LE DINER DE CONS - 02 juillet 2023

Un adorable diner de cons!

Pour rire encore!
Que vous ayez vu ou revu le film, que vous ayez déjà assisté à une représentation théâtrale ou que vous en ayez simplement entendu parler, il est fort probable que vous connaissiez l’histoire du dîner de cons. Cette pièce écrite par Francis Veber qui a réalisé le film adapté de sa pièce en 1998.

Synopsis 
Chaque semaine, Pierre Brochant et ses amis organisent un dîner où chacun doit amener un con. Celui qui a trouvé le plus con des cons remporte la victoire. Ce soir-là, Brochant croit bien avoir déniché la perle rare. Un con de classe mondiale, François Pignon, passionné de maquettes en allumettes. Mais la soirée prendra une tournure bien différente de ce qu’avait imaginé Brochant.

Le dîner de cons se déroule dans l’appartement moderne de Pierre Brochant, un éditeur aisé aux mœurs légères. Pendant qu’il attend l'arrivée de François Pignon, son con de service, Brochant se blesse au dos. Cette blessure sera le début d’une rocambolesque soirée où Pignon multipliera les maladresses plongeant Pierre Brochant dans un abîme sans pareil. 

La première partie de la pièce laisse place aux échanges entre Brochant et Pignon. Après que Pignon eut présenté les photos de ses maquettes de ponts construits en allumettes, Brochant est transporté, bien malgré lui, au cœur de ses histoires d’amours plutôt compliquées. Pignon, rempli de bonnes intentions, multipliera les bêtises et poussera Brochant jusqu’au bord du précipice.
Dans cette nouvelle mouture, la mise en scène a été confiée à André Robitaille. Laurent Paquin tient le rôle de François Pignon et Normand D'Amour incarne un Pierre Brochant souvent dépassé par les événements.

Juste avant la pièce, Pascale Montreuil et Gabrielle Fontaine nous ont fait profiter de leur talent de chanteuses, nous mettant dans l’ambiance en interprétant quelques chansons ayant pour thème, les cons. Une bonne façon de débuter la soirée.
L’immense talent de comédien de Normand D’Amour est reconnu et lui sert bien dans un Pierre Brochant souvent colérique devant les conneries de son con.  Le dîner de cons nous a vite permis de découvrir le très grand talent de comédien de Laurent Paquin. Il faut dire que le rôle lui va à merveille. Ses nombreuses années d’humoriste lui ont procuré un sens du « timing » remarquable. Ses déplacements, ses répliques et ses mimiques tombent toujours au bon moment. Il faut le voir descendre les trois marches qui séparent les paliers de l’appartement.
On sent une grande complicité entre les deux comédiens, le « jeune » Paquin semblant s’appuyer sur le solide et expérimenté D’Amour.

 René Simard, dans la peau de Juste Leblanc, l’ami de Brochant à qui celui-ci a volé la femme, occupe son rôle avec justesse.  Bernard Fortin campe habilement le rôle de Lucien Cheval, un ami de Pignon qui, en tant qu’inspecteur du ministère des Finances, aidera Brochant dans la recherche de sa femme qui l’a quitté mais forcera celui-ci à transformer son luxueux appartement en camouflant ces œuvres d’art.

La mise en scène d’André Robitaille est très efficace. Son dynamisme est dosé avec soins, évitant de tomber dans les clichés du théâtre d’été. Il faut aussi souligner le très bon travail des deux femmes de la pièce. Pascale Montreuil, conjointe de Normand D’Amour dans la vraie vie, incarne Christine Brochant, tandis que Gabrielle Fontaine se glisse dans la peau de Marlène Sasseur, la maîtresse hystérique de Brochant.

Bien sûr, on connaît l’histoire, on connaît la fin. Bien sûr, plusieurs se souvenaient de certaines répliques mais, ça n’a pas empêché le public qui avait rempli la salle Albert-Rousseau à pleine capacité en ce jour de la fête de la confédération de rire à gorge déployée tout au long de la soirée.

 La production nous réservait une dernière surprise. Au salut final, les comédiens nous ont interprété la chanson thème de la pièce, laissant le con de la soirée seul devant le rideau.

Vous avez le goût de rire un bon coup, de voir, revoir ou re-revoir Le dîner de cons, 

Vous pouvez assister à l’une de la vingtaine de représentations qui se tiendront à la Salle Albert-Rousseau d’ici le 23 juillet. 

Pour vos billets, rendez-vous au www.sallealbertrousseau.com
Claude Gignac