Marie-Carmen - 03 décembre 2024
Marie Carmen
Une perle restée trop longtemps cachée
Marie Carmen a connu le succès avec un début de carrière rempli de hits radiophoniques dans les années 80 et 90. Suite à des ennuis de santé, une grande remise en question l’a éloignée de la scène pendant plusieurs années, choisissant entres autres, d’aller faire du bénévolat humanitaire au Pérou.
Celles qui a vendu plusieurs centaines de milliers de disques au Québec a effectué un retour marquant dans le spectacle Pour une histoire d’un soir où elle partageait la scène avec Joe Bocan et Marie Denise Pelletier.
Cet hiver, Marie Carmen empruntera de nouveau les routes du Québec avec son propre spectacle intitulé Perles cachées. Après quelques représentations à Montréal, c’est à Québec qu’elle est venue dévoiler ses perles cachées ce mardi dans la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.
Dissimulée derrière ses quatre musiciens, Marie Carmen ouvre la soirée en interprétant J’envoie valser de Zazie avant de poursuivre avec Prince du ciel qu’elle avait fait paraitre sur son album Miel et venin en 1992. Elle enchainera avec La mauvaise herbe de l’album Le Diamant qui, de l’aveu de l’artiste n’a pas connu un grand succès. Comme le titre de la tournée le dit, Perles cachées se veut une occasion de faire connaitre des chansons un peu moins connues du public.
Le décor est magnifique. On sent vraiment la touche de son amie Joe Bocan qui signe la belle mise en scène. Un piano à queue, de grands rideaux de velours et cinq lustres habillent chaleureusement la scène, le tout éclairé par de très beaux éclairages. Rien n’est laissé au hasard. Après avoir interprété Elle attend, confortablement assise dans un immense fauteuil, elle trainera le jeté rouge et se dirigera sous un projecteur pour nous livrer une superbe interprétation tirée de Starmania Le rêve de Stella Spotlight dont elle a déjà tenu le rôle.
Pour ce retour sur scène, elle souhaitait nous offrir un spectacle en espagnol. Elle réalisera partiellement ce souhait avec Gracias a la vida et No me importa nada, chanson thème de la série télévisée Casa del papel.
« Je suis en état d’amour, merci!!! » La chanteuse originaire de Ste-Foy était heureuse de revenir dans sa ville. Des mercis, elle en servira à profusion.
« Chanter ensemble, ça fait du bien au monde », nous dira-t-elle avant de nous permettre de chanter avec elle sur Entre l’ombre et la lumière. Par pur bonheur, c’est le public qui l’a aidé Marie Carmen ayant oublié quelques phrases qu’elle a elle-même écrites. Ce petit oubli lui sera complètement pardonné lorsque ses fans lui offriront une première de quatre ovations debout.
Marie Carmen est bien entourée par quatre excellents multi-instrumentistes sous la direction de Nadine Turbide qui troque occasionnellement son piano pour l’accordéon notamment pour la très belle J’ai l’blues de vous.
Une soirée sous le signe de la nostalgie où Marie Carmen nous montrera qu’elle n’a pas perdu sa voix chaude et puissante. Amour, douceur et tendresse, c’est ce qu’elle veut semer. Elle nous chantera J’veux d’la tendresse popularisé par Elton John. Tout cet amour et cette tendresse reçus du public l’a ému jusqu’à lui créer des perles de larmes sur ses joues.
Elle nous le répétera avec humour, « ce n’est pas un spectacle rock ». À cet effet, elle conclura cette soirée livrée entre passion et intimité avec la pièce Doucement coécrite avec son ancien amoureux François Jean.
Vous avez manqué ce beau rendez-vous avec cette perle restée trop longtemps cachée? Ne vous en faites pas. Une supplémentaire est prévue le 22 mai 2025, toujours à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec. Faites vite, les billets s’envolent rapidement. Plusieurs dates sont prévues au Québec cet hiver.
Pour suivre Marie Carmen, rendez vous sur son site Facebook.
Claude Gignac