Ma belle-mère est une sorcière - 30 septembre 2025
Ma belle-mère est une sorcière
Une proposition originale dans le paysage cinématographique québécois, à la fois divertissante et sensible
Ce soir, j'ai assisté au visionnement du film Ma belle-mère est une sorcière au Clap de Ste-Foy.
Réalisé par Joëlle Desjardins Paquette, Ma belle-mère est une sorcière propose un récit où l’enfance, l’imaginaire et les blessures familiales s’entrecroisent. Porté par un scénario de Dominic James et Christine Doyon, le film s’inscrit dans un mélange de comédie fantastique et de drame familial, accessible autant aux jeunes qu’aux adultes.
Avant la projection, les trois acteurs principaux ont pris le temps de répondre à une question chacun, offrant déjà un bel aperçu de la complicité et de la magie qui les habitent :
Comment as-tu trouvé ton expérience? Juliette Aubé (Margot) : Une expérience magique, vraiment enrichissante et Marilyn était fantastique.
Parle-moi de ton look et de ton expérience? Pierre-Yves Cardinal (le père) : Les frisettes étaient trop cool! Et j’aime que ça parle aussi à la génération des contes pour tous. C'est un vrai clin d’œil intergénérationnel. Car je suis de cette génération moi, contrairement à Juliette!
Veux-tu nous parler de ton personnage? Marilyn Castonguay (Jade, la belle-mère) : Je me sens tellement choyée de jouer ce rôle éclaté. Le costume, la magie… tout est là pour faire voyager.
Sincèrement, je pense que ce film va marquer l’imaginaire des petits comme des grands.
Au cœur de l’histoire, Margot, interprétée avec justesse par Juliette Aubé, incarne une préadolescente marginale qui refuse de voir sa famille éclater. Son regard, oscillant entre naïveté et lucidité, devient le moteur de cette aventure où réalité et magie se brouillent.Elle réalise que les habitudes de son frère et de son père ont changé quand Jade entre dans leur vie. À ses côtés, Marilyn Castonguay prête à Jade une présence troublante et ambivalente, tandis que Pierre-Yves Cardinal joue avec sobriété le rôle d’un père épris mais aveuglé.
Mention spéciale à Marc-André Leclair, qui campe avec originalité le rôle de Madame Dalloway, ainsi qu’au jeune Rémi Prévost dans le rôle de Paul. Son talent est indéniable : ses yeux, ses mimiques, sa bouille attachante donnent une authenticité et une fraîcheur qui marquent l’écran, il est vraiment très drôle.
Le film trouve sa force dans la tension qu’il installe : est-on réellement face à une sorcière maléfique ou devant les fantasmes d’une enfant dépassée par la séparation parentale? La mise en scène de Joëlle Desjardins Paquette réussit à maintenir ce doute en multipliant les clins d’œil au cinéma de genre, tout en conservant une tendresse indéniable pour ses personnages.
Visuellement, l’œuvre se distingue par son atmosphère enveloppante et ses détails soignés, qui renforcent l’impression de mystère.
En définitive, Ma belle-mère est une sorcière dépasse le simple film fantastique pour parler de la peur de perdre ses repères, du désir de retrouver l’unité familiale et du pouvoir de l’imaginaire comme refuge.
Mon ressenti : j’ai ri, j’ai été émue, j’ai adoré. C’est un film que je recommande à tous, petits et grands.
En salle dès le 10 octobre
Lyne LaRoche
Viva Vegas - 28 septembre 2025
Génération Crooner Viva Vegas
Steeve Matthews
Hier soir, le Capitole de Québec a vibré au rythme du glamour et de l’élégance avec le retour de Steeve Matthews et son spectacle Génération Crooner, Viva Vegas. Accompagné de 15 musiciens et de trois choristes talentueuses, Élyzabeth, Josée et Camille, il a littéralement transporté le public dans l’âge d’or des grands chanteurs de charme.
De Frank Sinatra en passant par Tom Jones, Michael Bublé, Elvis Presley, Aznavour, Michel Sardou et Engelbert Humperdinck, Steeve Matthews a livré un feu roulant de succès intemporels avec une voix puissante et remplie d’émotion. Parmi les moments marquants : Crazy, Always on My Mind, La Maladie d’amour, Just a Gigolo, Burning Love, New York, New York et bien sûr My Way pour ne nommer que ceux-ci.
Un instant particulièrement émouvant fut son interprétation de After the Lovin’ qui a touché le cœur de plusieurs spectateurs dont mon conjoint et moi qui avions dansé notre premier slow sur ce succès de Engelbert Humperdinck, il y a maintenant 32 ans.
Ce qui rend le spectacle encore plus exceptionnel, c’est cette complicité musicale entre Steeve et son grand orchestre. Ça n’existe presque plus de voir une formation de cette envergure, et quand les cuivres, les cordes et les voix s’unissent pour appuyer celle de Steeve, le résultat est grandiose.
Sa présence charismatique sur scène, alliée à son authenticité et à son respect pour ce répertoire mythique, a conquis la salle du début à la fin.
