EVÉNEMENTS 2025 - 26 novembre 2025
Silvi Tourigny - 25 novembre 2025
Silvi Tourigny : Un spectacle EN FEU du début à la fin!
Mardi soir, à la salle Albert-Rousseau, l'humoriste Silvi Tourigny est débarquée avec son spectacle “En feu”… et pour vrai, elle porte ce titre-là comme personne! Dès les premières secondes, on sent qu’on embarque dans un tourbillon où les rires vont fuser sans arrêt.
Pour ouvrir le bal, on a eu droit à la charmante Carole, qui a réchauffé la salle de manière explosive avec son fameux col roulé beige et son attitude inimitable. Ça part fort, et ça nous plonge tout de suite dans l’univers éclaté de Silvi.
Elle arrive sur scène comme une boule d’énergie sur deux pattes, ça bouge, ça se déhanche, ça gesticule… Silvi, c’est un feu d’artifice qui n’arrête jamais.
Quand elle prend la parole, c’est simple, ça part, et ça n’arrête plus. Pendant 90 minutes, elle nous bombarde de « une ligne, un punch », sans temps mort, sans reprendre son souffle. C’est dégourdi, assumé, rentre-dedans… et franchement hilarant.

Elle plonge dans tous les sujets sans gêne : sa jalousie excessive envers Carole qui lui a valu quelques séances de psychologue pour enfin accepter la présence du personnage , la vie de famille (et l’éducation pendant la COVID), ses parents hauts en couleur, les animaux, la moto, la danse, les hommes (et la vasectomie!), les clubs échangistes, les danseuses… bref, elle n’a aucune limite, et c’est justement ce qui rend son univers aussi savoureux. Elle est vraiment très drôle.
Avis aux âmes sensibles et oreilles chastes : vous êtes prévenus!
Ce qui frappe le plus, au-delà des jokes crues et des sacres parfaitement assumés, c’est son rythme. Silvi est articulée, vive, brillante dans sa folie. C’est une artiste en plein contrôle, avec un show rodé au quart de tour.
Au final, En Feu porte son nom à merveille, c’est drôle, c’est pimenté et ça vous prend par surprise du début à la fin.
Une soirée où on rit pour vrai, fort et longtemps. Silvi Tourigny, c’est de la dynamite!
J’ai adoré chaque instant de ce merveilleux spectacle.
Je le recommande vivement.
Quel beau cadeau à offrir pour Noël!
Un spectacle à la hauteur de son titre : EN FEU.
Elle sera de retour en 2026 à la salle Albert-Rousseau,
les 13 février et 6 mai, les billets sont en vente maintenant.
Pour savoir quand Carole et Sylvie passeront dans votre coin, visitez :
https://silvitourigny.ca/dates-de-spectacle/
Nathalie Robert
Nathalie Simard - 23 novembre 2025
Mon Noël, un spectacle tendre au cœur de nos souvenirs
Ce soir, au Capitole, j’ai retrouvé une Nathalie Simard lumineuse, généreuse et profondément connectée à notre mémoire collective. Mon Noël, ce n’est pas seulement un spectacle, c’est un retour dans le temps, un baume pour le cœur et un vrai party du temps des Fêtes, comme seule Nathalie sait en créer.
Dès les premières notes, on sent sa fierté et son bonheur d’être là. Elle nous accueille comme si on entrait dans son propre salon : chaleureusement, sincèrement, avec cette douceur qui lui est propre… mais aussi une énergie tellement contagieuse!
Elle reprend plusieurs chansons-thèmes qui ont marqué nos jeunes années, un véritable hommage à notre culture. Quand elle a interprété Goldorak, Maya la petite abeille, Franfreluche, Chibouki (avec son petit chien dans ses bras!) et bien sûr L’amour a pris son temps, qui lui a valu une ovation bien méritée, toute la salle est retombée en enfance. Un pur plaisir, un clin d’œil irrésistible à nos plus beaux souvenirs.
Musicalement, c’est un mélange parfait de classiques incontournables, Mariah Carey, John Lennon et de grandes œuvres du patrimoine québécois comme Harmonium, Kaïn ou encore Plume Latraverse. Nathalie rend hommage aux artistes d’ici avec respect, amour et beaucoup de cœur.
Elle a aussi enflammé la salle avec Remède miracle de Mes Aïeux, un pur moment de bonheur.
Et que dire de ses anecdotes sur la ménopause… à la fois drôles, vraies et touchantes!
Nous avons également eu droit à deux chansons de son nouvel album Par les temps qui courent, aux sonorités country très prometteuses.

Mon idole de jeunesse était tout simplement resplendissante dans ses deux tenues de scène : d’abord une magnifique robe rouge, puis une sublime robe blanche qui s’est transformée en jupe avec la complicité de son lutin. Un moment magique! Et quelle performance, du début à la fin!
Et que dire de Minuit chrétien, interprété avec une puissance et une émotion qui ont donné des frissons à toute la salle…
Nathalie livre un spectacle rempli de bonheur, de rires, de partage et de douceur. Une soirée lumineuse qui nous rappelle pourquoi on l’aime tant.
C’est une artiste d’un talent immense, d’une générosité rare et d’une authenticité désarmante.
Je suis encore sous le choc de cette soirée magique.
Nathalie poursuit sa tournée de spectacles Visitez https://www.nathaliesimard.ca/spectacles
Nathalie Robert
Gowan - 23 novembre 2025
Gowan
Un étrange animal qui ne vieilli pas
Moi qui n’ai pas la mémoire des dates, je peux vous affirmer avec certitude où je me trouvais dans la soirée du 11 novembre 1985. J’étais au CEGEP Ste-Foy en compagnie d’un copain de travail pour assister au spectacle Strange animal de l’auteur-compositeur et pianiste Canado-Écossais Gowan.
Ce dimanche, c’est dans la même salle Albert-Rousseau que Lawrence Gowan nous avait donné rendez-vous, 40 ans plus tard, presque jour pour jour, pour nous faire revivre ce moment mémorable.
Juste avant que la vedette de la soirée n’entre en scène, Relax de Frankie Goes to Hollywood faisait vibrer les caisses de son pour nous propulser directement dans les années 80.
Après avoir entendu quelques notes de Strange Animal, Gowan et ses complices ont pris d’assaut la scène de la salle Albert-Rousseau en interprétant Awake the giant, les amplis à 10, faisant résonner les guitares comme dans le temps. Il a poursuivi avec One Shining moment. Gowan s’est adressé à la foule, en français s’il vous plait. « Nous avons joué ici il y a quarante ans. Maintenant, vous êtes vieux, c’est pas ma faute ». Le souriant et charismatique chanteur fera d’ailleurs toutes ses interventions en français.
La foule, qui remplissait la salle, semblait transportée par l’énergie contagieuse de Gowan. Il poursuivra avec Dancing on my own ground, tirée de son 5e album … But you can call me Larry paru en 1994. La foule était déjà conquise et vice versa. “Québec, vous êtes formidables”.
Après avoir navigué à travers son répertoire, il est plongé directement dans l’album dont il célébrait la quatrième décennie. «On a joué Strange Animal pour la première fois sur cet étage il y a 40 ans »… et j’y étais. Portant fièrement le kilt, devenu un peu sa marque de commerce, il arbore sur son veston des écussons rappelant qu’il a grandi au Canada, notamment le logo bleu poudre de la soirée du hockey.






