Gowan - 23 novembre 2025

Gowan

Un étrange animal qui ne vieilli pas

Moi qui n’ai pas la mémoire des dates, je peux vous affirmer avec certitude où je me trouvais dans la soirée du 11 novembre 1985. J’étais au CEGEP Ste-Foy en compagnie d’un copain de travail pour assister au spectacle Strange animal de l’auteur-compositeur et pianiste Canado-Écossais Gowan.

Ce dimanche, c’est dans la même salle Albert-Rousseau que Lawrence Gowan nous avait donné rendez-vous, 40 ans plus tard, presque jour pour jour, pour nous faire revivre ce moment mémorable.

Juste avant que la vedette de la soirée n’entre en scène, Relax de Frankie Goes to Hollywood faisait vibrer les caisses de son pour nous propulser directement dans les années 80.

Après avoir entendu quelques notes de Strange Animal, Gowan et ses complices ont pris d’assaut la scène de la salle Albert-Rousseau en interprétant Awake the giant, les amplis à 10, faisant résonner les guitares comme dans le temps. Il a poursuivi avec One Shining moment. Gowan s’est adressé à la foule, en français s’il vous plait. « Nous avons joué ici il y a quarante ans. Maintenant, vous êtes vieux, c’est pas ma faute ». Le souriant et charismatique chanteur fera d’ailleurs toutes ses interventions en français.

La foule, qui remplissait la salle, semblait transportée par l’énergie contagieuse de Gowan. Il poursuivra avec Dancing on my own ground, tirée de son 5e album … But you can call me Larry paru en 1994. La foule était déjà conquise et vice versa. “Québec, vous êtes formidables”.

Après avoir navigué à travers son répertoire, il est plongé directement dans l’album dont il célébrait la quatrième décennie. «On a joué Strange Animal pour la première fois sur cet étage il y a 40 ans »… et j’y étais. Portant fièrement le kilt, devenu un peu sa marque de commerce, il arbore sur son veston des écussons rappelant qu’il a grandi au Canada, notamment le logo bleu poudre de la soirée du hockey.

L’excellente Cosmetics, suivie de Keep the tension on, City of Angels, Walking on air et Desperate s’aligneront sans donner de répit aux spectateurs. Tout comme le niveau sonore, les éclairages définis nous ramèneront aux années 80. À voir Gowan bouger et danser, ont dirait que les années ne l’on pas atteint, une vraie bête de scène.

En plus d’en jouer magnifiquement, il se sert de son piano pivotant comme d’un manège, dansant autour et grimpant dessus, au grand plaisir des fans.

Gowan descendra dans la foule durant l’interprétation de Guerilla Soldier, une autre excellente pièce de l’album jubilaire.

Trois excellents musiciens de Peter Gabriel, le bassiste Tony Levin, le batteur Jerry Marotta et le guitariste David Rhodes ont participé à la création de Strange Animal. Gowan ne nous a pas négligé pour la tournée du 40e anniversaire de l’album. Dans des allures de party de famille, il a réuni sur scène son fils Dylan à la batterie et son frère Terry, nouveau membre de Styx, à la basse. Le claviériste Ryan Bovaird et le guitariste Derek Sharpe, ancien chanteur des Guess Who et conjoint de Sass Jordan, complètent la formation.

Le bonheur d’être sur la scène à Québec est palpable. Sa voix puissante est toujours au rendez-vous.

Il fera exploser la salle avec Strange Animal. Puis, seul au piano, la mélodie de A criminal mind viendra faire tomber les murs de la salle.  Une pièce magnifiquement intense qui fait désormais partie des spectacles de Styx. Un gros wow!!!

Au rappel, il nous confiera que « Le lien entre nous est plus fort que jamais ».

Il interprétera un autre de ses succès avec Moonligth desires.

Pour terminer la soirée en beauté, il chantera en français en rendant hommage à Serge Fiori en interprétant une superbe version Gowan de Pour un instant.

Quel bonheur de retrouver, l’histoire de quelques heures, ses 20 ans.

La portion québécoise de la tournée 40e anniversaire de l’album Strange Animal de Gowan qui s’est arrêtée à Sherbrooke, Trois-Rivières et Québec s’arrêtera à Montréal, Sainte-Agathe, Drummondville, et Gatineau dans les prochains jours.

Pour tout savoir sur Gowan, rendez vous sur son site au https://lawrencegowan.com

Claude Gignac