Entrevue Louise Sigouin - 29 novembre 2021

Louise Sigouin,  la sexologue que tout le monde aime

Même si depuis trente ans, elle accompagne les êtres humains vers un mieux-être, qu’on se le dise, c’est grâce à l’émission Si on s’aimait que le public a appris à la connaître et à l’aimer.

Avec ses explications simples agrémentées de mises en situation, cette grande communicatrice propose des pistes de solutions pour apprendre à mieux s’aimer et à se respecter davantage.

Après une troisième saison de la docu-réalité Si on s’aimait qui tire à sa fin et qui a attiré plus de 809 000 fidèles, deux livres à succès (77 000 copies vendues) maintenant elle nous revient avec le boîtier du même nom. Un incontournable pour le temps des fêtes.

J’ai piqué une jasette avec elle au téléphone et je vous confirme qu’elle est aussi fine, drôle et bienveillante qu’à la télé.

LL: Louise, dans le milieu votre réputation n’était plus à faire. Du jour au lendemain avec Si on s’aimait, vous êtes devenue une personnalité connue, les trompettes de la renommée ont résonné partout, comment avez-vous vécu ce nouveau statut?

LS :  Sans trop de mal car l’émission est sortie en pleine pandémie, ça s’est fait progressivement. Les gens sont extrêmement gentils. Jamais ils ne m’abordent pour me poser des questions d’ordre personnel. Quand ils me parlent, c’est pour me dire à quel point ça leur fait du bien, que ça leur suscite des réflexions, qu’ils ont réussi à avoir le courage de faire certaines actions qu’ils n’osaient pas, alors c’est juste très agréable de recevoir de beaux commentaires.

Une belle vague d’amour

LL : Tout ce qui concerne Si on s’aimait est un franc succès. Quand vous avez embarqué dans cette belle aventure aviez-vous une certaine crainte ou un feeling qu’il y avait un réel besoin?

LS : Disons que j’avais une attente naïve. J’avais juste à cœur que ça permette à du monde confortablement assis dans leur salon, d’avoir accès à de l’information et d’avoir des outils pour mieux se sentir. Mais ça a pris une proportion beaucoup plus grande. À mon grand bonheur, la télé ça touche beaucoup plus de personnes, alors je suis juste ravie. Depuis le​ ​début de ma carrière, j’ai toujours eu ce désir de transmettre mon savoir et mon expérience alors je pense que je suis rendue là.

LL : Si on parlait du coffret de Si on s’aimait, à qui s’adresse-t-il?

LS : Ça s’adresse à tout le monde. Dans le coffret, il y a 55 cartes regroupées selon les 3 lois (l’autonomie affective, l’authenticité et l’estime de soi). Chaque carte propose une phrase percutante et invite à la réflexion par une prise de conscience, qui se fait via des questions, des exercices pratiques ou des défis. Si tu es seule, tu prends une carte, tu lis la question et ça te permet de réfléchir.  Le coffret propose une nouvelle façon pour apprendre à mieux se connaître et à faire face aux enjeux. Le contenu des cartes fait évidemment le lien avec le tome 1 et 2

« Le coffret est facile à comprendre, il n’y a pas de règle à respecter sauf rester vigilant. C’est très rare que dans notre quotidien on se mette à réfléchir sur soi-même. C’est quand on s’arrête dans un contexte de relation d’aide qu’on prend plus le temps »

LL : Les gens veulent savoir, si vous parlez à vos clients dans votre bureau de la même façon que vous parlez aux participants?

LS : Lyne, c’était ça mon défi. Avec le projet télévisé, ce que je voulais, c’était d’être comme les participants authentiques, être moi-même. C’est pour cette raison que je ne suis pas impliqué dans le processus de sélection. Quand je rencontre le candidat pour la première fois, je ne l’ai jamais vu avant. Par la suite, j’ai toujours à cœur de créer un lien avec cette personne pour que ça soit plus facile dans l’accompagnement que je vais lui donner.

LL : Parlons de vos projets futurs?

LS : Il y aura une émission spéciale Que sont-ils devenus? qui mettra en vedette les anciens participants. Il y aurait aussi une édition spéciale Si on s’aimait encore avec des couples seulement. Ce sont des couples qui ont rencontré des difficultés, qui ont vécu des moments difficiles. Je serai là pour les accompagner.

LL : Avez-vous encore le temps de faire du bureau ?

LS : Oui, j’en fais encore, mais moins. Je fais trois jours ​par ​semaine, neuf consultations par jour. À la base, je travaillais quatre jours, j’en fais un de moins pour garder mes énergies quand on fait des tournages, des entrevues et des apparitions télé. C’est important pour moi d’en faire encore car je ne suis pas prête à prendre ma retraite. Je ne prends plus de nouveaux clients depuis des années Je sais que ma clientèle va un jour terminer son processus donc ça va se faire tranquillement.

LL : Aimez-vous faire de la télé?

LS : J’aime ça pour deux raisons, premièrement c’est un milieu que je ne connaissais pas alors à ce stade-ci de ma carrière, ça m’a permis de découvrir un nouveau milieu de travail surtout de travailler en équipe. Je suis fasciné de voir à quel point les gens sur le plateau sont tous aussi importants les uns des autres, le monteur photo, le technicien de son, le réalisateur …Dans mon job d’habitude, je suis seule. Je dis toujours qu’avec une chaise et deux boîtes de kleenex, je peux faire une grosse journée. Mais là, à ma pause, je peux rigoler avec l’équipe et c’est vraiment plaisant. La deuxième raison, c’est l’accessibilité que ça donne aux gens. De me faire interpeller sur le trottoir par une dame et qu’elle me dise ’’Vous êtes dans ma télé et vous m’avez aidé à comprendre pourquoi mon divorce avait explosé’’ Je peux faire de la télé jusqu’à la fin de mes jours juste pour ça!

LL : J’avais lancé l’invitation sur Facebook au gens et quelqu’un m’a écrit ce commentaire, j’avais le goût de vous le partager.

Merci à vous d’avoir mis à notre disponibilité votre savoir. Vous nous avez offert un coffre à outil qui nous permet de gérer les différentes situations de notre vie. On avait besoin de vous Louise et on a encore tellement besoin de vous.

LS: J’aimerais dire quelque chose de très très important, tout d’abord, merci pour cette belle reconnaissance, ça me confirme que mon but est atteint et que je continue de toucher les gens. Mais je te le dis Lyne, si on n’avait pas la générosité, l’authenticité et la grande vulnérabilité des participants, on n’aurait pas une émission si riche. Moi, j’effectue mon travail avec tout mon cœur et je le fais avec des gens qui sont investis dans la démarche car ils sont là pour les bonnes raisons. Il ne faut jamais perdre de vue que ces participants-là, ils sont le cœur de tous les enseignements qu’on peut greffer autour.

Le coffret est vendu chez Costco, sur la page facebook de Si on s’aimait et dans toutes les librairies.

Lyne LaRoche