Chaque interprétation était magnifiée par des arrangements raffinés et l’apport de musiciens de grand talent, sous la direction musicale de Mirka, sa conjointe, au violon. Ensemble, ils ont donné une touche unique à ce voyage musical qui oscillait entre nostalgie et pure magie.
Le public n’a pas seulement assisté à un concert, il a vécu une véritable immersion dans l’univers des crooners.
Un spectacle élégant, puissant et rempli de souvenirs qui mérite d’être vu absolument.
Un des plus beaux cadeaux que vous puissiez offrir à vos parents ou grands-parents — et pourquoi pas les accompagner! Vous leur ferez vivre un moment unique et un souvenir inoubliable.
Steeve Matthews sera de retour au Capitole le 16 novembre avec Las Vegas Story, 50s à 70s, avec comme invité spécial Steve Diamond.
Les billets sont en vente dès maintenant
Pour plus d'informations
Queens Of Rock - 26 septembre 2025
Queens of Rock d’Elyzabeth Diaga
Un sans faute
Hier soir, j’ai assisté au spectacle Queens of Rock d’Elyzabeth Diaga, et quelle soirée électrisante ! Dès les premières notes de Crazy on You de Heart, on savait que la soirée allait être mémorable.
Elyzabeth a parcouru 40 ans de rock, en rendant hommage aux grandes icônes féminines : Pat Benatar, Tina Turner, Heart, Marjo, Diane Dufresne, Joan Jett, Annie Lennox, France D’Amour, et plusieurs autres. Chaque interprétation avait sa touche personnelle, portée par sa voix puissante, pleine d’émotions, et un talent absolument incroyable.
Un des moments forts fut sans doute Alone de Heart, interprété assise par terre, avec une telle intensité qu’elle m’a donné des frissons. Et quelle surprise lorsque Jean Ravel est monté sur scène ! Pendant des années, ils ont partagé l’aventure Rock Story et la chimie entre eux était palpable lorsqu’ils ont chanté ensemble. Petit clin d’œil : Rock Story sera présenté le 18 octobre au Capitole.
Entourée de cinq musiciens solides, Elyzabeth a offert des moments magiques, dont un Stairway to Heaven complètement renversant, un grand wow collectif dans la salle. Elle a conclu la soirée avec un vent de bonne humeur grâce à Feel Like a Woman de Shania Twain, une finale qui a fait lever tout le monde.
Bilan
Costumes flamboyants, mise en scène soignée, éclairages spectaculaires : tout était réuni pour un spectacle sans faute.Avec son talent immense et son énergie débordante, aucun doute, elle est tout simplement née pour la scène.
Le rock a toute une chance d’avoir Elyzabeth Diaga pour lui rendre hommage avec une telle puissance et un tel talent.
Un show à voir absolument!
Pour connaître toutes les dates
Lyne LaRoche
Ombre et lumière - 25 septembre 2025
Les Violons du Roy
Ombre et lumière, du cinéma à écouter
Quand les notes recréent les images
Ce jeudi Les Violons du Roy présentait, dans la magnifique salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm, deux représentations du concert Ombre et lumière, du cinéma à écouter.
La maison de la musique, résidence de la formation de Québec, est le lieu parfait pour cette rencontre entre la musique classique et le cinéma. La musique fait partie intégrante du cinéma. Elle appuie et dépasse parfois, l’émotion provoquée par l’image seule. Que serait le cinéma sans musique?
La soirée a débuté par des œuvres de Léos Janacek. Nous avons pu écouter Sonate à Kreutzer que l’on pouvait entendre dans Leçon de séduction avec Richard Dreyfuss et Amy Irving.
Bernard Herrmann a composé l’une des pièces iconiques du cinéma. Les Violons du Roy nous ont offert la musique de la scène de la douche du film Psychose d’Alfred Hitchcock. Une pièce qui donne froid dans le dos avec ses violons obsessifs en staccato.
La musique de Franz Schubert, que l’on pouvait entendre dans le film La jeune fille et la mort de Roman Polanski viendra clore la première partie de la soirée.
Menés de mains de maître par le jeune chef Thomas LeDuc-Moreau, les Violons du Roy nous emmènent au cœur d’un 7e art sans écran. Transportées par l’imaginaire, les images nous viennent ou reviennent en tête grâce à la musique qui nous offre d’innombrables subtilités, transcendant la version originale de la bande sonore. On a qu’à fermer les yeux pour se transposer subtilement et sournoisement au cœur du film.
La seconde partie du concert débute tout en douceur avec la musique de Samuel Barber que l’on pouvait entendre dans L’homme éléphant de David Lynch, L’huile de Lorenzo ou Le fabuleux destin d’Amélie Poulin.
De la tendresse de l’amour à la tension et la mort. Quand la musique retient son souffle, le temps s’arrête et laisse monter cette tension.
La musique de Beethoven viendra mettre un terme à ce beau concert.
Ombre et lumière, du cinéma à écouter, un voyage musical poétique où les cordes et les archets dessinent des images.