L’excellente Cosmetics, suivie de Keep the tension on, City of Angels, Walking on air et Desperate s’aligneront sans donner de répit aux spectateurs. Tout comme le niveau sonore, les éclairages définis nous ramèneront aux années 80. À voir Gowan bouger et danser, ont dirait que les années ne l’on pas atteint, une vraie bête de scène.
En plus d’en jouer magnifiquement, il se sert de son piano pivotant comme d’un manège, dansant autour et grimpant dessus, au grand plaisir des fans.
Gowan descendra dans la foule durant l’interprétation de Guerilla Soldier, une autre excellente pièce de l’album jubilaire.
Trois excellents musiciens de Peter Gabriel, le bassiste Tony Levin, le batteur Jerry Marotta et le guitariste David Rhodes ont participé à la création de Strange Animal. Gowan ne nous a pas négligé pour la tournée du 40e anniversaire de l’album. Dans des allures de party de famille, il a réuni sur scène son fils Dylan à la batterie et son frère Terry, nouveau membre de Styx, à la basse. Le claviériste Ryan Bovaird et le guitariste Derek Sharpe, ancien chanteur des Guess Who et conjoint de Sass Jordan, complètent la formation.
Le bonheur d’être sur la scène à Québec est palpable. Sa voix puissante est toujours au rendez-vous.
Il fera exploser la salle avec Strange Animal. Puis, seul au piano, la mélodie de A criminal mind viendra faire tomber les murs de la salle. Une pièce magnifiquement intense qui fait désormais partie des spectacles de Styx. Un gros wow!!!
Au rappel, il nous confiera que « Le lien entre nous est plus fort que jamais ».
Il interprétera un autre de ses succès avec Moonligth desires.
Pour terminer la soirée en beauté, il chantera en français en rendant hommage à Serge Fiori en interprétant une superbe version Gowan de Pour un instant.
Quel bonheur de retrouver, l’histoire de quelques heures, ses 20 ans.
La portion québécoise de la tournée 40e anniversaire de l’album Strange Animal de Gowan qui s’est arrêtée à Sherbrooke, Trois-Rivières et Québec s’arrêtera à Montréal, Sainte-Agathe, Drummondville, et Gatineau dans les prochains jours.
Pour tout savoir sur Gowan, rendez vous sur son site au https://lawrencegowan.com
Claude Gignac
Martin Levac - 21 novembre 2025

MARTIN LEVAC : UN HOMMAGE GRANDIOSE À PHIL COLLINS QUI FAIT VIBRER LE CAPITOLE
Hier soir, j’ai assisté au spectacle de Martin Levac au Capitole… et je suis encore sous le choc! Quelle performance! Cet artiste d’un talent exceptionnel a littéralement tout donné pour nous offrir un show inoubliable. Son énergie est époustouflante et la complicité qu’il partage avec ses musiciens est palpable du début à la fin.
D’entrée de jeu, Martin nous fait rire en sondant ironiquement la tranche d’âge du public : « Fernand Gignac ou Michel Louvain? », lance-t-il avant d’interpréter quelques lignes de Donnez-moi des roses. Une entrée en matière savoureuse qui ouvre la voie à ce qu’il fait de mieux depuis 35 ans : un hommage absolument renversant à son idole de jeunesse, Phil Collins, ainsi qu’à l’univers de Genesis.
Et quel hommage! Martin ne se contente pas de chanter les grands succès… il nous transporte littéralement sur scène avec la légende elle-même. Sa justesse vocale est tellement impressionnante qu’on se surprend parfois à oublier qu’il ne s’agit pas du vrai Phil Collins. La puissance, le grain, l’intention : tout y est.
Accompagné de ses musiciens chevronnés, il nous fait danser, chanter et surtout replonger dans une foule de souvenirs. La soirée est rodée au quart de tour, digne d’un spectacle international. Aucun temps mort, aucune faille : seulement du pur plaisir.
Tous les grands hits y sont passés :
In the Air Tonight, One More Night, Easy Lover, I Can’t Dance, Take Me Home, Against All Odds, That’s All, Invisible Touch, Sussudio… et bien d’autres encore.
À la fin du spectacle, Martin nous parle avec sa générosité habituelle de sa biographie Musicographie d’un imposteur, dont une partie des ventes est remise à la prévention du suicide. Il mentionne aussi avec fierté que la représentation du 20 novembre a permis d’amasser 18 000 $ pour cette cause qui lui tient à cœur. Un geste qui en dit long sur l’homme derrière l’artiste.
Bonne nouvelle , Martin Levac sera de retour au Capitole demain soir. et en novembre 2026.
En mars, il présentera Collin Gabriel au Vieux Bureau de poste et à La Chapelle spectacles.
Il se promènera partout, pour connaître toutes les dates
http://www.martinlevac.com/spectacles
Croyez-moi, mettez une date à votre agenda immédiatement!
Merci à nos artistes québécois de nous faire vivre de si grands moments.
Nathalie Robert
Pierre Lapointe - 20 novembre 2025
Pierre Lapointe
10 chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abimé
Le titre plus prétentieux aurait pu facilement être 10 magnifiques chansons indémodables tellement elles sont belles et intemporelles.
Ce magnifique album aura mérité à Pierre Lapointe le Félix de l’album de l'année dans la catégorie Adulte contemporain et le prestigieux Félix pour l’Artiste masculin de l'année au dernier gala de l’ADISQ.
À la première écoute de ce disque, j’ai senti une influence de Charles Aznavour et d’autres grands interprètes de la chanson française.
Ce jeudi, il s’est présenté au Grand Théâtre de Québec, accompagné d’Amélie Fortin et Marie-Christine Poirier au piano et d’un quatuor à cordes pour nous offrir sa version épurée de son magnifique album et bien d’autres pièces de son répertoire.
Dès la levée du rideau, on est impressionné par la scène surplombée de 25 immenses ballons.
Le secret, avec de nouveaux arrangements a ouvert la soirée. Il a ensuite poursuivi avec Toutes tes idoles, aussi tirée de son dernier enregistrement avant d’enchainer avec Les étoiles guides les âmes et Dans nos veines, du même album.
Pierre Lapointe rentrait à peine de Paris. Le décalage horaire a fait quelque peu son effet mais son public ne lui en n’a pas tenue rigueur.



