Annie Villeneuve - 23 octobre 2024
Annie Villeneuve
Être moi
Annie Villeneuve lançait mercredi son 6e album studio intitulé ÊTRE MOI. C’est à la magnifique petite salle Le Confessionnal du Théâtre Capitole que la chanteuse originaire de Jonquière nous a invités à entendre des extraits de son dernier bébé.
Annie Villeneuve a fait ses premiers pas professionnels avec la troupe Québec Issime en 2000.
En 2003, elle se fait connaitre du public de tout le Québec en faisant partie de la première édition de Star Académie où elle se démarque en se retrouvant parmi les trois finalistes féminines.
C’est dans une ambiance feutrée, dans cette salle qui est comme un secret trop bien gardé du Capitole que les cinq musiciens sont montés sur une magnifique scène garnie de plusieurs lampes et de micro « vintages ».
Annie Villeneuve est ensuite montée sur scène sous les applaudissements chaudement nourris par la centaine de spectateurs présents dont plusieurs s’étaient mérités le privilège d’assister à ce lancement suite à un concours à Rythme FM, station où Annie Villeneuve travaille.
Elle semble émue et très heureuse d’être sur scène pour nous présenter son tout nouvel album qui sera disponible dès vendredi. A tout seigneur, tout honneur. Elle débute avec la chanson Être moi, pièce titre de son album. Une introspection à saveur pop-rock qui raconte l’histoire d’une femme qui reprend confiance après une difficile histoire d’amour.
Elle nous présente Patrick Bouchard avec qui elle a co-écrit quelques pièces de l’album et qui est monté sur scène pour l’accompagner à la guitare, le temps de deux chansons. Pour la seconde pièce, la collaboration de Laurence Nerbonne a été sollicitée pour ajouter une touche de jeunesse au texte d’Amour artificiel qui traite des relations sur les réseaux sociaux.
Le nouvel album d’Annie Villeneuve ne comporte que neuf chansons. « Je voulais que vous ayez le goût de le réécouter encore et encore ». Annie Villeneuve nous réservait une petite surprise. Deux des pièces sont en anglais. This time around et As young as you are now qui sonne Nashville, ville réputée pour son son country, là où l’album a été enregistré.
C’est avec un trop plein d’émotions qu’elle nous a présenté la très belle balade Ce qu’il reste d’elle écrite en l’honneur de son amie, la chroniqueuse culturelle décédée subitement à l’âge de 29 alors qu’elle était enceinte de 35 semaines de la petite Lauralie. Dans un thème similaire, elle nous offre D’un seul coup, pièce qui traite du suicide.
N’allez pas penser qu’Ëtre moi est un album lourd. Les textes sont intelligents, réfléchis mais jamais plaignards. La musique qui les accompagne navigue dans une pop-rock très efficace. Les excellents musiciens contribuent à la livraison impeccable des pièces pour lesquelles Annie Villeneuve sait utiliser sa très belle et puissante voix avec un juste dosage. L’artiste est sympathique et souriante et ça s’entend.
Elle s’est même permis une reprise. Empruntant une pièce de Daniel Balavoine à sa sœur Suzie elle a, grâce notamment à la batterie, donné un bel accent du Tennessee au succès Tous les cris les SOS.
Avant de nous quitter, elle nous a offert un petit bonus en interprétant son tout premier succès Tomber à l’eau paru sur son tout premier disque il y a déjà presque vingt ans.
Être moi est un bel album qui peut être écouté en tout intimité dans votre salon ou en vous baladant avec votre casque d’écoute. Les pièces peuvent aussi bien vous accompagner pour agrémenter votre prochain road trip.
En avril prochain, Annie Villeneuve reprendra la route pour présenter son album un peu partout au Québec. Elle sera, à la Chapelle spectacle de Québec le 6 juin 2025. Faites vite, il ne reste que quelques billets. En attendant, vous pourrez vous procurer son disque ou l’écouter sur votre plateforme préférée. Pour être informé sur Annie Villeneuve, rendez-vous sur son site au https://www.annievilleneuve.com/ ou sur Instagram au @annievofficiel.
Claude Gignac
The Doobie Brothers - 15 octobre 2024
The Doobie Brothers « Les Rockers Intemporels »
C'est avec un demi-siècle de bagage musical, que le groupe californien The Doobie Brothers débarquait hier soir au Centre Videotron de Québec, dans le cadre de leur tournée 2024.
