Marie Denise Pelletier - 03 novembre 2024
Marie-Denise Pelletier
A fleur de peau
Depuis 2020, Marie Denise Pelletier partage la scène avec Marie Carmen et Joe Bocan dans un spectacle intitulé Pour une histoire d’un soir. Ce dimanche, elle s’est rendue à la Salle Albert-Rousseau pour nous présenter son propre spectacle Sous ma peau de femme.
Sous ma peau de femme est aussi le titre de son tout dernier album, son douzième en carrière, lancé en octobre 2023. C’est aussi son premier album en sept ans, un album qui célèbre quatre décennies de carrière.
Marie-Denise Pelletier est entrée sur scène vêtue d’une élégante robe longue à paillettes. Elle a débuté son tour de chant en nous interprétant la toute première pièce de son récent enregistrement Cette femme-là. Les pièces de son dernier album ont été spécialement écrites pour elle par des grands paroliers. Les mots de Marc Chabot, Robert Charlebois, Mario Chénard, Louis-Jean Cormier, Claude Gauthier, Corey Hart, Catherine Major, Sylvie Paquette, Michel Rivard et j’en passe. Des mots qui lui collent à la peau. Ses chansons sont comme une introspection, un fil conducteur qui parcours sa carrière, sa vie dans les recoins les plus secrets.
Marie-Denise Pelletier est souvent perçue comme une interprète. Pourtant, elle a écrit ou composé une cinquantaine de ses chansons. Parti via Vancouver, troisième chanson du spectacle, lui a été inspirée suite à un concours où elle s’était fait insulter par Bruce Allen, le gérant de Bryan Adams, devant plus de deux millions de téléspectateurs.
C’est un défi de s’attaquer à un grand classique. Accompagnée d’un piano et d’un violoncelle, elle a magnifiquement relevé le défi en interprétant Les moulins de mon cœur de Michel Legrand au grand plaisir des spectateurs qui se sont levés à la fin de l’interprétation.
Benoit Sarrazin, complice depuis le tout début, l’accompagnait au piano alors que la souriante Gabrielle Gélinas pinçait les cordes de sa basse et de sa contrebasse. Marc Papillon était aux claviers, au violon et à l’accordéon pendant que le guitariste Francis G. Veillette agissait comme chef d’orchestre. Les très beaux arrangements étaient l’œuvre de Jacques Roy.
Marie-Denise Pelletier incorporera plusieurs de ses classiques à travers ses nouvelles pièces. Elle le fera en ajoutant des anecdotes sur la chanson. On apprendra qu’elle se promenait avec la cassette sur laquelle elle avait une magnifique musique de Mark Baker dans l’espoir de croiser Luc Plamondon. La rencontre a eu lieu et le parolier a trouvé les mots à apposer à la musique après avoir chuté de sa planche à voile. Le travail de Baker et Plamondon a donné naissance à Pour une histoire d’un soir. Elle nous parlera aussi de Jean-Pierre avec qui elle a travaillé à la CSST. La lettre post-mortem de Jean-Pierre, mort du SIDA, a donné naissance à La lettre.
Elle nous confie qu’entre 13 et 53 ans elle avait une collection. « Je collectionnais les peines d’amour ». Cette histoire nous conduira à la très belle 17 ans.
Marie-Denise Pelletier c’est la passion de chanter. Marie-Denise Pelletier c’est le pouvoir de nous émouvoir avec la force de ses interprétations et la puissance de sa voix.
Après s’être fait bercer par les mots et la musique de Michel Rivard avec Novembre, et son grand succès Tous les cris les S.O.S. Marie-Denise Pelletier nous laissera à fleur de peau avec la chanson titre de son disque Sous ma peau de femme.
Chaque chanson livrée à grand coup de voix et d’émotion et fera retentir un tonnerre d’applaudissement.
Elle tirera sa révérence sur une note humoristique en nous chantant que son répertoire est épuisé, que son pianiste est exténué et qu’il est temps de rentrer chez nous.
Il reste encore un spectacle à Sept-Îles et un à Baie-Comeau à cette tournée qui a déjà visité plus de trente salles au Québec au cours de la dernière année.
Pour suivre Marie-Denise Pelletier, il ne suffit que de vous rendre sur le http://www.mariedenisepelletier.com
Claude Gignac