à être servi par un québécois ou quelques secondes par un Italien.

Il nous racontera ensuite son passage au sexe shop et l’achat de condoms au bacon... qui ne sont pas casher. Difficile à comprendre venant d’un juif. Et oui, Neev est juif et arabe. « Je pourrais m’acheter des bombes et les payer cash »

Il est juif, arabe mais d’abord québécois. Il est hilarant lorsqu’il emprunte l’accent et les expressions québécoises. Marié à une québécoise, il nous raconte son premier noël chez ses beaux-parents où il a mangé jusqu’à s’endormir. Que dire de son premier sapin, promis à sa conjointe. Un sapin qui est devenu immense au fil des ans. Tellement qu’il a envahi le chalet.

Dans un humour sympathique qui navigue souvent dans l’auto-dérision, Neev s’amuse à se moquer des travers de notre vie de tous les jours. Il nous parle de la folie des spéciaux et du stockage de son père. « La limite d’achat par client a été inventé à cause de mon père »

Dans une mise en scène où les sujets s’enchainent de façon dynamique, il nous offrira un trop court échantillon de son talent de chanteur dans un numéro sur les radios communautaires. Que dire du moment où il s’adresse à une spectatrice en espagnol. « Je parle le tout inclus ».

Neev est très habile dans les imitations. Il nous en fait une belle démonstration lors de la parodie de la ligne ouverte de Ron Ron Ron Fournier. 

Fils d’immigrant, il connait la recette pour favoriser l’intégration des nouveaux arrivants. Un cours sur l’hiver donné par Gilles et Marcel au Dooly’s

Neev c’est un humoriste juif né au Québec d’un heureux métissage franco-marocain. Il est surtout, un humoriste très talentueux qui sait toucher son public avec son humour simple et sensible. Ces années de métier se remarquaient sur scène. Il nous livrait son texte avec assurance dans un rythme bien dosé.

Une soirée où les rires spontanés et bien sentis ont envahi la salle du CEGEP de Ste-Foy.

Pas besoin d’ajouter la sauce, il est excellent comme ça.

Neev ira présenter son spectacle un peu partout au Québec. Pour le suivre, rendez-vous au https://neevhumoriste.com

Claude Gignac

 




Salon de l'auto - 10 mars 2024




LUDOVICK BOURGEOIS - 06 mars 2024

Les BB par Ludovick Bourgeois : Une soirée absolument inoubliable!

Hier soir, avait lieu le spectacle « Les BB par Ludovick Bourgeois », à la salle Albert-Rousseau de Québec.

Dans une mise en scène de Joël Legendre, Ludovick Bourgeois et ses musiciens nous ont donné toute une prestation avec cette rétrospective du groupe des BB, formé de son père Patrick Bourgeois, Alain Lapointe et François Jean.

Tout a commencé dans un décor aux couleurs des années 80 d’images d'archives sur les écrans, avec la chanson « Snob ». On voit toute suite la grande ressemblance entre son père et lui.

Un très bel éclairage, un son parfait dans une salle pleine à craquer, il n'en fallait pas plus pour donner le ton à la soirée.

Nous remerciant d'avoir répondu à l'appel, Ludovick, nous raconte qu'il avait trois ans quand les BB se sont séparés. Ce fût en 2008, aux Francofolies de Montréal, qu'il a vraiment pu constater que son père jouait dans un groupe influent. La chanson « Parfums du passé » lui rappelle particulièrement ce moment...

Ayant grandi au cœur de la musique, il nous raconte qu'une chanson jouait particulièrement souvent chez lui et que c'était la seule reprise que le groupe ait enregistrée : « La poupée qui fait non » du groupe Les Sultans. Et oui, au moment d'écrire ces lignes, elle résonne toujours dans ma tête!

Nous avons passé par toute une gamme d'émotions, en chantant à tue-tête « Pourquoi t'es dans la lune » (mention spéciale à Catherine Desrochers pour sa voix sublime) et avec la chanson « Seul au combat » alors que Ludovick nous confie un moment très personnel de sa vie.

Pour clore la soirée, il a interprété la chanson de son audition à la Voix « Tu ne sauras jamais » et « Loulou », où tout le monde était debout et chantait avec cœur!

Personnellement, je n'ai jamais vu une foule aussi participative, qui chantait toutes les paroles, se levait debout, soit pour danser ou pour les ovationner. Je dois vous dire que c'était pleinement mérité!

Au fil de la soirée, nous avons pu entendre toutes les chansons qui ont fait le succès de ce trio si cher au cœur du public québécois.

Comment vous décrire la soirée exceptionnelle que nous avons passée! Je crois qu'il faut y aller pour comprendre la frénésie que Les BB provoquait chez le public et ce que Ludovick Bourgeois et ses musiciens ont réussi à nous faire revivre avec brio!