Le groupe semblait très content d'être de retour à Québec. Leur dernier passage en 2015, au Festival d'été de Québec les avaient beaucoup marqués.
Vers 20h, le groupe s'est présenté sur scène pour nous offrir deux heures de spectacle, sans première partie, afin de nous livrer l'étendue de leur répertoire, de rock classique très américain.
Les huit musiciens, d'un talent incroyable, n'avait pas besoin d’une mise en scène extravagante, tout était très sobre, tant du côté de l'éclairage que des images de divers paysages ou d'archives du groupe projetées sur l'écran géant. À eux seuls, ils captaient toute notre attention avec des rythmes, parfois blues, parfois country ou du bon rock qui s'écoute bien encore aujourd'hui, des chansons solides qui traversent le temps.
Ils ont commencé la soirée avec « Take me in your arms » et « Here to love you ». Le groupe nous a offert également du nouveau matériel avec la chanson « Walk this road ».
Mais je vous dirais que la majorité des gens avaient hâte d'entendre les grands hits et ce n'est qu'à la fin, soit à une heure et demie du spectacle, où ils les ont tous enchainés les uns en arrière des autres. C'est là qu'on a pu entendre « Long train runnin' », « China grove », « Black Water » pour terminer en lion avec « Listen to the music ». À ce moment-là, la foule s'est levé debout jusqu'à la fin.
« Les fans de classic rock écoute vraiment la musique. Ils vont chanter certes, mais ils sont là pour écouter pas seulement pour une ambiance, ou se défouler. Voilà le public des Doobie Brothers, ils se laissent transporter par la musique tout simplement! »
Caroline Gagnon
La shop - 11 octobre 2024
Yvon Deschamps raconte La Shop
La drôle histoire du Québec
Tout le monde le sait, Yvon Deschamps est déjà un monument du Québec, un jalon de notre histoire en humour. Il a non seulement tracé la ligne aux nombreux humoristes qui ont emprunté son chemin mais, il a aussi par ses textes forts et tellement drôles, décrit et dénoncé habillement le Québec faible, le Québec gris de la fin du 20e siècle. Ses monologues sont drôles, touchants mais jamais moralisateurs.
L’œuvre de Deschamps a inspiré le créateur et metteur en scène Jean-François Blais qui nous présente Yvon Deschamps raconte La Shop ce vendredi à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec.
En plus de son immense talent d’humoriste, Yvon Deschamps, le conteur d’exception a été musicien, auteur, chanteur. Il a aussi été comédien. C’est peut-être ce qui a inspiré le créateur d’inclure plusieurs formes d’arts au spectacle.
Depuis l’arrière de la salle, les artistes montent sur scène dont le décor semble inspiré du film Les temps modernes de Charlie Chaplin qui aurait été une idole de Deschamps.
Le premier tableau nous présentera le monologue Une job steady pis un bon boss et L’union quossa donne? Deux monologues, deux classiques de l’humour tirés d’une époque où les canadiens français étaient nés pour un petit pain. Après Travailler dans ma cour, le 3e tableau nous offrira Les filles. Ce monologue nous démontre bien le côté avant-gardiste de Deschamps. Sur un ton macho et rétrograde, le propos est féministe. « Qu’est-ce que tu fais là? Respecte-moi » Deschamps savait patiner sur une glace fragile où il faisait rire les gens en campant un personnage qui lui servait à passer des messages à la fois drôles et déstabilisants.
Jean-François Blais a choisi, tout comme le faisait Yvon Deschamps, d’inclure des chansons dans son spectacle. Il a choisi d’inclure des pièces d’autres artistes québécois. Les chansons sont choisies avec le souci de se marier parfaitement au monologue. C’est ainsi qu’on pourra entendre Comme un million de gens de Claude Dubois, Sous les cheminées de Richard Séguin, La vie d’factrie de Clémence Desrochers, À hauteur d’homme de Vincent Vallières et bien d’autres. Comme toujours, les beaux arrangements concoctés par Antoine Gratton appuient à merveille la thématique. Autre choix judicieux, celui d’inclure trois musiciens au spectacle. Leur présence ajoute du punch à la soirée.