Pour connaitre la programmation des Violons du Roy, rendez-vous au https://www.violonsduroy.com
Claude Gignac
Entrevue Mélissa Ouimet - 24 septembre 2025
On a découvert Mélissa Ouimet à grande échelle lors de son passage à La Voix en 2019. Depuis, la chanteuse franco-ontarienne n’a cessé de tracer son chemin avec passion et détermination, multipliant les projets et les spectacles. Aujourd’hui, elle nous revient avec son tout nouvel album Mille raisons, un projet qui témoigne de sa force, de sa sensibilité et de son immense talent.
Dès les premières notes, on sent toute l’authenticité de Mélissa. Ses chansons abordent des thèmes universels : la résilience, la perte, l’amour, mais aussi l’espoir et le courage de se relever. On y retrouve des pièces marquantes comme Tourner, une ballade touchante, Partis pour veiller tard, au rythme entraînant et rempli d’énergie positive, ainsi que Comme si, qui aborde avec justesse le deuil et la fragilité de la vie.
Mille raisons est un album riche en émotions, porté par une voix puissante et des mélodies qui restent en tête. On sent aussi la complicité derrière les collaborations, notamment avec Bruno Labrie, Ken Presse, Amay Laoni et Luke Sheets, qui apportent chacun leur couleur à ce projet inspirant.
Au-delà de l’artiste, j’ai rencontré une femme authentique et très sympathique, généreuse dans ses propos et passionnée par son métier. Sa sincérité se reflète dans chaque chanson et c’est ce qui rend cet album encore plus touchant.
J’ai adoré découvrir Mille raisons. C’est un album lumineux, rempli de cœur, qui saura trouver écho chez tous ceux qui l’écouteront. Mélissa Ouimet nous prouve une fois de plus qu’elle est une artiste à part entière, qui a encore beaucoup à offrir à la musique francophone.
Entrevue avec Mélissa Ouimet
On t’a découverte à grande échelle lors de ton passage à La Voix en 2019. Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté?
Mon expérience à La Voix, sincèrement, ce sont surtout les rencontres. Il y a des gens que je connaissais à peine et qui sont devenus de véritables amis à travers cette aventure. Ça m’a aussi permis de me faire connaître d’un public plus large. Il y avait des gens qui entendaient mes chansons à la radio mais qui ne connaissaient pas mon nom ni mon visage. La Voix a contribué à me donner cette visibilité auprès d’un public différent. J’étais déjà active dans la musique depuis plusieurs années, mais cette vitrine a vraiment élargi mes horizons.
Depuis La Voix, quelles ont été les étapes marquantes de ta carrière?
Un moment clé pour moi a été la sortie de la chanson Noël dans la tête en 2020. À la base, j’avais envie de réconfort et de croire que Noël était encore possible cette année-là. Je ne pensais pas que ça deviendrait un projet récurrent, mais la chanson a généré une vingtaine de spectacles, et depuis, mon mois de décembre est toujours bien rempli grâce à ces concerts, surtout en Ontario, mais aussi à Montréal. Comme Franco-ontarienne, c’est important pour moi d’aller à la rencontre des jeunes dans les écoles, surtout dans des endroits où le français se perd un peu. On ne sait jamais l’étincelle qu’on peut allumer, et j’aime créer cette magie dans le temps des Fêtes.
Dans ton vidéoclip, on remarque un nouveau look! Pendant un moment, ton petit chapeau était ta marque de commerce. Est-ce un choix volontaire?
Oui! Je le portais beaucoup à La Voix, c’était une façon de me démarquer et que les gens aient une référence visuelle. Je le porte encore, mais beaucoup moins souvent aujourd’hui.
Parlons maintenant de ton nouvel album Mille raisons. Quelle en est la genèse? Qu’est-ce qui t’a inspirée pour écrire ces dix titres?
Je n’avais pas de thème précis au départ. Souvent, quand je compose, ce sont les mélodies qui viennent en premier et qui me guident vers les sujets. J’écris beaucoup avec mon chum, Bruno Labrie, et c’est drôle parce que plusieurs chansons parlent d’amour toxique. Nos amis nous demandent parfois si tout va bien entre nous… et oui, ça va très bien (rires)! C’est ça la création : on ne raconte pas nécessairement nos propres histoires, mais aussi celles qu’on observe autour de nous.
Y a-t-il une chanson qui te tient particulièrement à cœur dans cet album?
J’ai trois coups de cœur : Tourner, une belle ballade qui me touche beaucoup, et Partis pour veiller tard, une chanson country remplie d’énergie positive qui parle de résilience et d’espoir en l’amour. J’aime aussi Comme si, qui aborde le deuil et la perte d’un être cher. En fait, ce que je souhaite avec cet album, c’est qu’il rejoigne tout le monde, parce qu’il parle de thèmes universels que chacun a vécus ou vit encore.
Tu as collaboré avec plusieurs artistes pour cet album. Pour toi, ça prend quoi pour avoir une bonne collaboration musicale?