Voici les dates pour les autres représentations à Québec :

7 et 13 avril 2024;

4 octobre 2024;

10 novembre 2024 (nouvellement confirmée)

www.ludovick.ca

www.sallealbertrousseau.com

Caroline Gagnon




SLAM - 05 mars 2024

SLAM! - Flip Fabrique

Slam!  Et croyez-moi, ça fait mal!!!

Pour les plus jeunes, les noms de Seth "Freakin" Rollins et Roman Reigns ou Hulk Hoggan, sonnent une cloche. Pour les plus vieux, les frères Rougeau, Gino Brito, Abdullah The Butcher animaient les dimanches matin lorsque Sur le Matelas présentait Les As de la lutte.

Edouard Carpentier, issu de la lutte olympique, était certainement l’un des lutteurs les plus athlétiques. Dans un univers baigné par la nostalgie, ces vieux souvenirs ont certainement été à l’origine de Slam. Ce projet alliant FLIP Fabrique et Ex Machina est un métissage théâtral qui combine lutte et acrobaties.

Présenté en grande première ce mardi au Diamant, Slam est un Gala de lutte hors convention. Si Carpentier nous a habitué à ses pirouettes et acrobaties, Slam met en vedette huit athlètes issus du cirque, multipliant par centaines les voltiges et coups spectaculaires. En ce soir de grande première, plusieurs personnalités de l’arène politique et artistique étaient au rendez-vous.

Ce concept original d’Ex Machina et de FLIP Fabrique, dans une mise en scène de Robert Lepage, sous la direction artistique, Bruno Gagnon nous présente des combats où les athlètes incarnent plusieurs personnages tous plus colorés les uns que les autres.

Avant même le son de la cloche, les rires étaient au rendez-vous quand l’annonceur plutôt âgé, fait son entrée, escorté par les arbitres. Annoncer les pugilistes n’est pas chose simple quand on se présente au centre du ring à cet âge.

Le premier combat met aux prises, Baby face et Strongman. Des coups spectaculaires se sont portés jusqu’au compte de trois. Après le combat des fans en délire sont venues à la rencontre du gagnant, donnant lieux à des démonstrations de force et d’équilibre avec la barrière anti-émeutes.

L’affrontement entre Highlander et Super Héros sera haut en couleur, ce dernier volant littéralement au-dessus de l’arène.

Le premier combat de femmes mettra aux prises Amazonia et Pretty Cow-girl dans un combat qui semblait inégale à première vue. El Diablo hypnotisera son adversaire grâce à son habilité à maitriser le diabolo.

Les combats seront entre coupés de numéros tous aussi époustouflants. Une lutteuse finira à la poubelle après d’impressionnantes contorsions. Le préposé à l’entretien ménager se baladera sur un fil mou au-dessus de l’arène.

Un combat mixte par équipe se terminera dans une chorégraphie chaotique et spectaculaire où le plancher de l’arène deviendra un trampoline.

Dans Slam, rien n’est laissé au hasard. Même les plus petits détails contribuent à la force de la pièce.

Les huit artistes, presque tous issu de l’école de cirque de Québec, sont très talentueux. Jonathan Julien, Jérémie Arsenault, Cédrik Pineault, Naomi Eddy, Adèle Saint-Martin, Fabien Cortes, Stephane Pansa et Maeva Desplat nous épateront à grands coups de théâtre.

Si vous assistez à Slam, une mise en garde est nécessaire. Lorsqu’on mélange la force et l’agilité de Flip Fabrique avec l’ingéniosité de Robert Lepage et d’Ex Machina, ça peut faire des étincelles et mettre le feu aux poudres. En ce sens, les Poudrés d’Hollywood peuvent aller se rhabiller !!!

Les billets se font malheureusement rares. Si vous en voyez trainer, mettez vite la main dessus.

SLAM! est présenté jusqu’au 9 mars au Théâtre Le Diamant de Québec. Le spectacle se transportera ensuite à la TOHU à Montréal, du 19 mars au 7 avril. Pour connaitre les dates et endroits des prochains Galas, n’hésitez pas à vous rendre sur le site de Flip Fabrique au https://flipfabrique.com ou celui d’Ex-machina au www.exmachina.ca

Claude Gignac




Un monde magique - 01 mars 2024

Disney sur Glace : Un monde magique - Un spectacle grandiose à ne pas manquer !