Un choix un peu moins judicieux est celui d’avoir inclus un entracte au spectacle. Cette pause vient un peu couper le rythme super bien structuré dans une pièce où l’enchainement des monologues livrés parfois par plus d’un comédien et les chansons s’emboitent parfaitement. Peut-être était-ce la pause syndicale…
Yvon Deschamps, lui-même assure la transition des numéros grâce à une narration enregistrée et projetée sur l’écran au fond de la scène. Il n’a perdu ni le rythme ni son mordant. Ces présentations se conjuguent au présent où le grand Monsieur Deschamps nous parle de rencontres sur le net avec Tinder ou bien d’intelligence artificielle.
Jean-François Blais a su créer une mise en scène qui combine huit danseurs et danseuses de DM Nation à deux artistes de cirque sans que tout ce beau monde s’entrechoque.
Les rôles principaux ont été confiés à quatre comédiens de talent. David Savard, Elizabeth Duperré, Sylvain Marcel et Stéphane Archambault se partagent les monologues dans un chassé-croisé dynamique et efficace.
En deuxième partie, La maudite machine de Pierre Flynn viendra introduire Le boss est mort. Un monologue qui nous fait réfléchir.
La superbe soirée se conclue avec Aimons-nous, écrite par Monsieur Deschamps qui, à mon avis et à l’avis de plusieurs, est l’une sinon, la plus belle chanson du répertoire québécois. Je pense que ce texte traversera le temps tant son propos reste contemporain.
Quelle excellente idée d’inclure Yvon Deschamps dans un spectacle qui lui rend hommage et souligne l’immense contribution de son œuvre à la culture du Québec.
Une autre représentation est au programme du Grand Théâtre samedi soir. Il reste probablement quelques bons billets. N’ayez crainte, des supplémentaires sont prévus le 7 et 8 mars 2025.
Yvon Deschamps raconte La Shop ira à la rencontre des québécois un peu partout en province. Des dates sont prévues jusqu’en septembre 2025. Pour connaitre les adresses et les jours, rendez-vous au https://www.yvondeschamps.com/
Claude Gignac
Simplement Marney - 06 octobre 2024
Simplement Marnay
Pour faire survivre l’amour
Souvent, les mots nous survivent. Des mots, il en a aligné des millions d’une façon et d’une beauté exceptionnelle. Ces mots ont été portés dans le monde entier par les plus grandes voix de la francophonie. Les mots d’Eddy Marnay nous ont été offerts ce dimanche six octobre à l’occasion du spectacle Simplement Marnay, présenté à la Salle Albert-Rousseau de Québec.
Eddy Marnay c’est plus de 4000 chansons écrites pour des artistes du monde entier. Eddy Marnay est l’un des plus grands paroliers de la francophonie. Eddy Marnay c’est l’amour à travers ses mots et la musique.
Simplement Marnay souligne le vingtième anniversaire du décès de celui qui a écrit pour des interprètes d’exemption de Piaf à Dion en passant par Ginette Reno, Françoise Hardy, Mario Pelchat et bien d’autres.
Pour l’occasion, le directeur musical François Dubé, qui a eu l’idée de ce spectacle, s’est entouré des belles voix de Joe Bocan, Luce Dufault, Christian-Marc Gendron et Marie Denise Pelletier.
C’est après avoir entendu la voix hors champ de Diane Juster, présentant son ami Marnay, que les quatre interprètes se sont avancés sur scène pour chanter a capella Ce qu’ils veulent c’est qu’on les aime qui avait été popularisée par Frida Boccara il y a déjà près de cinquante ans.
Puis se succèderont les interprètes qui, tour à tour, viendront chanter les mots de Marnay, des mots toujours pleins de sensibilité livrés par quatre grandes voix.
On entendra entre autres, Un jour, un enfant, Cent mille chansons, Venise va mourir, La valse des lilas, Pour vivre ensemble et bien d’autres chansons aux textes puissants.
Céline Dion lui a été présentée alors qu’elle n’était qu’une adolescente. Marnay aura été un important parolier pour la québécoise. On consacrera un medley de plusieurs chansons de Dion dont D’amour ou d’amitié, D’abord, c’est quoi l’amour, Tellement j’ai d’amour pour toi, Mon ami m’a quittée et Trois heures vingt. Un moment vraiment apprécié par la foule.
Un autre grand moment a été celui de l’interprétation de la théâtrale Joe Bocan de Les moulins de mon cœur, assise au milieu de la scène comme sur le bord d’un ruisseau.