Les magnifiques textes de Lapointe sont, selon son propre aveu, parfois « dépressifs » mais tellement touchants. Heureusement, ses interventions entre les pièces sont drôles. Il détend l’atmosphère un peu comme un comédien qui fait des conneries après avoir joué une scène intense. Il fait rire les gens même lorsqu’il dit que 20 des 1800 personnes présentes dans la salle seront mortes dans la prochaine année. « Il y a au moins 40 personnes dans la salle qui se font chier ce soir en accompagnant leur chum ou leur blonde ». J’avoue que j’étais un peu de ceux-là la première fois que j’ai assisté à un de ses spectacles. Mais il m’a eu. Je suis tombé sous le charme de l’auteur-compositeur interprète sensible et intelligent.
Pierre Lapointe est un homme raffiné. Ça se reflète dans tous les aspects de son spectacle. Le décor, la disposition scénique, la mise en scène, les éclairages, rien n’est négligé rien n’est laissé au hasard. L’ordre des chansons nous transporte dans un crescendo d’émotions qui nous amène jusqu’à la mort, jusqu’à l’oubli avec les superbes et touchantes Madame, bonsoir et Où irons nos souvenirs.
Oui, Pierre Lapointe nous touche avec ses chansons qui vont droit au cœur. Mais Pierre Lapointe nous a fait rire avec ses histoires d’amour avec un conard et l’histoire de son filleul qui est aussi le frère du filleul de l’astronaute David St-Jacques.
La neige, aperçue à son arrivée à Québec, lui aura suggéré d’interpréter une chanson de noël alors que les ballons au-dessus de lui sont devenues rouges. Ils étaient alignés comme de belles vieilles boules de noël déposées dans leur boite.
Le Duo Fortin-Poirier fait un excellent travail avec leur piano à quatre mains. Lapointe leur a lancé un défi qu’elles ont relevé avec brio en jouant Tico-Tico avec une habilité qui leur a valu une ovation du public.
Les éclairages sont sublimes. Ils transpercent le très beau plafond de ballons géants pour éclairer judicieusement le chanteur et ses musiciennes ajoutant une couche supplémentaire de chaleur et d’émotion au spectacle.
Au rappel, il nous interprétera Deux par deux rassemblés qui est, bien malgré lui, sa chanson la plus écoutée. Tout le monde a bien ri quand il a oublié ses paroles, certainement affecté par ce vilain décalage horaire.
10 chansons démodées pour ceux qui ont le cœur abimé. Un spectacle à ne pas manquer lorsqu’il sera de retour les 7 et 8 avril 2026, cette fois dans la salle Octave-Crémazie, la petite salle du Grand-Théâtre de Québec.
Pour tous les détails et sur sa tournée, dirigez-vous vers le https://pierrelapointe.com/#spectacles ou sur son compte Facebook ou Instagram.
Claude Gignac
Ménopause - 19 novembre 2025

Ménopause : 4 femmes, 0 filtre, du talent, du feu, du fun… HOT du début à la fin!
Hier soir, j’ai assisté à la première de la célèbre parodie musicale Ménopause à la Salle Albert-Rousseau, et honnêtement… quelle soirée! J’en ris encore.
La pièce est brillamment adaptée pour la scène québécoise par la talentueuse Danièle Lorain, qui réussit à amener ce sujet-là avec intelligence, humour et beaucoup de finesse.
Et quelle distribution!
Guylaine Tanguay (la star), Claudine Mercier (la dame nature), Geneviève Charest (la femme d’affaires) et Catherine Sénart (la mère de famille).
Ce quatuor-là, c’est de la dynamite : des voix puissantes, un sens du timing impeccable et une aisance sur scène qui fait que tout passe comme un charme.
Le spectacle enchaîne les numéros complètement déjantés, les chansons revisitées et les petites vérités sur la ménopause qu’on reconnaît toutes un peu trop bien. Ça rit, ça chante, ça se déchaîne… et le public suit à 100 %.
Et elles n’ont rien épargné! Les éternuements qui amènent des petits “accidents”, la vue qui baisse, la rétention d’eau, les kilos qui s’invitent sans prévenir, les nuits qui ne ressemblent plus à des nuits… tout y passe. Elles abordent ça sans tabou, avec un humour tellement juste qu’on se reconnaît toutes quelque part là-dedans.




