Jasette avec Bruno Pelletier - 30 décembre 2021
Brin de jasette avec Bruno Pelletier
Né en 1962, le petit gars de Charlesbourg s’amusait à faire du karaté et à jouer de la batterie dans le sous-sol de ses parents. Il n’avait qu’un rêve, celui de faire un show à la polyvalente. Grâce à sa détermination et son immense talent, il a réussi à tracer son chemin dans toute la Francophonie. En Asie, en Europe de l’Est et en Afrique la voix de Bruno a résonné. Partout où il est passé, il a laissé sa trace. Il en a donné des frissons car il est une de nos plus belles voix du Québec. Aujourd’hui, c’est au Château Bonne Entente que je l’ai rejoint afin de parler de l’année 2021 qui se termine mais aussi des beaux projets pour 2022 et 2023 qui l’attendent.
L : Allo Bruno, comment vas-tu?
B : Super bien. Hier soir, c’était mon deuxième show au Petit Champlain, et j’ai vraiment senti que les gens avaient le goût de profiter de chaque seconde, chaque note et d’écouter attentivement les arrangements. C’était quasiment religieux, tout le monde était très attentif et en même temps, les gens étaient pleins d’énergie entre les chansons.
On a eu du fun, on a ri et j‘en ai même vu un qui a pleuré. On a tous vécu en 2020-21 des moments compliqués de vie et de société et c’est là que tu te rends compte que la musique apaise. Le show que je leur ai présenté tourne beaucoup autour de l’univers et de la paix alors c’est un show qui fait du bien. Autant pour eux que pour moi, ce furent deux belles journées électriques.
L : En 2021, il y a eu quand même plusieurs bons moments pour toi, que l’on pense à tes participations avec le groupe les Sylver Foxes, Les Chanteurs Masqués et sur le plateau de Star Académie.
B : Oui, les Sylver Foxes, c’est une belle idée de Roch Voisine. Il voulait faire plaisir aux gens sur le net. Il a pensé à ses amis qui avaient les cheveux grisonnants dont Patrick Norman, Jean-François Breault, Sylvain Cossette et moi. Il voulait savoir si je jouais encore de la batterie et si ça me tentait. Donc, chacun dans notre studio, on a fait nos affaires et on a envoyé le matériel à un monteur, il a fait les vidéos c’était aussi simple que ça. Ça eu un impact incroyable, ça fait plaisir au monde et nous ça nous a fait quelque chose à faire. C’était un beau feeling.
Pour Chanteurs masqués, je m’amuse à dire à la blague que « Maintenant je comprends Youppi plus que n’importe qui » C'était très exigeant d’essayer de me cacher pour qu’on ne me reconnaisse pas. La production m’a dit dès le départ que j’étais celui qui serait découvert dès le début.
Alors avec Fred St-Gelais, on a travaillé le choix des chansons, la langue, la façon dont j’allais utiliser ma voix, on a travaillé ça de façon pour que ça soit compliqué. Alors on a choisi des types de chansons très différentes. Un répertoire féminin par moment comme avec la chanson C’est moi de Marie Mai. Je n’avais pas de vibrato ou presque pas. J’ai fait beaucoup de doublage de ma voix moi-même dans mon studio. Grâce à ça, j’ai pu faire 5 émissions avant que Véronique me reconnaisse. J’ai eu du fun à faire l’Agrile du frêne mais très honnêtement, j’étais content quand Véro m’a reconnu.
Pour ce qui est de ma présence sur le plateau de Star Académie, j’ai eu tellement de fun que je serais resté pour toute la soirée. Les musiciens étaient exceptionnels et les Académiciens étaient tous bons. L’ambiance était incroyable.
L : La pandémie pour toi si je comprends bien n’a pas été si difficile à vivre ?
Moi, j’ai été chanceux malgré tout car j’ai seulement un show qui est reporté au 9 décembre 2022. Je me sens très chanceux de ce que j’ai pu vivre depuis le mois de septembre. De retrouver le public, de faire mes salles pleines ça n'a pas duré longtemps mais ça m'a fait du bien.
