CHARLOTTE CARDIN - 16 mars 2022

Charlotte Cardin

Plus grande que nature

Qu’ont en commun les villes de Paris, Bruxelles, Londres, Amsterdam, Hambourg, Berlin, Istanbul, Vancouver, Montréal et Toronto? Elles auront toutes la chance de recevoir la tournée Phoenix de Charlotte Cardin. Québec n’est pas en reste.  C’est dans la salle de L’Impérial Bell que Charlotte déposera ses instruments pour y rencontrer ses fans pour la toute première de cette tournée, un an après la sortie de son album.

C’est vraiment un privilège que nous avons de faire sa rencontre dans une salle de moins de mille spectateurs. Au rythme où se déroule sa carrière, elle se produira certainement dans de bien plus grandes salles lors de ses prochaines visites.

Quoi qu’il en soit, mercredi soir, j’étais parmi plus de neuf cents fans, entassés dans une salle pleine à craquer. Elle qui, à l’âge de 15 ans, faisait ses premiers pas professionnels en tant que mannequin, s’est présentée au grand public en 2013 lorsqu’elle a participé avec succès à l’émission La Voix, sur TVA.

Forte de quelques mini-albums (EP) présentés ces dernières années, la jeune femme de 27 ans, a lancé son tout premier album complet intitulé Phoenix le 23 avril de l’an dernier.

Grâce aux réseaux de diffusion musicale en continue, le succès planétaire est instantané.

Et ça commence fort à l’Impérial.  Elle enchaine les succès Passive agressive, Daddy et Sad girl. « C’est fucking malade d’être ici ce soir » Elle est heureuse et ça se sent. Le public est en extase. Bizarre de se retrouver debout en admission générale, en plein cœur d'une salle remplie à pleine capacité. J'avais un peu l'impression d'être dans un bar clandestin à 4h du matin.

Pour XOXO une colombe, perchée sur une branche en projection sur l’écran arrière, lui donne la réplique. Elle nous chante les tourments de l’amour avec Je quitte, la seule pièce francophone de son album.  Elle chante la douleur, elle chante la séduction, elle chante l’amour, le tout dans une électro-pop actuelle, très efficace. Appuyée à la batterie par Benjamin Courcy et par Mathieu Sénéchal à la basse, aux claviers et à la direction musicale, ils ont su efficacement reproduire presque parfaitement le son de ses enregistrements.

Zach Zoya, qui avait assuré de brillante façon la première partie du spectacle, est revenu sur scène pour interpréter avec elle Dirty dirty. « Ça fait tellement du bien! » nous lancera-t-elle. Et à nous aussi.

Parlant de faire du bien. Elle nous livrera la très belle Anayone who loves me. Une ode à la force des femmes, un hommage à ces femmes qui l’on côtoyée. Pour ce faire, un chœur de près de 700 femmes entassées dans la salle l’a accompagnée de belle façon.

Malgré une feuille de route encore bien mince, elle a su monter un spectacle qui n’avait rien d’amateur.  « C’est le premier spectacle de toute la vie où on a un Set-up complet » nous confiera-t-elle.

On aura droit à une danse en ligne au début de son méga succès Meaningless, et ce, devant un sublime couché de soleil.

Trois autres spectacles se succéderont à l’Impérial Bell. Malheureusement pour vous, ces représentations sont déjà toutes à guichet fermé. Ce sont ces premiers spectacles mais je suis prêt à parier ma chemise que ce ne sont pas ses derniers. Elle foulera sans aucun doute, les grandes scènes d’ici et du monde entier. Si vous voyez de nouvelles dates pour son spectacle, n’hésitez pas, allez-y.

Vous avez le gout de la suivre sans faire le tour du monde? Rendez-vous au www.charlottecardin.com.

Claude Gignac