On passe d’un fou rire à un moment plus touchant en une seconde, et c’est exactement ce qui fait que ce spectacle-là fonctionne autant.
Ce qui m’a frappée aussi, c’est à quel point le spectacle touche le public. Les réactions sont fortes.
Et le plus beau, c’est de regarder les hommes qui reçoivent des coups de coude : ils en sortent assurément mieux outillés! Après une soirée comme celle-là, ils comprennent pas mal mieux nos sautes d’humeur, nos bouffées de chaleur et toute la montagne russe hormonale qui vient avec.
Bref, Ménopause, c’est un vrai party entre filles, un gros défoulement collectif, et un show dont on sort le cœur léger et un peu plus soudées les unes aux autres.
En tout cas, on réalise qu’on n’est pas seules à avoir un petit gras de matante au bras… et à avoir chaud à des places qu’on ne savait même pas qu’on pouvait avoir chaud!
« Conçue pour elle...mais Ó combien utile pour lui !»
Ménopause sera présenté à la Salle Albert-Rousseau jusqu’au 20 novembre, et sera de retour les 21 et 22 février 2026.
Une soirée à ne pas manquer!
Moi, j’ai adoré.
Lyne LaRoche
George Canyon et Aaron Pritchett - 19 novembre 2025
George Canyon et Aaron Pritchett : « Un chaleureux noël country! »
C'est hier soir, que j'ai assisté au spectacle « Country Christmas » des chanteurs country canadiens George Canyon et Aaron Pritchett, au Confessionnal de Québec.
Le spectacle devait avoir lieu au Théâtre Capitole, mais le lieu a été changé pour le Confessionnal et c'était encore mieux! Cette salle était plus que parfaite pour accueillir ce genre de spectacle. L'ambiance était cozy, dans ce décor avec murs de briques lustres au plafond et décorations de Noël.
La salle était pleine, mais on se sentait bien, c'était intime. George Canyon et Aaron Pritchett sont arrivés sur scène avec un troisième guitariste et un bassiste. Même les chanteurs ont dit que c'était la grandeur parfaite pour une salle de spectacle.
Ils nous ont parlé que leurs cours de français à l'école dataient de très loin.Malgré cela, ils ont fait un effort de dire quelques mots. Les deux chanteurs, se qualifient de presque jumeaux car ils ont la même âge, 55 ans, à quelques semaines près.
Durant la soirée composée de deux sets, les deux chanteurs nous ont chanté des chansons de leur répertoire respectif, des reprises comme « Rhinestone cowboy » ou « Ring of fire » et bien entendu des chansons de Noël, telles que « Rudolph the red nose reindeer », « Deck the Halls » et « Winter Wonderland » et bien d'autres.
Ce que le public a apprécié, c'est que les deux artistes sont restés dans la salle à l'entracte afin de rencontrer le public, signer des autographes ou prendre des photos. Ils sont vraiment sympathiques et accessibles.
La partie du spectacle que j'ai le plus aimé, c'est quand les deux chanteurs nous ont raconté leur voyage au Ghana en Afrique qu'ils viennent de faire en octobre dernier. Cette tournée amasse des fonds pour l'Oeuvre de charité « Children Believe », qui vient en aide à ces communautés africaines. Ils nous ont chanté la chanson « Children believe », qui ne figure que sur un cd que l'on peut acheter et tous les profits sont remis à cette cause.
« Cette soirée était absolument féerique, ce fût un réel bonheur de passer la soirée avec ces deux artistes au grand cœur et qui se servent de leur immense talent pour offrir un monde meilleur. Il n'y a pas mieux pour se mettre dans l'esprit des Fêtes ! »
Le show d'hier était leur septième sur quarante-trois.Leur tournée « Coast to coast » se terminera le 23 décembre en Colombie-Britanique.
Caroline Gagnon
www.lecapitole.com
www.georgecanyon.com
www.aaronpritchett.com
www.childrenbelieve.ca
Hank est en ville - 17 novembre 2025
Hank est en ville de Feber E. Coyote
Un long-métrage
Où on sent l’amour du cinéma d’antan dans chaque détail.
Hier soir, juste avant le visionnement du film Hank est en ville, j’ai eu la chance de jaser un petit moment avec le réalisateur, Feber E. Coyote. Une rencontre simple, chaleureuse. En quelques minutes, j’ai tout de suite compris l’ampleur de ce qu’il a accompli. Feber m’a expliqué que son film a été fait sans aucune subvention, uniquement avec de la passion, de la débrouillardise et une détermination incroyable.
Synopsis
L’histoire prend place dans un petit village de la Beauce, alors que les travailleurs de l’usine McDowell sont en pleine grève. Dans ce contexte mouvementé, on découvre Ghislain et Suzanne, un duo de chanteurs western qui espère se faire remarquer grâce à un concours radiophonique. Ils fonctionnent bien ensemble… jusqu’à ce que Jim, l’ancien beau-frère de Suzanne, refasse surface. Son retour vient tout brasser : il veut reprendre sa place auprès d’elle, et ça crée des étincelles.
Ce qui m’a particulièrement touchée, c’est de voir à quel point le film est porté par une vraie communauté. Tout le monde a mis la main à la pâte : temps, talents, objets d’époque… c’est devenu le film de tout un village.
Et pourquoi ça fonctionne autant? Parce que Feber ne fait rien à moitié. Il signe aussi la trame sonore, un mélange très réussi qui donne au film une couleur, un rythme et une personnalité bien à lui.
Les forces du film
On embarque dès les premières minutes, l’histoire est bien ficelée et facile à suivre.
Les comédiens ont une chimie vraie et attachante on croit à leurs liens, leurs rivalités, leurs passions.
Le mélange western, drame humain et ambiance rétro fonctionne vraiment bien.
Le film arrive à nous toucher, même avec ses moyens modestes.
On se retrouve devant quelque chose d’unique, un film qui ne ressemble à rien d’autre. Une proposition vraiment originale, un peu décalée, mais tellement assumée.
À noter : le film est sous-titré en anglais lorsque les personnages parlent français, et l’inverse aussi, ce qui ajoute un petit plus dans le contexte des tensions linguistiques.
Pour connaître davantage Feber E. Coyote
Lyne LaRoche
Mariana Mazza - 14 novembre 2025
Mariana Mazza – Foie Gras
Une artiste entière qui se livre sans détour
C’était soir de première à la salle Albert-Rousseau remplie à pleine capacité pour le grand retour de Mariana Mazza, qui présentait son tout nouveau one-woman-show Foie Gras. Dès les premières minutes, on s'aperçoit que Mariana n’a rien perdu de sa fougue, de son intensité et de son charme irrésistible.
Fidèle à sa réputation, l’humoriste offre un spectacle cru, explosif et profondément humain, où elle fouille sans censure tout ce qui la compose, son corps, ses blessures, ses amours, sa carrière… et la société qui la regarde aller.
Avec Foie Gras, Mariana se présente plus transparente que jamais. Son humour reste tranchant, mais derrière l’énergie débordante et le ton corrosif, on découvre une sensibilité qu’elle n'avait pas encore montrée. Dans ce troisième spectacle, elle ouvre de véritables fenêtres sur sa vie personnelle, notamment en revisitant sa relation de sept ans avec Alexandre Barrette. Les anecdotes de leur vie de couple, tantôt cocasses, tantôt touchantes, humanisent l’artiste autant qu’elles révèlent la femme derrière la performeuse.
Et Alex n’est qu’un premier chapitre car elle évoque aussi ses amies proches, sa mère, son frère… un univers familial riche, imparfait et profondément authentique et c'est drôle, vraiment drôle.
Mariana ne se gêne pas pour rire d’elle-même. Elle parle ouvertement de ses petits travers, comme sa misophonie, elle ne tolère pas certains sons, ses contradictions qui la font sourire et même de son nouveau train de vie depuis qu’elle s’est installée à Saint-Lambert, un quartier quand même pas mal cossu.
Sur scène, elle est d’une présence magnétique, passant du rire à l’émotion en un clin d'oeil. Cette fois, l'humoriste ne cherche pas seulement à faire rire, elle veut faire réfléchir, et elle y parvient avec une sincérité brute qui frappe fort.
En fin de soirée, dans un beau moment de vulnérabilité, elle invite Alex à la rejoindre sur scène. Quand il l’a prise dans ses bras, on aurait dit que la petite Mariana, celle derrière la grande performeuse, se retrouvait enfin en sécurité, après avoir livré un spectacle sans faille.
D'ailleurs, Alex la décrit avec une image aussi poétique que percutante :
« Une poupée de porcelaine qui conduit un tank. »
Une phrase qui résume parfaitement la dualité de cette artiste, fragile et solide, douce et explosive.
Avec Foie Gras, Mariana Mazza ne sert pas seulement des rires, elle offre une autopsie de sa propre vie, livrée avec courage, humour et lucidité.Un spectacle qui fait rire et réfléchir, qui bouscule et qui nourrit, comme un bon repas qu'on savoure jusqu'à la dernière bouchée.
Moi, j'ai adoré!