Le spectacle de « Disney sur Glace : Un monde magique » offre ce week-end dans la ville de Québec une expérience enchantée pour toutes les familles. Avec pour thème la recherche du plus grand héros de tous les temps, le spectacle explore les personnages qui tentent de se frayer une place dans le cœur des enfants en se proclamant héros (mais qui ne le sont pas toujours!). Parmi ces personnages, on y retrouve entre autres Gaston, l’éternel « séducteur » de la Belle et la Bête, les effroyables demi-sœurs de Cendrillon ou encore l’invincible demi-dieu Maui. Ils apportent une touche d'humour et de légèreté au spectacle, mais ne parviennent pas à se hisser au rang de véritables héros.

Le spectacle présente plusieurs histoires emblématiques de Disney, telles que Coco, Cendrillon, la Belle et la Bête, Moana et Raiponce. Les chansons entraînantes et les histoires qui s'enchaînent avec justesse captivent le public et maintiennent l'attention des enfants du début à la fin.

Encore une fois cette année, Disney cible une place de choix à l'histoire d'Anna et Elsa, de la Reine des neiges. Les cris de joie des enfants dans la foule témoignent de leur enthousiasme et de leur satisfaction face à cette partie du spectacle.

Mention d’honneur aux décors époustouflants et aux transitions fluides, qui ajoutent une dimension visuelle impressionnante au spectacle et à l’univers féérique de Disney. Que ce soit à travers les châteaux majestueux des princesses, le bateau de Moana, le carrosse scintillant de Cendrillon ou encore l’escalier de glace de la Reine des neiges, les spectateurs sont transportés d'un univers à l'autre sans aucune interruption, ce qui contribue à maintenir l'immersion et l'excitation tout au long du spectacle.

En conclusion, le spectacle de Disney sur Glace : Un monde magique offre une expérience magique et captivante pour les enfants et les familles. Les personnages attachants, les chansons entraînantes et les décors époustouflants font de ce spectacle un événement inoubliable.

Disney sur Glace sera en représentation au Centre Vidéotron pour tout le week-end, du 1er au 4 mars 2024. Faites vite! Il reste encore des billets pour les représentations à venir, au https://www.lecentrevideotron.ca/fr/2023/11/06/disney-sur-glace.

Judith Bourgoin




PANTERA - 28 février 2024

Pantera : une soirée trash totalement réussie! 

Hier soir, avait lieu le concert tant attendu des amateurs de trash métal, avec Pantera ,Lamb of God et S.N.A.F.U., au Centre Vidéotron de Québec. 

La foule gonflée à bloc était au rendez-vous, en ce mardi soir qui était tout, sauf  tranquille. 

En effet, après 20 ans d'absence, le chanteur Phil Anselmo et le bassiste Rex Brown se sont entourés de grosses pointures avec le légendaire guitariste d'Ozzy Osbourne Zakk Wylde ainsi que le batteur d'Anthrax Charlie Benante, pour remplacer les regrettés frères Abbott (le guitariste Dimebag Darrel et le batteur Vinnie Paul). 

C'est revêtant un t-shirt du groupe S.N.A.F.U.  avec les pieds nus, que Phil Anselmo et sa bande sont arrivés sur scène vers vingt et une heures trente, afin de nous en mettre plein la vue et surtout les oreilles, pour ces grandes retrouvailles. 

C'est au grand bonheur d'une foule très bruyante et en grande forme, que le groupe nous a fait entendre leur répertoire en commençant par « A New Level » suivi d'un de leur gros hit « I'm broken », le tout avec un éclairage coloré, pyrotechnie et écran géants. 

Un moment émouvant fût quand ils ont fait un hommage à leurs deux membres disparus avec la chanson « Floods » avec des images d'archives, un beau clin d'oeil pour nous rappeler qu'ils ne sont pas oubliés. 

Ils ont terminé la soirée comme une tonne de briques avec « Walk » et « Cowboys from hell », où les fans dans le circle pit y ont donné toute leur énergie! 

Après nous avoir salués avec un drapeau du Québec qu'on leur avait offert, ils sont revenus pour une dernière chanson « Fucking Hostile », pour clore la soirée. 

Lamb of God : Toujours aussi puissant! 

Encore une fois, le groupe nous a donné un spectacle à la hauteur de nos attentes, avec une heure de leur musique bien trash, avec toute l'énergie et l'intensité qu'on leur connaît. 

Débutant avec « Memento Mori », le chanteur Randy Blythe et sa bande, nous ont donné un très bon spectacle, pour terminer en lion avec « Laid to rest » et Redneck ». 

S.N.A.F.U. Une foule présente! 

Mention spéciale à la formation originaire de Détroit qui a réussi avec brio à réchauffer la salle. Le groupe était content que le public arrive tôt, pour pouvoir lui montrer ce dont ils étaient capables. 

Pantera et Lamb of God: une soirée teintée de d'émotions de toutes sortes! 