Pour moi, c’est essentiel de me sentir moi-même dans ce qu’on crée. Par exemple, mon amie Amay Laoni me connaît tellement bien qu’elle est capable de m’amener exactement ce qui me convient. Quand elle est arrivée avec la chanson Tout va bien, ça a été un coup de cœur immédiat. Avec Luke Sheets, un auteur de Nashville, c’était notre première collaboration. Je suis arrivée avec une mélodie, on a travaillé le refrain ensemble et ça a cliqué tout de suite.
Avec la sortie de l’album, y a-t-il déjà des spectacles de prévus?
Oui, il y a plusieurs dates en Ontario pour l’instant. L’an passé, on a décroché une tournée de 35 spectacles, avec aussi des visites dans les écoles. Et bien sûr, ma tournée de Noël revient cette année. Pour l’été prochain, j’aimerais me promener davantage au Québec.
Dans le futur, y a-t-il un projet que tu aimerais explorer?
Oui! J’aimerais un jour faire un album country, puis un album en duo avec mon chum, dans un style un peu plus folk. Et pourquoi pas un album de Noël aussi.
En terminant, ton vidéoclip de la chanson Tourner est disponible sur YouTube. On invite tout le monde à aller le découvrir.
Et pour ceux qui veulent suivre ton actualité?
Toutes mes dates de spectacles sont disponibles sur mon site web : http://www.melissaouimet.com
L'album Mille Raisons est disponible partout
Lyne LaRoche
Québec Montréal - 19 septembre 2025
Québec-Montréal sur scène
Hier soir, j’ai pris la route entre Québec-Montréal à la salle Albert-Rousseau! Déjà plus de 25 000 billets vendus pour cette tournée qui se poursuivra jusqu’en 2026… et c’est facile de comprendre pourquoi!
Adaptée du film culte de Ricardo Trogi, Patrice Robitaille et Jean-Philippe Pearson, cette version théâtrale réussit à recréer toute l’essence de cette comédie dramatique qui a marqué le cinéma québécois. La mise en scène de Pierre-François Legendre est dynamique, intelligente et rend hommage à l’œuvre originale tout en lui donnant une touche de fraîcheur.
Synopsis
On suit plusieurs personnages qui font la route entre Québec et Montréal. Trois amis jasent d’amour et de l’idéal qu’on poursuit sans jamais l’atteindre, deux collègues se retrouvent pris dans une relation ambiguë, et un jeune couple se demande si leur histoire arrive à sa fin. Tout ça se passe sur l’autoroute 20, dans des discussions franches, drôles, parfois touchantes, qui nous amènent à réfléchir sur nos propres choix de vie.
La distribution est impressionnante : Charlotte Aubin, Catherine Brunet, Louis Carrière, Patrick Emmanuel Abellard, Pier-Luc Funk, Simon Pigeon, Mickaël Gouin et Antoine Pilon. Chacun apporte sa couleur et son énergie, donnant vie aux personnages avec authenticité et humour.
Pendant 90 minutes sans entracte, on embarque littéralement dans ce trajet entre Québec et Montréal. On rit des situations absurdes, on se reconnaît dans les réflexions sur l’amour, l’amitié et la vie de couple, et on se laisse toucher par les moments plus profonds. L’autoroute 20 devient un véritable décor intérieur, où chacun des personnages se retrouve face à ses questionnements.
Déjà plus de 25 000 billets ont trouvé preneurs pour cette tournée produite par Monarque et Gestev, un succès qui prouve à quel point l’histoire touche encore le public, peu importe les générations.
C’est une pièce qui nous fait réfléchir autant qu’elle nous divertit, et qui prouve que cette histoire, plus de vingt ans après la sortie du film, est encore aussi pertinente aujourd’hui.
Pour plus d'informations
Présentée jusqu'au 24 septembre et de retour le 23 et 24 janvier
https://www.gestev.com/calendrier-evenements/quebec-montreal/
Lyne LaRoche
Bernard Weber - 18 septembre 2025
Voyage intérieur expérimental de Bernard Werber
Comment je vous dirais ben ça! Hier soir, j’ai assisté au spectacle Voyage intérieur expérimental de Bernard Werber, écrivain mondialement connu pour ses nombreux romans, dont la fameuse trilogie Les Fourmis, Les Thanatonautes et Nous les Dieux. Cette fois, il ne s’agissait pas de littérature à proprement parler, mais d’une expérience immersive où l’auteur nous invitait à voyager à l’intérieur de nous-mêmes.
Tout au long de la soirée, Werber était accompagné d’un saxophoniste qui installait une ambiance musicale douce et enveloppante. Sur scène, il se promenait tranquillement, en pied de bas, d’un côté à l’autre, donnant le ton d’une rencontre intime. Avec sa voix posée et apaisante, il amenait naturellement le public à faire ce qu’il proposait : chanter, respirer, méditer, se laisser guider.
Mais sincèrement, je n’ai pas embarqué. Lorsque Werber a demandé aux spectateurs d’enlever leurs chaussures, leurs lunettes, leurs prothèses ou même leurs perruques, j’ai décroché. Dans la salle du Palais Montcalm plusieurs ont joué le jeu. Juste devant moi, un couple est même allé jusqu’à retirer leur dentier pour vivre l’expérience complète. Pour moi, à partir de ce moment, le lien s’est brisé et rien n’a vraiment fonctionné.