Première partie
La tâche de réchauffer la salle a été confiée à Jacob Ospian. Il a littéralement enflammé le public avec son énergie contagieuse. Un talent à suivre de près, qui promet de grandes choses sur la scène humoristique québécoise.
Mariana présentera Foie Gras demain samedi le 15 novembre pour deux représentations 16h et 20h
Elle sera de retour à la salle Albert Rousseau en février
Pour connaître toutes les dates
Lyne LaRoche
Où vont les âmes - 12 novembre 2025
Où vont les âmes — Un petit bijou de sensibilité et de vérité
C’était soir de première au Clap de Ste Foy pour le film Où vont les âmes, premier long métrage signé Brigitte Poupart, et je dois dire que c’est un véritable petit bijou. Un film d’une grande délicatesse, d’un réalisme bouleversant, fait avec énormément de respect.
Synopsis
Anna a dix-huit ans, elle demande l’aide médicale à mourir. La date qu’elle s'impose ne lui donne que quinze jours pour accomplir son souhait de revoir ses demi-sœurs avant de s’éteindre
Le jeu des acteurs est tout simplement magnifique.
Sarah Monpetit, dans le rôle d’Anna, nous touche en plein cœur. Dans ses grands yeux, on lit la détermination, la douleur et le profond désir d’arrêter de souffrir.
Sylvie Testud, dans le rôle de Sylvie, sa mère, nous bouleverse à son tour : dans ses yeux, on sent la tristesse, l’impuissance et tout l’amour d’une mère qui aurait voulu prendre la douleur de sa fille à sa place.
Juliane Côté et Monia Chokri, qui incarnent ses demi-sœurs Ève et Éléonore, livrent des performances sincères et nuancées. Elles n’éprouvent pas les mêmes sentiments, mais leur affection pour Anna se manifeste chacune à leur façon. Et que dire de Micheline Lanctôt, toujours aussi juste et vraie, même dans ses brèves apparitions.
Fabiola Nyrva Aladin, dans le rôle de Jacinthe, celle qui accompagne Anna dans son dernier souffle, offre une scène d’une douceur désarmante. Ses mots « Tu es courageuse, tu as mérité le droit de te reposer » viennent apaiser autant les personnages que les spectateurs.
Fragilité, sensibilité, amour, culpabilité, force et impuissance : tout se mêle dans ce film profondément humain. L’imagination, parfois, est plus cruelle que la vérité… et Où vont les âmes nous le rappelle avec une justesse rare.
Le son, les images et les textes se marient à merveille. Chaque plan, chaque mot semble choisi avec soin. Brigitte Poupart signe ici une œuvre sensible, intelligente, qui démystifie avec tact et compassion l’aide médicale à mourir.
Sur son urne, Anna voulait qu’on écrive : « J’ai été aimée. »
Et c’est sans doute ce que ce film nous laisse en tête la conviction qu’aimer, jusqu’au bout, c’est aussi savoir laisser partir.
Personne ne sait où vont les âmes, mais après ce film, on espère sincèrement qu’elles nous entendent.
En salle le 14 novembre
Allez le voir!
Lyne LaRoche
Patrice L'Ecuyer - 11 novembre 2025

Patrice L’Écuyer – Après seulement 32 ans d’absence sur scène
C’était soir de première à la salle Albert-Rousseau pour le tout premier one-man-show de Patrice L’Écuyer, un retour très attendu après… seulement 32 ans d’absence sur scène!
D’entrée de jeu, Patrice nous plonge dans ses débuts et se raconte avec une grande sincérité et beaucoup d’autodérision. Il nous parle de son amour pour la lecture de ce qui lui a donné le goût de s’y plonger, de son meilleur ami Luc, de la LNI, des Bye Bye auxquels il a participé, de son hypocondrie, de Steve Martin et de bien d’autres moments marquants de sa vie et de sa carrière.
Mais Patrice ne fait pas que se raconter : il fait rire, beaucoup. Parfois avec des blagues un peu grivoises, toujours livrées avec ce charme bien à lui, jamais vulgaire. Il aime impliquer le public, joue avec la salle, improvise, réagit aux rires, on sent qu’il est parfaitement à l’aise et heureux d’être là.

Ce soir, lui qui a toujours été plutôt discret sur sa vie privée, nous a ouvert sa porte avec simplicité et authenticité. Il a un parcours exceptionnel, jalonné de succès, mais il garde la même humilité et cette bienveillance qu’on lui connaît depuis toujours.
Sur scène, Patrice rayonne à 65 ans. Il s’amuse comme un petit fou, rit de lui-même, et nous entraîne dans un univers où les souvenirs se mêlent à la tendresse et à un humour rassembleur.
Avec ce spectacle, Patrice L’Écuyer concrétise un rêve qu’il portait depuis longtemps, tout en comblant celui de son public. Pendant 32 ans, on l’a vu sur nos écrans, mais ce soir, il était là, bien réel, face à nous, à se confier avec humour et tendresse. Un moment empreint d’émotion, comme des retrouvailles avec un vieil ami qu’on n’avait jamais cessé d’aimer.
La soirée de première s’est d’ailleurs conclue en beauté par une grande surprise alors que son amie Guylaine Tremblay est montée sur scène pour lui remettre une plaque soulignant les 27 000 billets déjà vendus pour ce tout premier spectacle.
Une longue ovation l’attendait à la fin, et Patrice, visiblement ému, savourait pleinement ce moment unique.
Il reviendra à la salle Albert-Rousseau les 14 et 15 février, un rendez-vous à ne pas manquer!
Pour connaître toutes les dates
https://www.sallealbertrousseau.com/programmation/patrice-lecuyer/
Lyne LaRoche
Alex Roy - 10 novembre 2025

Alex Roy
Debout… et nous pliés en deux
Il s’est fait connaitre lors de Galas Comediha de Québec, de premières parties de Lise Dion, des Grandes Crues et de José Gaudet. En octobre 2022, j’ai fait sa rencontre lors de son tout premier spectacle Des choses qui arrivent, présenté au Théâtre du Petit-Champlain et vu par plus de 20 000 personnes.
Ce lundi, il était à la Salle Albert-Rousseau pour présenter son deuxième one-man show intitulé Debout.
Mais avant de revoir Alex Roy, Sam Lemieux s’était vu octroyer le mandat de réchauffer la salle. L’humoriste originaire du Saguenay a rempli sa mission avec brio. Son humour teinté de l’accent des Tremblay nous a bien fait rire.