Aussi depuis plusieurs années ma vie est un peu folle. J’ai comme eu l’impression tout d’un coup comme tout le monde qu’on mettait tout sur pause. Une pause forcée me diras-tu mais au lieu qu’elle m’affecte négativement elle m’a plutôt fait du bien. Je suis un petit peu plus calme. Durant la pandémie, je me suis posé et j’ai compris quelques affaires, on comprend des choses toute notre vie surtout qu’à la base on ne sait rien, comme disait Jean Gabin.
L : Paraîtrait-il que tu as écrit un livre?
Oui, j’ai fait ça avec un auteur. J’ai aussi fait un nouvel album avec des chansons originales car je me suis créé un studio chez-moi, j’ai fait mon album Covid. J’ai aussi initié des projets qui vont tous arriver en 2022, dont Notre Dame. En 2022, il va y avoir plein de projets et ça s'est mis en branle pendant la pandémie. Tant qu’à être chez-moi, je me suis demandé ce que je pourrais bien faire pour le après.
L : Parlons de Notre-Dame de Paris, au niveau vocal c’est certain que tu es capable mais comme c’est très exigeant de quelle façon vas-tu attaquer le personnage?
B : Quand je vais mettre les pieds sur la scène dans le personnage de Gringoire ça va faire 24 ans. Effectivement, ce n’est pas juste vocal, c'est beaucoup plus que ça. Comment je vais l’attaquer, ce n’est pas compliqué. Mon métier je le vois comme un athlète de haut niveau. Tu ne t’en vas pas en compétition d’un championnat du monde si tu ne t’es pas préparé. Quand, je sais que j’ai de gros projets comme ça, je me prépare longtemps d’avance. Je me mets en forme, je fais attention à mon alimentation, je coupe l’alcool, je bois un petit peu de vin juste la fin de semaine, je fais un programme d'entraînement, je me prépare psychologiquement, j’écoute les chansons. En ce moment nous sommes à 8 mois de l’évènement et je suis en train de réécouter les chansons et de les retravailler chez moi. Le secret, c’est la préparation. Je suis rendu à 7 ou 8 comédies musicales et c’est ce que j’ai toujours fait. La chorégraphie, le jeu, l'acting, le chant, tu dois performer partout. C’est très exigeant donc t’arrive pas à être bon si t’arrive comme à la dernière minute. Quand je vais mettre les pieds sur scène, je vais être très nerveux, je le sais mais plus je vais avoir travaillé en amont plus je vais pouvoir affronter ça sans trop réfléchir. Pour la voix, elle sait déjà ce qu’elle a à faire, ça se résume à ça!
L : La première à Québec sera présentée le 25 août au Grand Théâtre de Québec, tu ne seras pas présent à toutes les représentations
B : Non je vais faire ça en alternance, mon nom sera inscrit sur les billets quand ce sera moi.
L : Quand tu fais le bilan de tout ce que tu as fait, qu’est-ce qui te vient en tête?
Je n’en reviens juste pas de ce qui m’est arrivé. Moi, je suis un gars de Charlesbourg, je jouais du drum dans le sous- sol chez mes parents et je voulais juste faire un show à la polyvalente. Aujourd’hui, je me dis WOW y en a eu des affaires et ce n’est pas fini. Si on m’avait dit un jour, ta voix va voyager partout, je n'aurais pas pensé ça. Tu sais Lyne, je n’ai jamais eu de plan de carrière contrairement à bien d’autres. J’ai juste suivi mon instinct et ça m’a amené où ce que je suis là maintenant. J'en suis très reconnaissant.
L : 2022, tu auras 60 ans, 40 ans de carrière, ça va être une grosse année pour toi?
B : Oui, on appelle ça une année jubilaire. J’ai plein de projets qui vont arriver en 2022 et 2023.
L : As-tu choisi le titre de ton livre?
B : Oui, mais je ne le dévoilerai pas tout de suite, on va se revoir pour en reparler.
L : Je te souhaite de belles fêtes et une année 2022 à la hauteur de toutes tes attentes.
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Lyne LaRoche