Par contre, il faut le dire, l’auteur a son public. À la sortie, plus d’une centaine de personnes attendaient pour acheter ses livres et obtenir une dédicace. L’enthousiasme était indéniable. Et pour terminer la soirée, le public s’est mis à chanter spontanément « Mon cher Bernard, c’est à ton tour… » afin de souligner son anniversaire. Visiblement surpris, Werber ne comprenait pas comment les spectateurs savaient que c’était sa fête. Ce petit moment chaleureux et inattendu a clos la rencontre sur une note humaine et joyeuse.
En résumé, même si pour moi l’expérience n’a pas été concluante, Voyage intérieur expérimental démontre à quel point Bernard Werber a su tisser un lien fort avec ses lecteurs. Sa démarche singulière ne laisse personne indifférent : on embarque… ou pas.
Pour plus d'informations
https://www.bernardwerber.com/
Lyne LaRoche
Seule au Front - 17 septembre 2025
Seule au front
Hier soir, j’ai eu la chance d’assister en avant-première au cinéma Le Clap à Québec à la projection du film Seule au front (V.O.A. Out Standing), réalisé par Mélanie Charbonneau. Ce deuxième long métrage de la réalisatrice, après Fabuleuses, met en lumière l’histoire bouleversante et inspirante de Sandra Perron, première femme officier d’infanterie au Canada.
Un récit nécessaire et percutant
Le film s’inspire de faits réels survenus en 1995, alors que Sandra Perron, de retour d’une mission de maintien de la paix en Croatie, annonce sa démission de l’armée. Quelques jours plus tard, une photo troublante la montre attachée à un arbre, inconsciente, en uniforme. Ce scandale relance une enquête interne et place Sandra au cœur d’une tempête médiatique. Loin de se taire, elle décide de prendre la parole et d’exposer le sexisme et l’hostilité qu’elle a affrontés au sein des forces armées.
Une distribution solide
Dans le rôle principal, Nina Kiri (The Handmaid’s Tale) livre une interprétation marquante de Sandra Perron. Elle est entourée de comédiens talentueux comme Vincent Leclerc, Enrico Colantini, Adrian Walters et Antoine Pilon, qui viennent donner une profondeur humaine aux personnages secondaires.
Une mise en scène sensible et réaliste
Tourné en grande partie à la base militaire de Valcartier, le film respire l’authenticité. La réalisation de Mélanie Charbonneau est à la fois sobre et immersive, mettant en lumière la brutalité des épreuves vécues par Sandra tout en préservant la dignité de son combat.
Un message de courage et de résilience
Seule au front n’est pas seulement le portrait d’une pionnière, c’est aussi un film qui rappelle à quel point il est important de briser le silence face à l’injustice. Sandra Perron n’a pas voulu être une victime, mais une femme debout, forte et lucide. Sa force de caractère et son courage hors du commun m’ont profondément impressionnée. Elle incarne une résilience inspirante qui force l’admiration et qui, encore aujourd’hui, résonne comme un appel à la vérité et à l’égalité.
Verdict
Avec Seule au front, Mélanie Charbonneau signe un film nécessaire, bouleversant et profondément humain. C’est une œuvre qui rend hommage à Sandra Perron, à son incroyable courage et à sa détermination, mais aussi à toutes celles et ceux qui ont osé défier les barrières du silence.
À voir dès le 26 septembre en salle.
Lyne LaRoche
Ils sont sacrés - 17 septembre 2025
Critique du film Sewâtsiwin : Ils sont sacrés
Quel beau documentaire signé par Kim O’Bomsawin! Avec Ils sont sacrés, on entre dans l’univers d’Anders, un jeune garçon autiste, et de son père, le Dr Grant Bruno, membre de la nation crie de Samson.
Ce que j’ai trouvé touchant, c’est la manière dont le film nous amène à voir l’autisme autrement. Dans la culture crie, l’autisme n’est pas vu comme un problème ou un manque, mais comme un don sacré. Quelle belle leçon de vie!
À travers les images toutes en douceur, on découvre une famille attachante et un père qui veut redonner aux siens la fierté de leurs traditions. On sent son désir de faire cohabiter le savoir ancestral et la médecine moderne, toujours avec amour et respect.
La caméra capte des moments vrais, remplis de tendresse, et la musique vient ajouter une émotion supplémentaire. On sort de la salle avec le cœur rempli, en se disant qu’on a beaucoup à apprendre de cette vision inclusive et spirituelle.
En résumé, Ils sont sacrés n’est pas seulement un film sur l’autisme : c’est un film sur la valeur de la différence et sur la force des traditions qui rassemblent. Après la projection, on garde en tête un message essentiel : et si, nous aussi, on apprenait à voir la différence comme une richesse?
Un documentaire inspirant, à voir absolument!
En salle dès le 26 septembre.
Lyne LaRoche
Mona de Grenoble - 15 septembre 2025
De la poudre aux yeux
Pas juste une drag, pas juste une humoriste , Mona, c’est une personnalité unique à découvrir absolument!