Dès son entrée sur scène, après avoir demandé au public si des gens venaient de loin, il nous a parlé de sa dépendance au GPS, lui qui l’utilise même pour aller à un endroit qu’il connait. Identifiant sa génération, il nous dit qu’il est de l’époque où on imprimait son trajet avant de partir.
Alex Roy sait aussi bien se servir de sa bouche pour créer des sons, pour créer de la musique tel un « beat box ». Il nous le démontra en se servant d’un enregistreur pour faire de l’échantillonnage et nous offrir un bout du succès Can’t touch this.
Debout, c’est un peu la continuité de son premier spectacle. Il aborde des thèmes qui lui sont chers. Il nous parle de sa relation avec sa blonde et ses nombreuses mésaventures sexuelles. Elle qu’il a choisie, mère de trois enfants. Il traite de sa relation avec ses belles filles qu’il a connues à un tout jeune âge, qui vivent maintenant des problèmes existentiels de femmes. Comme le fait de porter des « strings » pour ne pas faire de démarcations.
Alex Roy est habile dans l’art de raconter le quotidien. Il nous parle de sa vie d’enfant et raconte des anecdotes avec ses jumelles, maintenant âgées de six ans.
En ce soir de première l’humoriste se transformera à quelques reprises en chanteur grâce à des échantillons créés sur le moment avec sa bouche.
Que ce soit pour nous parler de l’achat d’une maison, de son déficit d’attention, ou de sa plaque occlusale, l’humour de Roy touche la cible à la fréquence d’un tireur d’élite, les rires se faisant entendre tout au long de la soirée.

Encore une fois, grâce à des échantillons, il nous sculptera un ver d’oreille avec la chanson Pas d’sacoche inspirée d’une conversation « sans but » de sa blonde. Un ver d’oreille qui nous restera en tête, d’autant plus, qu’on pourra la réentendre à notre sortie de la salle.
La sensibilité de Roy n’est jamais très loin de son humour. On la sentira sans équivoque dans une finale où il nous dira de suivre ses rêves. « Le bonheur c’est d’avoir une raison de se lever debout ».
À la fin du spectacle, au moment de faire ses remerciements, dans un moment touchant, il a fait monter sa blonde et ses jumelles sur scène avant de prendre une photo de lui afin d’immortaliser la foule venue en ce soir de première.
Vous souhaitez voir Alex Roy, bonne idée. En plus de plusieurs dates de spectacles au Québec et au Nouveau-Brunswick, inscrites à son agenda, Alex Roy sera de retour à la Salle Albert-Rousseau le 25 juin prochain. Pour acheter des billets, rendez-vous au https://reseau.ovation.ca/Reservation/Billets ou rendez-vous sur son site au https://www.sixiemesens.ca/artiste/alex-roy
Claude Gignac
Mégan Brouillard - 08 novembre 2025

Rires en rafale avec Mégan Brouillard
Hier soir, l’humoriste Mégan Brouillard présentait son spectacle Chiendent à la salle Albert-Rousseau.
Et sincèrement, ça faisait longtemps que je n’avais pas ri comme ça!
Originaire de Victoriaville, Mégan nous embarque dans son univers avec son oncle Dédé, ses frères les fumeurs, sa Mamy… tout y passe! Elle a une mitraillette de gags dans les mains : ça tire sans arrêt. On rit tellement qu’on en perd des bouts, on n’a même pas le temps de reprendre notre souffle. Elle est hilarante.
Elle est vraie, vive, surprenante. Une personnalité magnétique, un sens du timing impeccable et un naturel désarmant. Cette fille-là a un talent inné, elle va aller loin, c’est certain. Faut absolument aller la voir, vous n’en reviendrez pas!
Une première partie à la hauteur
Charles-Antoine Des Granges, 6 pieds 2, 350 lbs, arrive sur scène avec une présence incroyable. Il parle de sa naissance, de sa première job à vie, de sa visite à La Ronde et du plus beau jour de sa vie… il raconte tout ça avec beaucoup d’autodérision. C’est un excellent raconteur, drôle, attachant, et c’est certain qu’on va entendre parler de lui de plus en plus. D’ailleurs, il sera en rodage au Théâtre Petit Champlain le 3 décembre prochain. Il est à découvrir!
Une soirée que je ne suis pas prête à oublier! Pour connaître toutes les dates de Chiendent
https://charlesantoinedesgranges.com/
Lyne LaRoche
Lama - 07 novembre 2025

Un bel hommage à Serge Lama
C’était soir d’émotion au Capitole avec Lama D’aventures en aventures, un spectacle musical et théâtral qui rend hommage à Serge Lama. L’artiste rêvait de revenir faire une tournée au Québec, mais la vie en a décidé autrement. Ce soir, c’est à travers cinq merveilleux interprètes qu’on a eu le bonheur de replonger dans ses plus grandes chansons.
Dès les premières notes de Je t’aime à la folie, le ton était donné. La suite s’est enchaînée tout en douceur avec Femme, femme, femme, D’aventures en aventures, Je suis malade, C’est toujours comme ça la première fois et Les p’tites femmes de Pigalle. Des titres qui ont marqué plusieurs générations et qui, ce soir, prenaient une nouvelle couleur, une nouvelle émotion.
La distribution est solide : Éric Paulhus, Gaële, Élizabeth Duperré, Mélissa Cardona et Stéphan Côté livrent chacun une performance habitée, pleine de respect et d’authenticité. Ensemble, ils font revivre l’essence même de Serge Lama avec beaucoup d’amour.