Caroline Gagnon 

www.lecentrevideotron.ca 

www.pantera.com 

www.lamb-of-god.com 




Bruno Pelletier - 17 février 2024

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Bruno Pelletier

Un grandiose party d’anniversaire

 

Rien pour me rajeunir.  J’ai vu Bruno Pelletier en spectacle pour la première fois au bar Spectacle Le D’Auteuil sur la rue du même nom à Québec. Quelques années plus tard, j’ai découvert l’album Miserere en l’écoutant en boucle à plus de trente-cinq mille pieds d’altitude lors d’un vol vers la France. C’était un des disques que j’avais choisi d’emporter en voyage pour écouter dans mon Discman…

25 ans plus tard, nous revoilà assis à une table du Théâtre Capitole pour, à nouveau entendre Bruno Pelletier qui célèbre le quart de siècle de l’album qui a propulsé sa carrière.

Après avoir distribué quelques copies vinyles de Miserere, Bruno Pelletier a rendu un bref hommage à son gérant Paul Levesque, décédé durant la pandémie, en déposant un disque sur le plateau d’un magnifique gramophone qui lui a été légué par la famille de son gérant et complice de plus de trente ans.

Comme lors du spectacle original, la soirée a débuté avec l’introduction de Miserere juste avant de nous offrir Aime, seconde pièce de l’album sortie 1997.

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La magnifique Kim Richardson s’est avancée sur scène pour nous chanter en duo avec Bruno, une sublime version de Woman in chains de Tears for fears. Les frissons envahissaient déjà mon corps. Le natif de Charlesbourg a ensuite enfilé sa guitare pour Pardonne. L’ajout du quatuor à cordes Esca vient donner toute la puissance à S’en aller, tiré de D’autres rives, sorti en 1999, dans une belle chorégraphie où tous ses complices déambulent sur la scène. La mise en scène du spectacle est d’ailleurs très efficace, jumelant les déplacements, un peu de danse à des éclairages soigneusement dosés.

Où que tu sois, Coriace, J’oublie ma folie nous sont livrées dans une sonorité identique à l’album. Il faut dire que la présence des excellents Marc Bonneau et de Martin Bachand, des musiciens qui l’accompagnent depuis plus de deux décennies, n’y est pas étrangère. Ils sont aussi très bien appuyés par les non moins talentueux Marco Tessier et Jacques Roy. Bien entendu, nous aurons eu droit à la grande majorité des pièces de l’album célébré. Nous avons eu aussi le bonheur d’entendre quelques pièces de ses autres enregistrements.

Les influenceurs qui ont marqué sa jeunesse sont inévitablement reliés à la musique. Il nous en offre un échantillon en interprétant des pièces de Ronnie James Dio, Sting, Peter Gabriel et Gino Vannelli. En fin de première partie, il rendra hommage à Luc Plamondon, un grand québécois qui a marqué sa carrière. Il conclura avec Le temps des Cathédrales, au grand plaisir des fans qui ont rempli la magnifique salle et qui ont chanté avec lui.

Interprète d’exception, Bruno Pelletier n’a rien perdu à sa puissance et de sa justesse vocale.  Il était en grande forme. Sa complicité avec Kim Richardson nous transporte et nous procure de fortes émotions. Quelles voix extraordinaires

La seconde partie s’amorcera au son du violoncelle alors que Pelletier nous interprétera Ma vie à partir du balcon. Après quelques superbes interprétations dans des versions acoustiques, il nous fera part de ses origines musicales en livrant des pièces d’un répertoire rock des années 80 dans lequel la musique de Judas Priest, Led Zeppelin, AC/DC et Metallica ont fait vibrer les haut-parleurs. Il a finalement bouclé la boucle en concluant la seconde partie du spectacle avec Miserere

Bruno Pelletier n’a pas la prétention de sauver des vies. Il fait de la musique pour rendre les gens heureux. En ce sens, c’est mission accomplie. Quelle soirée inoubliable.  J’ai eu l’impression de retourner dans ma trentaine… du moins, pour les deux heures de ce spectacle. 

Parlant de bonheur, au rappel, tout le monde s’est levé et a dansé quand Bruno Pelletier et sa bande ont joué des succès d’Earth, Wind and fire, Stevie Wonder, Daft Punk, Cool and the gang et Martin Steven. 

Quoi de mieux pour résumer sa carrière que cette avalanche de bonnes « tounes » et de terminer le tout avec Je ne suis qu’une chanson.

Le party d’anniversaire de Miserere se poursuit encore un soir à Québec.  Après Rivière-du-Loup et Rimouski, le groupe ira visiter le Québec jusqu’à la fin mai. Pour plus de détails, visitez le brunopelletier.com

Il sera de retour au Capitole les 1er et 2 novembre prochain

Claude Gignac