Hier soir, j’ai eu le plaisir d’assister au premier spectacle de Mona de Grenoble, De la poudre aux yeux présenté à la salle Albert-Rousseau. Fidèle à sa réputation, Mona a livré une performance à la fois audacieuse, rafraîchissante et pleine d’autodérision.
Avec son franc-parler, son style assumé et son humour parfois cru, elle se décrit elle-même comme une version trash de Sol et Gobelet. Dès qu’elle met le pied sur scène, elle captive la salle du début à la fin.
D’entrée de jeu, Mona nous prévient : ce n’est pas un « show de drag ». Pas de chorégraphie, pas de chansons, juste du stand-up pur et dur. Et ça fonctionne à merveille. Après un an de rodage, le spectacle est solide, bien ficelé et mené d’une main experte.
Mais derrière le maquillage, la perruque et les talons hauts, Mona nous ouvre aussi une fenêtre sur sa vie personnelle. Elle parle avec humour et sensibilité de sa famille, de son coming out et du temps qu’il lui a fallu pour avouer à ses parents qu’elle gagnait sa vie comme drag queen. Ces moments plus intimes ajoutent une profondeur touchante au spectacle et rendent son humour encore plus authentique.
On rit parce qu’elle ose dire tout haut ce que bien des gens pensent tout bas, mais aussi parce qu’elle sait rire d’elle-même avec une sincérité désarmante. Le public, conquis, a réagi avec éclats de rire et applaudissements nourris tout au long de la soirée.
Bilan
Mona est sans filtre, drôle, assumée… et tellement attachante qu’on voudrait l’avoir comme meilleure amie. On a ri du début à la fin, et ça fait un bien fou.
Pour savoir si elle passera chez-vous
Lyne LaRoche
Australien Bee Gees - 12 septembre 2025
De Las Vegas à Québec en mode Bee Gees!
Hier soir, j’ai plongé en plein cœur de l’époque disco avec The Australian Bee Gees Show, présenté au Capitole de Québec et produit par Paquette Productions. Directement débarqué de Las Vegas, ce spectacle a tout pour faire revivre la magie des frères Gibb.
Du début à la fin, on se laisse emporter dans une vague de souvenirs et de rythmes entraînants.
Évidemment, les classiques se sont enchaînés : How Deep Is Your Love, You Should Be Dancing, Jive Talkin’, More Than a Woman et plusieurs autres qui ont marqué des générations entières. On comprend vite pourquoi ce spectacle a été couronné « meilleur hommage » à Las Vegas en 2015.
Le public ne tarde pas à se transformer en véritable piste de danse. Dès que les premières notes de Night Fever ont résonné, toute la salle s’est levée d’un seul coup. On se serait cru transporté en plein samedi soir de la grande époque disco! L’ambiance était à la fête : tout le monde chantait, tapait des mains et se faisait aller le popotin.
Les trois artistes qui incarnent les Bee Gees, entourés de cinq excellents musiciens, ont livré une performance impeccable. Harmonies vocales, gestuelle, complicité sur scène : tout y était pour recréer l’énergie et l’émotion d’un vrai concert des Bee Gees. Même leurs costumes sobres et élégants rappelaient fidèlement le style du célèbre trio.
Pour moi, ce fut un voyage dans le temps, une véritable bouffée d’air festif. Si vous aimez les Bee Gees, ne manquez pas cette immersion disco, présentée au Capitole de Québec jusqu’au 14 septembre. Une soirée qui donne envie de danser et de sourire… tout simplement magique!
Pour réserver vos billets :
https://www.theatrecapitole.com/fr/spectacles/the-australian-bee-gees-show-2025/
Lyne LaRoche
La mort n'existe pas - 12 septembre 2025
La mort n’existe pas de Félix Dufour-Laperrière
Avec La mort n’existe pas, le cinéaste Félix Dufour-Laperrière signe un quatrième long métrage d’animation à la fois poétique et troublant, confirmant son goût pour un cinéma d’auteur qui défie les conventions. C’est une œuvre résolument ancrée dans l’univers du cinéma québécois d’animation d’auteur.
Synopsis
L’histoire suit Hélène, une jeune femme qui, après un attentat manqué contre de riches propriétaires, se réfugie dans la forêt. Elle y est rattrapée par le fantôme de Manon, son amie et complice disparue, qui revient la hanter. Entre visions, dialogues avec l’au-delà et confrontation avec elle-même, Hélène se retrouve face à un dilemme existentiel : faut-il choisir la violence ou l’inaction dans un monde en mutation?
La grande force du film réside dans son univers visuel singulier. Fidèle à sa signature, Dufour-Laperrière mêle diverses techniques d’animation et textures graphiques qui donnent l’impression d’une peinture en mouvement. Le spectateur navigue davantage dans la rêverie que dans le réalisme, ce qui colle parfaitement au propos.
Le trio de voix principales Zeneb Blanchet, Karelle Tremblay et Mattis Savard-Verhoeven apporte une intensité dramatique qui accentue la dimension presque théâtrale du récit. La bande sonore, discrète mais enveloppante, agit comme un contrepoint à la gravité des thèmes abordés.