Ici, on ne cherche pas à imiter Serge Lama, mais à le comprendre, à ressentir l’homme derrière les mots. Chaque chanson trouve un nouvel écho dans cette trame où les personnages rient, aiment, doutent et se relèvent.
Le spectacle se vit comme un voyage dans le temps et dans le cœur. On y retrouve la tendresse, les blessures, les doutes et la passion d’un homme qui a su toucher le public avec ses mots simples et vrais.
Pour plus d'informations
https://www.lamadaventuresenaventures.com/les-artistes
Lyne LaRoche
Bobby Bazini - 06 novembre 2025
Bobby Bazini
Seul au cinéma
Peut-être qu’on a entendu moins parler de Bobby Bazini ces dernières années. Pourtant, l’auteur-compositeur-interprète originaire de Mont-Laurier n’a cessé de faire paraitre régulièrement d’excellents albums depuis son tout premier enregistrement, Better in Time, sorti en 2010, certifié Platine au Canada.
Ce jeudi, il a déposé sa guitare sur les planches du Théâtre Capitole pour nous présenter son concert Seul au Cinéma.
Seul au cinéma, dans une sonorité qui rappelle beaucoup l’univers de Daniel Bélanger, est le premier album francophone de Bazini en quinze ans de carrière. C’est comme neuf courts-métrages racontant une quête d’identité imaginée lors d’une journée passée à errer seul dans un cinéma, passant de salle en salle sans savoir ce qui l’attendait.
Comme lorsque l’on entre au cinéma, Bobby Bazini est entré discrètement sur scène comme pour ne pas nous déranger. Comme pour son dernier enregistrement, il ouvre la soirée avec Février et le mauve et Rouler en août. Il poursuivra avec Partir avant la fin et Le jour est morne, quatre excellentes pièces qui nous plongent confortablement dans notre fauteuil pour écouter et apprécier sa musique.
Puis, il troquera sa guitare acoustique pour sa guitare électrique afin de nous faire surfer dans son doux univers blues, en survolant Better in time parue en 2010, Where I belong en 2014 et Summer is gone sortie en 2016.
Il y a trois ans, il a rencontré le réalisateur Connor Seidel qui habite à quelques pas de chez lui. Ensemble, ils concocteront l’album Pearl, le EP Stone of June. Il nous offrira d’ailleurs la pièce titre du premier et Green morning tiré de son EP. Des pièces « plus libres » loin des obligations de son ancienne maison de disque multinationale.
Cette aventure conduira Bobby Bazini à redevenir un peu Bobby Bazinet et de retourner à sa langue maternelle pour son tout dernier album. Une quête qui m’a personnellement charmée dès la première écoute et écoutée en toutes occasions ces dernières semaines.




