GUILLAUME PINEAULT - 19 mars 2022
Brin de jasette avec l’humoriste Guillaume Pineault
DÉTOUR pour l’humoriste Guillaume Pineault, ça veut tout dire. Pourquoi? Parce que ça en a pris plusieurs avant de pouvoir présenter son premier one man show.
Diplômé en ergothérapie et en ostéopathie, le sympathique et attachant Maskoutain savait depuis le secondaire qu’il voulait gagner sa vie en faisant rire. Qu’on se le dise, le souhaiter et réussir, c’est autre chose.
C’est au salon rose du Château Frontenac que j’ai piqué une jasette avec l’humoriste qui commençait tout juste à descendre de son nuage. Ayant présenté la première de Détour à Montréal le 8 mars dernier, les critiques étaient unanimes.
L : Allo Guillaume comment vas-tu aujourd’hui, es-tu descendu de ton nuage?
G : Ça m’a pris du temps le après Montréal. C’était bizarre, j’essayais de l’expliquer au monde car je n’avais jamais vécu ça. J’étais tellement drainé, autant émotionnellement que physiquement le lendemain que j’avais l'impression que tout me heurtait mais dans le sens positif. J’étais très sensible, c’est comme un accomplissement de tellement d’affaires.
L : Détour ça représente beaucoup pour toi?
G : Oui, j’en parle dans le show mais en gros, plus jeune je voulais faire de l’humour mais plusieurs me disaient que ce n’était pas une vraie profession, alors je suis allé faire des études universitaires mais ça me ramenait toujours vers l’humour. À l’Université j’animais des galas de fin d’année. J’ai fait un concours en humour car quelqu’un à MCGill m’avait dit « Il y a quelque chose en toi de drôle, tu as une bonne base, tu devrais faire des cours du soir à l’école de l’humour » En 2011, j’ai fait En route vers mon premier gala et en 2015 Phil Roy m’a demandé de faire sa première partie, puis là c’est partie. En 2011 je faisais de l’humour dans les bars et en 2015 dans les grandes salles, ouf j’ai vu la différence.
Depuis 2018, je travaille sur mon show mais il y a eu quelques détours car on a eu la pandémie. Au début ça m’affectait ben gros mais après en avoir parlé avec les gens qui m’entourent j'ai réalisé que c’était bon que ça soit arrivé comme ça. Avec tous les reports qu’il y a eu, j’ai fait des modifications et là nous sommes rendus au plein potentiel du show.
L : Ta première à la salle Albert Rousseau est le 30 mars à quoi peut-on s’attendre?
G : Le show c’est une présentation de moi, ça commence avec « Si vous voulez mieux me comprendre, vous devez savoir d’où je viens, c'est qui ma famille, mes parents, mon frère qui est sourd, mon grand parcours scolaire, les choix que j’ai fait qui quelquefois laissait à désirer. Je parle aussi de ma vie de couple qui s’est terminée après 12 ans. J’avais comme perdu mes repères donc quand je me suis ramassé tout seul, rencontrer une autre personne ça n’était pas facile. Je parle de tout ça dans mon show. C'est un show rempli d’autodérision, il n’y a rien de méchant envers personne.
L : Parle-moi de tes collaborateurs
G : Mon show, c’est un show d’équipe. Yan Bilodeau est avec moi sur tout ce que je fais. On se complète tellement. Le show, je l’ai écrit du début à la fin. Comme moi je n’écris rien sur papier, c’est Yann qui s’est occupé de mettre ça sur papier. Il a tout restructuré afin d'avoir les bonnes choses aux bonnes places. Simon Delisle est à la script édition, il m’a beaucoup aidé à faire mon intro. Michael Gouin lui, il m’a déconstruit et reconstruit. Il m’a appris à ponctuer mes phrases. Il a fait quelque chose de bien avec ce show- là. Au début c’était seulement une suite de numéros et maintenant c’est une histoire de A à Z. Pierre-Luc Beaucage concepteur éclairage m’a fait quelque chose de parfait. Je trouve que ça ressemble à des feux de circulation, ça va bien avec DÉTOUR.
L : Albert Rousseau as-tu l’impression d’y être enfin arrivé?
G : Oh oui, j’ai hâte de voir, c’est pour moi un rêve qui se concrétise, je n’y crois pas encore, tant que je n’aurai pas les pieds sur le stage.
L : Dans ton podcast tu demandes au monde leur mot préféré et celui qu’il déteste pour Guillaume Pineault, c’est quoi?
G : J’adore le mot pupitre. Ça me rappelle mon petit pupitre au primaire avec la petite chaîne, l’odeur. Je regarde toujours dans les ventes de garage s’il n’y en aurait pas un à vendre. J’ai l’impression que je serais capable d’écrire des textes sur un petit pupitre.
Celui que je déteste est babeurre. Des biscuits au beurre ok mais des biscuits au babeurre, non!
L : Guillaume je te dis le mot de cambronne pour ta première mais je ne suis même pas inquiète
Guillaume sera en spectacle le 30 mars prochain à la salle Albert Rousseau
Pour connaître toutes les dates
Lyne LaRoche