Je dois être franche, je ne suis pas une grande amatrice de films d’animation. Toutefois, je reconnais la qualité artistique et la recherche visuelle de Félix Dufour-Laperrière, qui signe une œuvre exigeante, parfois déstabilisante, mais riche en symboles et en poésie.
La mort n’existe pas est une œuvre qui ne laissera personne indifférent. Certains spectateurs y verront une expérience cinématographique fascinante, d’autres se sentiront déstabilisés. Mais une chose est certaine : Félix Dufour-Laperrière poursuit une voie unique dans le cinéma d’animation québécois, une voie qui invite à réfléchir autant qu’elle intrigue.
En salle dès le 26 septembre, ce film s’annonce comme l’un des rendez-vous marquants de l’automne pour les amateurs de cinéma d’animation d’auteur.
Lyne LaRoche
Steak, blé d'inde, patates - 12 septembre 2025
Steak, blé d’Inde, patates
Quand la cuisine raconte notre histoire
J’ai eu le plaisir de recevoir le livre Steak, blé d’Inde, patates, signé par Priscilla Plamondon Lalancette et présenté avec une préface du chef Daniel Vézina. Et je vous le dis tout de suite ce n’est pas un livre de recettes, c’est un voyage gourmand qui nous ramène à nos racines et qui fait du bien au cœur autant qu’à l’appétit.
On y retrouve toute l’évolution de notre cuisine : de l’héritage iroquoien avec le maïs, aux influences françaises et anglaises, en passant par l’Expo 67, les vagues d’immigration, la cabane à sucre et même la folie des chefs vedettes d’aujourd’hui dont l'effet Ricardo. Chaque étape de notre histoire culinaire est racontée avec chaleur et intelligence.
Et quels plats on croise! Le ragoût de pattes de grand-maman, le smoked meat, le cipaille, les pets-de-sœurs, les grands-pères dans le sirop, les cretons, la poutine au foie gras de Martin Picard et bien sûr le trio classique qui donne son titre au livre : steak, blé d’Inde, patates. En tournant les pages, j’ai eu l’impression de voyager à travers mes propres souvenirs d’enfance et de famille.
Les images, elles, sont à couper le souffle. Elles donnent faim, nous font sourire et nous rappellent des moments heureux. Je vous jure, en les regardant, on a presque l’impression de sentir les plats qui mijotent.
Le style de Priscilla Plamondon Lalancette est vivant, documenté, mais jamais compliqué. Elle réussit à nous embarquer dans son récit comme si elle nous parlait autour d’une bonne table. La préface de Daniel Vézina ajoute une belle touche de crédibilité et rappelle à quel point notre patrimoine culinaire mérite d’être transmis.
Bref, c’est un livre à la fois gourmand et instructif, qui vous fera voyager dans le temps tout en réveillant vos papilles et vos souvenirs. Je vous le recommande de tout cœur : vous allez forcément vous y reconnaître.
Lyne LaRoche
Les 39 marches - 10 septembre 2025
Les 39 marches
Un feu d'artifice théâtral
Hier soir, j’ai assisté à la pièce Les 39 marches, présentée à la salle Albert-Rousseau. Adaptée du roman de John Buchan et inspirée du film d’Hitchcock, cette comédie policière mise sur le burlesque, le rythme effréné et les changements de personnages à une vitesse folle tout en tenant en haleine du début à la fin.
Sur scène, Benoît Brière, Martin Drainville, Luc Guérin et Évelyne Rompré s’en donnent à cœur joie. Leur énergie est indéniable et leur complicité évidente. Les spectateurs riaient beaucoup tout au long de la soirée, séduits par l’humour décalé et les trouvailles scéniques.
La mise en scène, ingénieuse et ludique, multiplie les trouvailles pour recréer une multitude de lieux et de situations avec une simplicité brillante. On passe d’un train à un manoir, d’une rue animée à une scène d’espionnage, et chaque transition devient un moment de théâtre hilarant.
L’exagération comique et les effets burlesques viennent appuyer le talent et la générosité des acteurs.
Ceci dit, Les 39 marches est un spectacle qui trouve clairement son public. Si vous aimez les intrigues rocambolesques, l’humour physique et les changements de personnages éclairs, vous passerez une soirée remplie de fous rires.
Présentée jusqu'au 14 septembre à la salle Albert Rousseau
https://www.sallealbertrousseau.com
Lyne LaRoche
Fallait pas dire ça - 09 septembre 2025
Fallait pas dire ça
Un vrai bijou de théâtre
Mardi soir, j’ai eu le plaisir d’assister à la pièce Fallait pas dire ça portée par deux comédiens qu’on adore Guylaine Tremblay et Denis Bouchard.
Imaginez un couple qui fête ses 30 ans de vie commune et qui, au lieu de se reposer, se lance dans une discussion animée, presque un règlement de comptes drôle et piquant. Tous les sujets y passent : argent, politique, famille, chirurgie esthétique, réseaux sociaux, pornographie… Rien n’est laissé de côté!
