Maude Landry - 12 mars 2022

Brin de jasette avec l’humoriste Maude Landry

Vous l'avez sûrement vu à plusieurs reprises, c’est la petite blonde pince-sans-rire, qui est toujours calme, qui jongle avec les sujets qu’elle aborde et vise toujours à côté de sa cible.

De nature touche​-​à​-​tout, elle est autodidacte. La passion du métier d’humoriste l’a amené à faire son chemin dans le monde de l’humour. Rien n’y personne ne l’arrête. Ce mercredi, elle présentera au Centre d’art la Chapelle son premier one-woman-show L’involution.

Pour en connaitre plus sur Maude

L : Allo Maude, tu n’as presque plus besoin de présentation car ça fait longtemps que tu roules ta bosse, tu vas enfin présenter ton premier one-woman-show L’involution, est-ce toi qui a choisi le titre et pourquoi ?

M :  Oui c’est moi qui l’ai choisi. Tout d’abord j’aime découvrir des nouveaux mots dans le dictionnaire et je suis tombé sur le mot l’involution dans un moment de solitude. Au début j’ai pensé tomber sur le contraire d’évolution mais non. L’involution veut dire évoluer de l’intérieur, une forme de repli sur soi et ça résonne bien avec les thèmes de mon spectacle. Je suis très introspective de moi durant le spectacle.

L : Avec la pandémie as-tu eu le temps de le rôder à ton goût?

M :  On a cassé la glace, après la glace a regelé mais justement il y a eu une involution sur le spectacle, j’ai pris du recul dans le show que je prenais du recul, ça porté fruit. En tout cas ça m'a beaucoup aidé personnellement​ car​ je trouve que le show est meilleur. Ça m'a fait du bien de prendre une pause. Mais je ne dis pas que la pandémie a été une bonne chose, loin de là.

L :  Ça veut dire que ton show a beaucoup ​ évolué ​depuis les premières fois où tu l’as présenté?

M : Mets-en, et je ne suis pas la seule humoriste qui a retravaillé son spectacle car il y a des thèmes qui ne viennent plus nous chercher comme avant. De toute façon, moi je ne prends pas trop de risque mais mon spectacle change un peu à chaque représentation. Mon spectacle j’aime le laisser vivre, le voir grandir et le voir évoluer comme moi.  Ça me permet de ne pas me tanner de le faire.

L : Tu es reconnue pour être une pince-sans-rire avec beaucoup d’auto-dérision et tu as aussi un bon sens du punch, est-ce que ton show va dans cette direction -là?

M : Oui, moi j’accorde beaucoup d’importance à la surprise et à la prémisse d’une blague encore plus que le punch. Car le début est tellement important. L’image que je vois, c’est comme du tir à l’arc. Quand tu tires sur la corde avec la flèche dedans tu ne sais pas où et comment tu vas atteindre la cible et j’aime ça viser à côté. J’aime que le public soit assis sur le bout de leur chaise et qu’il ait l’effet de surprise.

L : Parle-moi de tes collaborateurs

M : J’ai travaillé sur la mise en scène avec Guillaume Lambert, il a apporté une belle couleur au spectacle, j’adore son sens de l’humour. Simon Delisle est à la script édition et toutes les personnes qui m’entourent, qui me challengent, je ne pourrais pas faire ce show-là toute seule.  C’est un gros travail d’équipe. Sans oublier le public aussi car personne ne se force à ne pas rire. Donc le rodage a été fait pour ça.

L : Tu as fait les premières parties de Louis-José et de François Bellefeuille, est-ce que ce sont des humoristes qui t’ont influencé dans ton parcours?

M : Oui mets-en, dans le style, la discipline et l’éthique. Ayant eu la chance de les regarder avant qu’ils montent sur scène, je peux te dire que j’ai beaucoup appris d’eux.

L : Es-tu nerveuse de présenter enfin ton spectacle?

M : Oui, ça fait partie de mon anxiété, je veux plaire à tout le monde, je ne veux pas décevoir, je ne veux pas de mauvaises critiques et je ne veux surtout pas me décevoir. Je suis ma pire critique, je ne suis jamais totalement satisfaite de ce que je fais. Mais ce spectacle-là, m’allume et je suis excitée de le faire, je le trouve ​le ​fun, je me sens comme une enfant adulte sur scène. De voir les gens s’amuser et rire, c'est comme ​de la magie dans l’air.

Nomination au Gala des Oliviers

L : Tu es en nomination au Gala des Olivier qui aura lieu le 20 mars prochain dans la catégorie Numéro de l’année, ça représente quoi pour toi?

M : Ce numéro-là, je n’osais pas le faire car il me sortait de ma zone de confort, d’habitude je ne parle jamais de moi sur la scène. Mais ce qui m’a motivée à le faire, ce sont les témoignages des gens qui m’ont dit « Moi aussi je souffre de ça » donc j’ai été très touchée par leurs réponses.

Des souhaits pour Maude

L : Si j’avais quelque chose à te souhaiter pour 2022 ce serait quoi?

M : De la santé c’est toujours important, du bonheur et je veux plus d’amis. Avec ce qu’on vient de vivre, je pense que des amis on n’en a jamais assez. Aussi, plus de spectacles et j’aimerais jouer dans quelque chose car le jeu me manque. Je souhaite que François Létourneau m’appelle et qu’il me trouve un rôle dans la saison 3 de C’est comme ça que je t’aime.

L : Ok, alors je te souhaite tout ça ma belle. Je te laisse le mot de la fin pour que tu puisses inviter les gens à venir voir ton premier one- woman-show L’involution

M : Venez voir mon show, vous allez rire et vous allez en ressortir grandi. Je vous le dis vous aurez juste à vous mesurer en arrivant chez-vous.

L : Maude ce fût un plaisir de piquer un brin de jasette avec toi et je te dis un gros merde.

Important à savoir

Maude ne connait pas ton histoire personnelle mais tout au long de la soirée sache que tu vas te reconnaître. Si elle te vise, sois sans crainte tu seras safe. C'est ton voisin qui va se sentir coincé sur sa chaise et tu vas te bidonner, car c’est ça du Maude Landry.

Elle sera en spectacle au Centre d’Art la Chapelle mercredi le 16 mars

Elle sera de retour le 20 avril prochain au Théâtre Petit Champlain

Pour connaître toutes les dates visitez

www.maudelandry.com

Lyne LaRoche