Le fantôme de l'Opéra - 18 janvier 2020
LE FANTÔME DE L’OPÉRA
Version concert en français
Grand Théâtre de Québec
Une splendeur!
Caché dans les souterrains de l’Opéra de Paris, un mystérieux fantôme mène une existence étrange et solitaire. Craint de tous pour ses pouvoirs, cet homme monstrueux cache son visage déformé derrière un masque. Le fantôme tombe profondément amoureux de la chanteuse Christine Daaé et c’est grâce à son aide que celle-ci deviendra une grande vedette de l’Opéra de Paris. Bien que son cœur appartienne au jeune aristocrate Raoul, Christine est fascinée par le charme sombre du fantôme et le suit dans son royaume souterrain. Dans les catacombes, les deux hommes se battent pour gagner l’amour de la belle Christine.
Le Fantôme de l’Opéra est un roman français écrit par Gaston Leroux et publié en 1910. Adapté à de nombreuses reprises, la plus célèbre de celle-ci est sans aucun doute la comédie musicale composé par Andrew Lloyd Webber sur des paroles de Charles Hart et Richard Stilgoe avec des orchestrations de David Cullen et Andrew Lloyd Webber. Eh bien oui, vous l’aurez deviné, en anglais. L’adaptation présentée à Montréal et à Québec est donc la première version concert dans sa langue d’origine. Nicolas Engel en a fait l’adaptation, guidé par Charles Hart, afin de conserver le sens des propos de l’auteur. Prévue initialement à Paris en 2016, afin de célébrer les 30 ans du spectacle, la version originale (avec décors) en français fut suspendue puis annulée en raison d’un incendie qui a ravagé la scène du théâtre Mogador.
À Québec sur scène, l’Orchestre Azimut, une quarantaine de musiciens chevronnés interprètent à merveille les mélodies de cette œuvre passionnante, sous la direction de Dany Wiseman. Le spectacle commence avec un encan, pendant lequel nous découvrons un majestueux chandelier, seul objet de décor, qui aura un rôle incontournable dans la mise en scène d’Étienne Cousineau. Aucune autre fioriture, toute l’attention est tournée vers le jeu des artistes et surtout la richesse de leur voix : la soprano française Anne-Marine Suire (Christine), le jeune baryton lyrique Hugo Laporte (le Fantôme), le chanteur Michaël Girard (Raoul) et la soprano lyrique Frédérike Bédard qui se démarque dans son rôle de Carlotta. Des performances remarquables devant une salle comble, conquise et enchantée, qui a savourée chaque moment.
Je dois aussi souligner les éblouissants et somptueux costumes de Sylvain Genois. Les éclairages de Jean-François Couture et les chorégraphies de Maud Saint-Germain sont aussi impressionnants. Au retour de l’entracte, Mascarade est un petit bijou.
Un ravissement du début à la fin. Un spectacle à ne pas manquer.
Au Grand Théâtre de Québec jusqu’au 19 janvier 2020, puis au Théâtre Saint-Denis à Montréal du 23 au 26 janvier 2020.
Louiselle LaVoie