DEPECHE MODE - 09 avril 2023
Depeche mode
Vivant et indémodable
Quelle excellente nouvelle !!! Les membres de Depeche mode ont déposé leurs valises pour une trop rare visite dans la Capitale. Il faut dire qu’ils ne nous ont pas trop gâtés. Leur dernier passage ici remonte au 11 juin 2001, alors que le groupe Britannique s’était produit au Colisée Pepsi. Bien entendu, c’est au Centre Vidéotron en ce dimanche de Pâques, que le groupe, maintenant duo suite à la mort de l’un de leurs membres fondateurs Andy Fletcher il y a bientôt un an, avait installé leur scène dans le cadre de leur tournée Memento Mori.
Comme s’il ne voulait pas prendre toute la lumière, c’est dans pénombre que Dave Gahan a débuté la soirée en interprétant My cosmos in mine, première pièce figurant sur le 15e album studio du groupe, paru il y a à peine quelques jours. Il enchaine avec Wagging tongue, deuxième pièce de Memento Mori.
Depeche mode, qui a vendu plus de cent millions de disques dans le monde et qui a été intronisé au Rock & Roll Hall of Fame en 2020, a poursuivi la soirée en puisant dans sa large discographie bardée de plusieurs hits. David Gahan et son acolyte, Martin Gore savent faire plaisir à leurs fans. Walking in my shoes fera bondir le public qui ne se rassoira jamais. Sans intervenir avec la foule, sauf pour la remercier à quelques occasions, Gahan et ses complices enchaineront It’s no good, In your room, et Précious, au moment où Gore a troqué ses synthétiseurs au profit de sa guitare électrique.
Le temps de deux balades, David Gahan cèdera la scène à Martin Gore qui a écrit plusieurs grands succès du groupe. En chantant World in my eyes, c’est devant une photo d`Andy Fletcher, projetée sur l’immense écran que Gahan rendra ensuite hommage à son collègue décédé subitement à l’âge de 60 ans.
La chaude voix de Gahan est toujours au rendez-vous. Un son impeccable et une scénographie efficace viendront solidifier le spectacle. Gahan, qui aura 61 ans en mai prochain, arpente la scène de long en large en dansant, en tournoyant et en levant les bras vers le ciel comme pour rendre grâce au moment et à la vie. Christian Eigner et sa batterie percutante, ainsi que Peter Gordeno aux claviers accompagnent avec brio les membres de Depeche mode sur scène.
Le groupe, formé en Angleterre en 1980, terminera la soirée avec John the revelator et l’excellente Enjoy the silence. Depeche mode a su habilement entremêler les pièces de son nouvel album et ses succès de toutes les époques dans un crescendo menant ses fans à l’euphorie. Naturellement, la foule qui avait rempli le Centre Vidéotron à pleine capacité a exigé un rappel avec ses applaudissements soutenus. Les gens ne seront, encore là, pas déçus. Just can’t get enough, Nerver let me down again et leur méga hit Personal Jesus viendront clore cette soirée que j’attendais avec impatience depuis des années. Personnellement, j`ai été comblé. Espérant ne pas devoir attendre encore 20 ans pour les revoir.
Pour ceux qui ont raté ce rare et exceptionnel rendez-vous, vous pouvez essayer de vous reprendre le 12 avril au Centre Bell de Montréal ou deux jours plus tard au Madison Square Garden de New-York. Ils seront aussi de retour à Montréal le 3 novembre prochain. Pour plus de dates, pour plus de détails, rendez vous au depechemode.com
Claude Gignac