Led Zeppelin symphonic - 22 mars 2025

Led Zeppelin symphonic

Des vestes de cuir et des toxedos

Au même titre que les Beatles dans les années 60, Led Zeppelin a été « le » groupe des années 70. Comme pour le groupe de Liverpool, Led Zeppelin n’a pas gâté les québécois par ses présences. Ils ne sont jamais venus à Québec. Ils n’ont été de passage à Montréal qu’à trois reprises soit en 1970, 1972 et 1975.

Histoire de se faire pardonner, la production londonienne City Lights Entertainement nous revient cette année après son passage fracassant de 2023. Après des arrêts à Montréal, Gatineau et Sherbrooke, c’est au Grand Théâtre de Québec, en collaboration avec les Productions Martin Leclerc, que les membres de la production britannique ont foulé les planches de la grande scène de la salle Louis-Fréchette pour nous offrir, ce vendredi, Led Zeppelin symphonic.

C’est après avoir laissé les violons et autres instruments de l’orchestre symphonique prendre leur envol que les guitares se sont entremêlées aux archets pour livrer Communication breackdown et Dazed and confused, toutes deux tirées du premier album éponyme sortie en 1969.

Nous aurons aussi la chance d’entendre Babe, I’m gonna leave you de ce même album. Les deux chanteurs et la chanteuse de la production se succéderont pour nous chanter des pièces paraissant sur la majorité des albums studio de Zeppelin. Bien que la première partie nous ait entre autres offert Ramble on et Black dog, c’est dans la seconde moitié du spectacle que les fans de longue date du groupe britannique seront comblés et manifesteront leur joie.

Ce second segment débutera sur les chapeaux de roues avec Immigrant song et Heartbreaker.

Malgré la présence d’une trentaine de musiciens de l’orchestre symphonique formé de musiciens québécois, ceux-ci ont parfois de la difficulté à prendre toute la place que nous aurions pu nous attendre d‘une version symphonique. Dans des arrangements du chef Richard Sidwell, celui-là même qu’on a pu voir avec ses chanteurs et son guitariste dans la production Queen symphonic, l’orchestre symphonique était souvent en appui aux quatre excellents musiciens rock. Nous aurons la chance de sentir d’avantage leur présence avec The rain song. Dans un français plus qu’acceptable, un des deux chanteurs à la longue chevelure nous dira, en pointant les membres de l’orchestre symphonique « Ces gars sont mes préférés à l’échelle mondial ».

Un des chanteurs racontera l’immense bonheur qu’il a eu de croiser Jimmy Page dans un train et de discuter de son amour pour le Blues.

Le mariage entre le rock et le symphonique sera toutefois parfait lors de l’interprétation de  Kashmir. Cette pièce, où le classique et le rock ne forment qu’un, aura expulsé de leur fauteuil tous les fans qui remplissaient la salle dans une longue et soutenue ovation. Un mariage magique entre le bum et la bourgeoise.

L’incontournable et sublime Stairway to heaven, qualifiée de chanson d’espoir, viendra clore la soirée.

Que serait un rendez-vous avec le rock sans un bon solo de drum. Nous aurons droit à une excellente prestation lors de Rock and roll offerte au rappel. Cette belle soirée toute en nostalgie se terminera avec le riff de guitare de Whole Lotta love. Des guitares fortes, une batterie puissante et trois belles voix, le tout jumelé à un orchestre symphonique. Tous les ingrédients étaient réunis pour une recette qui a régalé le public.

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Claude Gignac