EVÉNEMENTS 2025 - 02 juin 2025
Murray Head - 01 juin 2025
Murray Head
Farewell Tour, pour nous faire ses adieux
Adieux ou au revoir…
Murray Head a confié au journaliste du Journal de Montréal son malaise avec l’expression Farewell. « Nous, on a une préférence en anglais pour dire farewell. Ça se traduit en québécois par adieu. C’est plus froid, plus soudain. Et ce n’est pas la même chose que farewell, qui est plus au revoir. Quoi qu’il en soit, c’est avec l’impression de le voir pour la dernière fois sur scène que j’ai assisté, ce dimanche au spectacle Farewell de Murray Head au Grand Théâtre de Québec.
Mais avant de rencontrer le chanteur anglais, c’est avec un groupe de Québec, Miles Clayton que nous avions rendez-vous. Les frères Clayton et Sheldon Miles Grenier sont venus nous interpréter quelques pièces de leur répertoire. Une indie pop mature et efficace où les frères Grenier se partagent le micro. Un son actuel et plus qu’intéressant. J’ai vraiment aimé ce groupe, qui pour moi, constituait une très belle découverte. Je suivrai certainement leur carrière à travers les réseaux sociaux.
Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Murray Head de fouler la scène de la salle Louis-Fréchette, flanqué de cinq musiciens. Il débutera son concert en nous offrant How Can a Poor man stand such times and live? Une reprise d’une chanson écrite en 1929. Il enchainera avec Boy on the bridge, tiré de l’album Say it ain’t so Joe, paru en 1975. Était-ce l’âge du chanteur ou des premières chansons mais le chanteur britannique avait régulièrement les yeux rivés à son télésouffleur pour suivre les paroles. Toujours tirées du même album, Head nous interprétera When I’m yours, She’s such a drag et Never even tought avant de chanter son premier grand succès, la pièce titre de l’album Say it ain’t so Joe? au grand plaisir de ses fans. De son propre aveu, ça n’a pas été facile. La voix faible et éraillée du chanteur lui a donné du fil à retorde, surtout en première moitié de spectacle.
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S’adressant à la foule dans un français quasi-impeccable, celui qui a un pied en Angleterre et un pied en France nous confira que plusieurs de ses chansons ont été inspirées par des enjeux politiques. Parlant de français, il nous chantera Les enfants qui jouent dont le texte, traduit dans la langue de Molière, lui semble plus sombre.
Même si Murray Head a certainement livré de meilleures performances il y a quelques années, la très grande qualité des cinq musiciens, multi-instrumentistes qui l’accompagnent compense grandement faisant de ce spectacle un très bon moment. Ce sont ces mêmes musiciens qui ont reçu une large part d’applaudissements et d’ovations. Les sublimes échanges entre le violon, les guitares, le saxophone, la basse et la batterie ont habillement appuyé la très bonne musique de Murray Head qui oscillent entre le rock, le jazz, le blues et le funk. Les pièces de Murray Head vieillissent remarquablement bien. Comme toujours, le son de la salle du Grand Théâtre était impeccable, contribuant à l’appréciation de l’expérience.
Le chanteur, icône de la musique britannique, était souriant et généreux. Par ces intéressantes anecdotes Head nous a raconté la genèse de la plupart des pièces.
Au fil de la soirée, la voix du chanteur a légèrement retrouvé son aplomb.
Au rappel, Head est entré dans la salle par une des portes de côté pour interpréter You are. Il restera en bas de la scène pour nous livrer une solide version de son succès planétaire One night in Bangkok devant une foule debout pour danser.
Vous avez manqué ce dernier rendez-vous à Québec avec Murray Head. Il vous reste encore une toute petite chance de le voir et l’entendre à l’Amphithéatre Cogéco de Trois-Rivières ce mardi 3 juin. Vous devez vous rendre au https://www.amphitheatrecogeco.com/en/news/murray-head-2025
Claude Gignac