Queen Symphonique - 01 avril 2024

QUEEN SYMPHONIC

Une musique immortelle

L'œuvre du groupe rock anglais Queen est grandiose. Leurs pièces sont, pour plusieurs, devenues des classiques de la musique contemporaine. Des classiques qui transcendent les décennies.

Cette musique lyrique se prête à merveille à des arrangements classiques. C’est ce que nous propose Queen Symphonic. Réunissant plus de 40 artistes sur scène, ce spectacle, créé à Londres en 2000, a déjà été vu par plus d’un demi-million de spectateurs à travers le monde. En ce dimanche de Pâques, City Lights Entertainment, en partenariat avec les Productions Martin Leclerc, nous offrent la chance de voir et entendre cette œuvre immortelle lors d’une toute première tournée nord-américaine. C’est sur la scène du Grand Théâtre de Québec que Queen Symphonic dépose ses instruments.

Le Directeur musical et chef d’orchestre Richard Sidwell est venu à la rencontre des membres de l’Orchestre Philharmonique et des cinq musiciens du band rock.  Après un intro où les musiciens ont effleuré quelques airs connus de Queen, les quatre chanteurs se sont avancés sur la grande scène de la salle Louis-Fréchette. Jon Boydon a été le premier à chanter en interprétant Tear it up. Peter Eldridge à pris d’assaut le centre de la scène pour I want to break free. Tour à tour, les chanteurs et chanteuses viendront livrer leurs versions des chansons de Queen.  Jenna Lee-James unira sa voix à celle d’Eldridge pour Under Pressure avec sa ligne de basse incroyable.

Le son un peu « flat » du début prend rapidement sa place pour donner de la puissance au juste mélange de l’orchestre symphonique et du band rock.

 

Se succéderont en première partie, notamment Play the game, Love of my life et Radio GaGa. On entendra aussi Bicycle race et Fat bottomed girls où se côtoient à merveille le rock et le classique. La voix de Freddy Mercury est unique et irremplaçable. Jon Boydon, Peter Eldridge, Jenna Lee-James et Emma Hattton n’ont pas cherché à remplacer le chanteur de Queen. Avec leurs voix puissantes, ils ont plutôt, très efficacement rendu hommage à Mercury et à son répertoire. Les arrangements s’approchaient souvent de celles des comédies musicales, chacun s'approprie sa chanson. Les deux styles musicaux ne se faisaient pas compétition. Richard Sidwell, qui a aussi travaillé à jumeler le rock et le classique pour le répertoire de Led Zeppelin, a su donner juste place aux deux styles.

En seconde partie, en plus d’admirer la voix puissante de Jeanna Lee-James, nous aurons droit à d’heureux métissages du rock et du classique notamment durant Show must go on, écrite alors que Freddy Mercury avait déjà commencé son combat contre la mort.

Peter Eldridge, le chanteur à la grande crinière, s’adressera à la foule tout au long de la soirée, avec un beau et charmant français. La version lyrique de Barcelona de Jon et Jenna aura provoqué une ovation debout des spectateurs qui avaient rempli la salle du Grand Théâtre à pleine capacité.

Les éclairages étaient magnifiques. Les boules miroirs ont envahi le dessus de la scène avec des projections bleues et blanches lors de Crazy little thing called love.

Un spectacle rendant hommage à Queen n’en serait pas un sans l’interprétation de l'œuvre magistrale qu’est Bohemian Rhapsody. Une autre occasion d’apprécier les voix des deux chanteurs et des deux chanteuses.

Le rappel nous aura offert le privilège d’entendre deux autres classiques avec We will rock you et la guitare magique de Bryan May et finalement et naturellement, We are the champions, devenue l’hymne de tous les champions dans le monde entier.

Après Montréal et Québec, Queen Symphonic s’arrêtera à Saguenay le 2 avril, à Sherbrooke le 4 avril et à Gatineau le 6 avril.

Pour en savoir plus sur la production Queen Symphonic, allez sur le citylights.uk.com/shows/queen-symphonic/

Claude Gignac