Christian-Marc Gendron n’est pas qu’une voix. Il nous a aussi démontré sont talent de pianiste quand il a pris le contrôle de son instrument pour interpréter Mélanie sous de beaux éclairages.
Joe Bocan signait la brillante mise en scène dans un décor où de grands voilages, souvent éclairés de rouge, couleur passion, tombent tour à tour tel une robe de dentèle.
Marie Denise Pelletier nous a chanté la très belle et touchante Dix-sept ans qu’elle avait popularisée il y a déjà quelques années. La version de Pleure dans la pluie du duo formé de Luce Dufault et de Christian-Marc Gendron dans une excellente imitation de Mario Pelchat n’a pas laissée le public indifférent.
Les musiciens et musiciennes, multi-instrumentistes qui entourent le directeur musical François Dubé livrent les superbes arrangements à la perfection. C’est ce même François Dubé qui avait imaginé ce spectacle peu de temps avant la mort de l’auteur. Tristement, il n’aura pas eu le bonheur d’assister à la première représentation en 2003.
Cette représentation de Simplement Marnay à Québec était malheureusement la dernière de dix spectacles présentés au Québec. En espérant que Les Productions Martin Leclerc aient l’idée de nous faire revivre la vie de Marnay. Vous souhaitez voir d’autres spectacles produits par Les Productions Matin Leclerc, rendez- vous sur leur site internet au https://productionsmartinleclerc.com/
Claude Gignac
Cherry River - 02 octobre 2024
La Distillerie Cherry River de Québec
Ouverture officielle
Ce mercredi 2 octobre, à Québec, se tenait l’ouverture officielle d’une toute nouvelle distillerie. Le Cherry River vient tout juste d’ouvrir ses portes au 1800 chemin St-Louis, à quelques pas de la rue Maguire.
Dans le cadre d’un sympathique 5 à 7, le copropriétaire, coproducteur artisan et fabricant Marc Dupré avait convié les médias et les invités à venir visiter cet ancien lieu de culte magnifiquement rénové. Déjà propriétaire d’une première distillerie qui a pignon sur rue dans une ancienne chapelle à Magog, l’auteur-compositeur-interprète et humoriste a installé son commerce dans l’ancienne Chapelle St-Michael and St-Matthew de Sillery afin d’ajouter une toute nouvelle succursale de la Distillerie Cherry River cette fois dans la belle ville de Québec. Au rez-de-chaussée de ce magnifique bâtiment construit dans les années 1800, on retrouve les produits vendus sous l’étiquette Cherry River. Bien entendu, nous avons eu le bonheur de déguster quelquesssss-unes des nombreuses variétés de produits. Un gros Wow! Que ce soit un gin, une liqueur, une tequila, une vodka ou autres spiritueux, vous en trouverez certainement un qui plaira à vos papilles. Vous pourrez aussi trouver une gamme impressionnante de produits sans alcool. Bien entendu, la distillerie vous offre tout le nécessaire pour réaliser vos propres cocktails dont un livre de recettes de nul autre que Marc Dupré. Tout au fond de la salle, on peut voir les alambics qui servent à la production de ces excellents produits.
Au sous-sol de l’ancienne chapelle, une grande salle décorée avec soin peut accueillir toutes sortes d’évènements. Vous pouvez y tenir des rencontres privées ou corporatives pour des groupes allant jusqu’à 150 personnes. Le lieu est propice pour y organiser des visites et dégustations ou des activités de mixologie.
À l’occasion de ce lancement, le directeur Georges-Étienne et son personnel nous ont accueilli de façon remarquable. À l’image du propriétaire, le personnel nous accueille et nous conseille avec un large sourire. Vraiment chaleureux.
Tout au long de la soirée, Marc Dupré s’est généreusement prêté au jeu des autoportraits avec des invités qui voulaient immortaliser ce moment en compagnie de la vedette.
Cherry River, une micro-distillerie aux grandes saveurs.
Vous souhaitez visiter la toute nouvelle Distillerie Cherry River de Québec. Passez au 1800, Chemin Saint-Louis. Tout comme moi, vous n’en sortirez probablement pas les mains vides. Si vous avez le goût de visiter un peu le Québec, faites un détour jusqu’à la première Distillerie située au 120, rue des Pins à Magog.
Pour plus d’information rendez-vous sur leur site au www.cherryriver.ca ou contactez-les via le info@cherryriver.ca
Claude Gignac