J’avais vraiment hâte de revoir Bazini sur scène et je n’ai pas été déçu. Sa voix rauque et unique qui va si bien au blues colle tout aussi bien à son nouveau répertoire francophone. Dans un son impeccable, la voix d’Odessa Pagé vient bien appuyer celle de son amoureux avec qui elle partage sa vie depuis déjà plusieurs années.
Dépourvu de ses complices, il nous fera une version épurée de son tout premier succès I wonder.
Il nous offrira plus tard un autre succès Take it Out on Me et la très belle chanson Leonard Cohen. Living Again, avec la complicité de l’excellent Julien Fillion au saxophone, comptait aussi parmi les moments forts de la soirée.
Les éclairages étaient monochromes passant du vert au rouge au bleu, laissant trop souvent Bazini et ses musiciens se noyer dans l’obscurité d’un vieux bar blues enfumé.
Le public, assez timide, était confortablement assis comme au cinéma à apprécier cette belle trame sonore de films aux titres inconnus.
Au rappel, il nous proposera C’est la vie et Élégance solitude qui nous bercera jusqu’à la fin de cet excellent mais trop court métrage.
Seul au cinéma doit absolument être ajouté à votre liste de lecture.
Bobby Bazini poursuivra sa tournée avec plusieurs dates inscrites à son agenda en 2026. Au printemps, il transportera sa guitare dans l’ouest du pays pour plusieurs prestations en version acoustique. Pour en savoir plus, https://bobbybazini.com
Claude Gignac
On sera heureux - 05 novembre 2025
On sera heureux... Une œuvre d’une grande sensibilité
C’était soir de première au Clap Sainte-Foy pour le nouveau film de Léa Pool, On sera heureux, écrit par Michel Marc Bouchard. Une œuvre aussi belle que bouleversante, qui parle d’amour, d’exil et surtout de liberté cette liberté que l’on tient parfois si fragilement entre nos mains.
Le film raconte l’histoire de Saad (Mehdi Meskar), un jeune Marocain réfugié au Québec, prêt à tout pour sauver Reza (Aron Archer), son amoureux iranien menacé de mort s’il est renvoyé dans son pays. Pour tenter de le protéger, Saad ira jusqu’à séduire Laurent (Alexandre Landry), un employé du ministère de l’Immigration. Un geste désespéré, porté par l’amour, mais aussi par l’urgence de vivre.
Un trio d’acteurs bouleversant
Mehdi Meskar incarne un Saad à la fois fort et vulnérable. Son regard, souvent silencieux, dit tout : la peur, la douleur, mais aussi cette force intérieure qui pousse à ne jamais abandonner.
À ses côtés, Aron Archer touche droit au cœur. Dans son premier rôle au cinéma, il livre une performance d’une grande sincérité. On croit à chacune de ses émotions, à cette envie de vivre enfin libre, sans se cacher.
Alexandre Landry, quant à lui, est d’une justesse remarquable. Son personnage, partagé entre la raison et le cœur, apporte une humanité essentielle à cette histoire d’amour complexe et bouleversante.
La distribution est complétée par une Céline Bonnier quelque peu arrogante mais toujours d'une grande justesse. Paul Ahmarani et Sascha Ley campent avec brio leur personnage et Yves Soutière glaçant de réalisme dans le rôle du procureur.
Sous la direction sensible de Léa Pool, chaque plan respire la tendresse et la vérité. Elle filme l’exil et l’amour avec pudeur. Le scénario de Michel Marc Bouchard, inspiré de témoignages réels, nous confronte à la dure réalité vécue par tant de personnes LGBTQ+ contraintes de fuir leur pays pour aimer librement.
Et puis, au détour d’une scène, retentit “L’Amérique pleure” des Cowboys Fringants. Une chanson qui prend ici tout son sens. À ce moment précis, on réalise à quel point nous sommes chanceux de vivre au Canada, dans un pays où l’on peut aimer sans se cacher. Mais en même temps, ce film nous rappelle que cette liberté, si précieuse, ne tient parfois qu’à un fil.
Un film nécessaire et profondément humain
On sera heureux n’est pas seulement une histoire d’amour c’est un cri du cœur, une ode à la résilience et à la compassion. Un film qui éveille, qui bouscule, qui fait réfléchir.
En quittant la salle, difficile de ne pas être touché par la beauté et la justesse de cette œuvre. On y retrouve tout ce qui fait la force du cinéma de Léa Pool : l’émotion pure, le regard humain, et cette lumière qui brille même dans la douleur.
Parce qu’après On sera heureux, on comprend mieux à quel point la liberté d’aimer, ici, chez nous, est un privilège à chérir.
En salle dès le 7 novembre
Lyne LaRoche
Parapapam - 04 novembre 2025
Parapapam : quatre grandes voix pour un Noël grandiose au Grand Théâtre de Québec
Des matins comme celui-là, j’en prendrais une tonne!
Assise autour d’un bon café au Il Teatro avec Christian Marc Gendron, Mélissa Bédard et Vladimir Kornéev, j’ai eu droit à un moment rempli de rires, de confidences et de cette belle fébrilité qu’on sent quand la magie de Noël approche. Ils m’ont parlé du spectacle Parapapam, qui sera présenté pour la première fois à Québec, le 17 décembre prochain au Grand Théâtre et croyez-moi, ce sera un événement à ne pas manquer!
Sur scène, quatre grandes voix seront réunies puisque Manon Séguin se joindra à eux pour ce projet d’envergure. Imaginez : 31 musiciens, un chœur gospel de 100 choristes, le tout dirigé par Marianne Trudel. Rien de moins! Ce sera grandiose, vibrant et plein d’émotions.
Un spectacle unique et éclaté
Ce qui rend Parapapam si particulier, c’est que chaque chanson est interprétée à la saveur du chanteur.
Le spectacle a été complètement revampé, conservant son essence symphonique mais cette année on y ajoute du jazz, du blues, du gospel et à la demande de Christian -Marc un big band.
Et ce n’est pas tout…
Les artistes promettent également quelques numéros surprises qui viendront ajouter encore plus de magie à la soirée!
Pas difficile d’imaginer :
Christian Marc, le crooner,
Mélissa, la voix gospel,
Vladimir, le classique,
le tout dans un mélange de solos, duos, trios et quatuors qui promettent de grands frissons
Manon qui est comme un caméléon touchera à tout.
Une belle complicité
Bien que Mélissa et Christian Marc se connaissent depuis longtemps, ils n’avaient jamais travaillé ensemble auparavant. Ce sera une première! Tous deux ont eu un véritable coup de foudre artistique pour Vladimir. Et à voir la chimie autour de la table, je peux déjà dire que ce spectacle sera inoubliable.
Vladimir, qui en est déjà à son troisième Parapapam, affirme que celui-ci est le meilleur : « Nos styles sont si différents, c’est ce qui fait la magie. »
Mélissa Bédard : Noël, c’est la famille… et les sandwichs aux œufs!
Pour Mélissa, Noël rime avec famille, magie, décorations et amitiés. Et bien sûr, avec ses fameux sandwichs aux œufs et à l’oignon, très mayo! Chaque année, elle choisit un thème pour sa déco : si le sapin est blanc, tout l’est, jusqu’aux pyjamas des enfants. Son plaisir, c’est de créer cette ambiance féérique… qui finit souvent en party karaoké devant son frigidaire.
Cette année c'est spécial car ce sera le premier Noël de son petit Aaron, âgé de sept mois.
Christian Marc Gendron : un Noël empreint d’émotion
Pour Christian Marc, Noël est d’abord un moment en famille. Ayant perdu sa maman cette année, les Fêtes auront une signification toute particulière.
Il m’a confié avec douceur : « Cette année, ce sera spécial. » Un Noël rempli de souvenirs, d’amour et de musique.
« Pour les décorations, c’est Manon qui s’en occupe. Elle sait ce qu’elle fait, elle est minutieuse. Moi, je monte les boîtes et je les redescends quand c’est fini », ajoute-t-il avec un sourire empreint de tendresse.
Vladimir Kornéev : la découverte du Noël québécois
Originaire de Géorgie, Vladimir a découvert les célébrations de Noël au Québec grâce à Parapapam. Pour lui, Noël avait toujours été une fête plus religieuse, mais il a été conquis par la chaleur, la musique et la joie des traditions d’ici.
.Et après Noël?
Mélissa Bédard reprendra la route avec sa tournée solo, tout en espérant que Chanteurs masqués reviendra en 2026.
Christian Marc et Manon Séguin présenteront leur nouveau spectacle Trilogie dès avril 2026, avec leur fille Kara, 6 ans, qui fera comme toujours une apparition sur scène — et probablement aussi dans Parapapam!
Vladimir Kornéev, établi à Berlin, tourne présentement au Québec avec La vie en Piaf, présenté le 16 décembre au Grand Théâtre. Il reviendra en 2026 avec un hommage à Dalida qui promet.
Une seule représentation est prévue à Québec, le 17 décembre 2025.
Ne tardez pas à réserver vos billets!
https://grandtheatre.qc.ca/programmation/parapapam/
https://www.melissabedard.com/
https://www.manonseguinmusique.com/
https://www.vladimirkorneev.com/
Lyne LaRoche
Mike Beaudoin - 04 novembre 2025
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Mike Beaudoin... Un vrai conteur, naturel, drôle et attachant.
C’était soir de première hier à la salle Albert-Rousseau pour l’humoriste Mike Beaudoin, qui présentait son deuxième one-man-show Acharné.
L’humoriste porte bien le titre de son spectacle. Ce mot le résume parfaitement, un gars persévérant, tenace et passionné, qui s’est battu pendant des années pour percer en humour et il a bien fait, car il est exactement à sa place sur scène.
À 40 ans, Mike Beaudoin assume tout : sa mèche courte, son manque de patience, son côté bougon et sa difficulté à faire confiance. Il aborde aussi avec humour les petites choses du quotidien qui l’énervent, surtout les bruits qui le rendent complètement fou!
Il partage également avec beaucoup d’autodérision et de tendresse sa relation avec sa fille de 16 ans, une ado qui lui raconte tout… parfois un peu trop à son goût! Ces moments touchants et hilarants à la fois montrent toute sa force de conteur.
Mike essaie toujours d’avoir raison que ce soit avec son père, ses amis ou ses enfants et c’est justement ce trait de caractère qui rend ses histoires si savoureuses. Il réussit à transformer ses travers en rires, en complicité et en réflexions bien senties.
Sur scène, il dégage une belle confiance, un rythme solide et un humour authentique qui fait du bien. On rit, on se reconnaît et on sent toute la sincérité derrière ses mots.
Bref, Acharné est un spectacle vrai, drôle et bien construit. Mike Beaudoin prouve qu’il fait partie de ceux qu’on aura plaisir à suivre encore longtemps. J’ai adoré!
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Première partie
Celle qui avait la tâche de réchauffer la salle : Doua Kachache. Mission accomplie avec brio! Une belle découverte qu’on retrouvera assurément bientôt sur scène avec son tout premier one-woman-show.
Pour plus d'informations
Lyne LaRoche