Sur scène, ça fuse de partout, les répliques sont vives, parfois tendres, parfois mordantes, mais toujours livrées avec une sincérité désarmante. Guylaine Tremblay brille par son naturel et sa spontanéité, elle passe de l’émotion à l’humour en un clin d’œil, avec une justesse qui nous touche droit au cœur. Denis Bouchard, lui, offre un jeu d’une précision comique remarquable, avec ce mélange d’ironie et de sensibilité qui rend son personnage à la fois drôle et attachant. Ensemble, ils forment un duo complice et parfaitement équilibré.
On rit, on se reconnaît, on réfléchit… et on se demande parfois si, nous aussi, on ne ferait pas pareil!
Avec une mise en scène simple mais efficace, le duo nous entraîne dans une comédie de mœurs actuelle, où l’humour sert de miroir à notre époque et à nos petites contradictions.
Un spectacle qui passe à toute vitesse mené avec brio par deux acteurs au sommet de leur art. Honnêtement, j’ai tout aimé 90 minutes sans entracte de pur plaisir où le talent de Guylaine Tremblay et de Denis Bouchard éclate à chaque réplique.
Bonne nouvelle devant le succès, la pièce sera de retour en supplémentaire le 12 octobre 2025 et le 2 juin 2026 à la salle Albert-Rousseau.
Dépêchez -vous d'acheter vos billets
Je vous le recommande fortement
Lyne LaRoche
https://www.sallealbertrousseau.com/programmation/fallait-pas-dire-ca/
Célébrons notre patrimoine - 04 septembre 2025
Célébrons notre patrimoine mondial
Hier soir, j’ai eu la chance d’assister au coup d’envoi des célébrations entourant le 40e anniversaire de l’inscription du Vieux-Québec sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
À l’Espace Quatre Cents, la Ville de Québec, en collaboration avec Kinomada et la Maison de la photo, a dévoilé une superbe projection en boucle de deux courts films muets (d’une vingtaine de minutes). Ces images poétiques et évocatrices nous rappellent toute la beauté et la richesse de notre Vieux-Québec, joyau historique reconnu à travers le monde.
Le maire Bruno Marchand, la conseillère Mélissa Coulombe-Leduc, ainsi que Guillaume D. Cyr et Yannick Nolin, qui ont porté ce projet avec passion, étaient présents pour souligner l’importance de ce moment.
Les projections se tiendront tout l’automne, du 4 septembre au 2 novembre 2025, du jeudi au dimanche, à la tombée de la nuit jusqu’à 23 h, aux Silos du Vieux-Port.
Une magnifique occasion de redécouvrir Québec autrement, sous un angle artistique et inspirant.
Pour informations
https://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/portrait/distinctions/vieux-quebec-patrimoine-mondial.aspx
Lyne LaRoche
Descendents - 03 septembre 2025
Descendents et Buzzcocks
Une soirée de vieux punks à l’honneur!
Hier soir, j’ai assisté au spectacle de Descendents et Buzzcocks au Capitole de Québec. Contrairement à l’habitude, les tables du parterre avaient été retirées pour en faire un espace en admission générale, permettant ainsi au public de profiter pleinement de cette soirée haute en couleurs!
Buzzcocks, des vieux punks, certes, mais qui ont encore le feu sacré!
I n’y a qu’à regarder le chanteur et guitariste Steve Diggle, qui sourit sans cesse et fait participer la foule, ou encore le très impressionnant bassiste Chris Remington, pour comprendre à quel point ils aiment être sur scène! Ils ont lancé le bal avec leur grand succès Ever Fallen in Love. La réaction du public a été instantanée! On a eu droit à leurs plus grands classiques comme Why Can’t I Touch It, What Do I Get et I Don’t Mind. Leur son punk britannique des années 70, moi, j’ai adoré!
Descendents, ils ont mis le feu aux poudres!
C’est le groupe californien Descendents qui a clôturé la soirée, et c’était absolument survolté, à l’image de leur musique! L’ambiance a grimpé de deux crans dès que le chanteur Milo Aukerman et sa bande sont montés sur scène. Ça brassait solide au parterre! Leur énergie était contagieuse. Le public a été ravi d’entendre, entre autres, Everything Sux, M’erican, l’incontournable I’m the One et même la très courte Weinerschnitzel, que l’on peut entendre dans le film Pump Up the Volume.
Mattstagraham, de jeunes punks rafraîchissants!
C’est le groupe Mattstagraham qui assurait la première partie, et le public a très bien répondu. Ils nous ont raconté avoir eu de la difficulté à se rendre jusqu’à Québec à cause de problèmes de batterie (trois fois plutôt qu’une!) avant de finalement découvrir que c’était l’alternateur. Ils ont confié que rien n’aurait pu les empêcher d’être là, et tant mieux pour nous, car leur musique est franchement addictive — notamment leur pièce Caffeine!
On a eu droit à tous les ingrédients d’un vrai show punk : un public survolté qui chantait les paroles à tue-tête, un « circle pit », du body surfing… L’expression « Punks Not Dead » prenait tout son sens!
Caroline Gagnon
www.theatrecapitole.com