AXEL - 02 janvier 2019

Axel, dans l’imaginaire de l’artiste

Axel, la seconde production sur glace, la 48e au total pour Le Cirque du Soleil s’arrête à Québec pour y donner sept représentations en quatre jours du 12 au 15 décembre. Deux ans après la présentation de Crystal, qui avait reçu de très bonnes critiques, Axel a été conçu pour nous faire vivre une ambiance plus près du concert d’Aréna.

Pour l’occasion, Patricia Ruel, directrice de création de cette nouvelle production, qui a été mise sur pied en tout juste un an, a confié la mise en scène à un autre québécois, Fernand Rainville. Malgré le succès de Crystal, tous deux avaient la commande d’aller ailleurs. De faire vivre une nouvelle expérience aux spectateurs.

Le chanteur australien  Jayden Sierra a été choisi pour interpréter le rôle principal d’Axel,  un chanteur qui tombe amoureux d’une fille et s’invente un monde dans l’univers de la bande dessinée.

En ouverture, le chanteur de 24 ans, armé d’une guitare en bandoulière, fait son apparition en patins. Résonnent alors les premières notes de Mad World, de Tears For Fears. La magie des éclairages plonge alors Axel au cœur de la ville, dans Un monde de fou.

La première partie du spectacle nous transportera dans le monde imaginaire d’Axel à travers des numéros où les très belles projections sur glace et le patinage seront les principaux points d’attraction. Des numéros qui seront parfois dilués par leurs longueurs et une simplicité inhabituelle pour le Cirque du Soleil.

En plus du patin, la musique occupe une place de choix dans cette production dont l’équipe de conception est presqu’entièrement québécoise. La direction musicale a été confiée à Philippe Brault. Aux pièces originales de Brault, des succès des Bee-Gee’s (You should be dancing), de Radiohead (Creep) et de Rihanna (Diamonds) ont été savamment réarrangées à la sauce Cirque du soleil. Pour l’occasion, les musiciens ont été rapprochés autour de la patinoire.

La deuxième partie du spectacle nous a donné des numéros plus spectaculaires et réussis, tant par le dynamisme que par la qualité des prestations et leur niveau de difficulté.

Le tableau «L’étoile » nous a donné droit à un équilibriste très spectaculaire sur échelle. Une danse en duo fort réussie, était en fait un solo accompagné d’un mannequin.

Les tableaux de la seconde moitié de la soirée nous transporteront enfin dans le monde du Cirque du soleil où l’agilité des athlètes saura côtoyer la volupté des patineurs dans des numéros tantôt gracieux, tantôt dynamiques mais toujours magnifiquement livrés entre force et fragilité.

Plusieurs des 41 artistes, dont 17 sont des patineurs professionnels, entoureront Axel dans un Hip-Hop tonitruant (Jump Around) de House of pain.

J’ai, pour ma part, trouvé que la seconde partie du spectacle venait racheter un début plutôt lent et un peu fade pour en faire une autre production du Cirque du soleil que le public saura apprécier.

La troupe déménage sa production pour une série de spectacles à Montréal du 19 au 29 décembre. Une belle sortie pour le temps des fêtes.

Suivez le Cirque du soleil au www.cirquedusoleil.com

Claude Gignac