Entrevue Martin Levac - 02 janvier 2019

Martin Levac fait un dernier tour de piste

Pour une dernière fois

Dance Into the light les 21-22 et 23 novembre au Capitole de Québec

Martin Levac est le meilleur personnificateur de Phil Collins. Il a présenté plus de 250 spectacles tout au long de ces dix dernières années devant plus de 300 000 spectateurs.  Cette semaine, il fera son dernier tour de piste sur la scène du Capitole de Québec en présentant son spectacle Dance Into the light. Je dois vous dire qu’ayant déjà assisté deux fois à son spectacle, je ne l’avais jamais rencontré. Cette semaine, c’est au Bonnet d’Âne sur la rue St-Jean que j’ai eu le privilège de passer un 20 minutes en sa compagnie et de rencontrer la superbe équipe qui l’entoure. Ils sont vraiment tous agréables à côtoyer. C’est ça la clef d’un succès qui perdure.

Martin : Oui, ça va être ben ben émotif. Mes amis, ma famille, mon band tout le monde va être là. Même si on sait qu’il va y avoir autre chose après, c’est quand même une grosse étape à passer. Ça fait dix ans de notre vie qu’on est ensemble. On a vécu des mariages, des divorces, l’arrivée des enfants, le début des classes, les enfants qui quittent la maison, c’est incroyable ce qu’on a vécu mon band et moi. On a vu les up and down de tout le monde, c’est quelque chose de tourner une page, j’en parle là puis ça me rend émotif. C’est vraiment une belle histoire de famille.

Lyne : Quand tu as commencé à faire Dance Into the light, étais-tu un fan fini de Collins ou à cause de ta voix, ton look et ton talent de drummer ça fait en sorte que c’était comme logique que tu le personnifie

Martin : Quand j’étais adolescent, j’étais un fan fini de Phil Collins. Du plus loin que je me souvienne, j’ai commencé à écouter du Phil Collins et du Genesis vers 13-14 ans. Très rapidement je suis devenu fan, j’achetais les albums, je les écoutais en boucle et j’avais toujours hâte d’assister au show. J’aimais la musique de ce gars-là mais pas juste de lui de d’autres personnes aussi. Mais comme je suis drummer et que j’avais déjà des similitudes avec lui dont la voix, je me suis lancé. Par contre je dois te dire que ce n’étais pas un plan de carrière pour moi, je voulais écrire mes chansons et faire des succès. La vie en a voulu autrement. J’ai été finaliste au Festival de Granby et j’étais dans ma phase de détachement, je ne voulais plus rien savoir de Phil Collins, j’étais dans la jeune vingtaine. Jusqu’à un certain moment donné, j’ai fait la paix avec ça. Je n’étais pas pour bouder toute ma vie Phil alors quand les gens me demandaient ‘’Fais-nous donc une toune de Phil Collins’’ ça rendait du monde heureux.  Ca fait que je me suis dit pourquoi je me priverais puis en même temps que je priverais les gens de ce plaisir alors je me suis dit ben on va le faire mais pour de vrai et en grand.

Lyne : Est-ce que tu as déjà rencontré Phil Collins?

Martin : Oui 4 fois. La première fois à Verdun à CKOI j’étais là pour des entrevues, on s’est parlé 5 minutes, la deuxième fois c’était à Genève on a passé la journée complète ensemble et il a même joué sur ma batterie en finale du show, en 2010 c’était à New-York durant sa tournée Motown et puis la dernière fois, c’est à Tout le monde en parle, on s’était arrangé pour qu’on soit tous les deux sur le même show ensemble.

Lyne : Comment est-il?

Martin : C’est un gars super sympathique, il est humble, il ne se prend pas pour un autre, il est vraiment terre à terre. Pour lui, Michael Jackson et Elvis sont des personnages mais pas lui. Il ne comprend pas trop pourquoi, il se fait personnifier car dans sa tête, il n’est pas un personnage, il se voit comme un gars ben ordinaire.

Des nouveaux projets pour 2020

Lyne : Maintenant parlons de ton nouveau spectacle, à quoi doit-on s’attendre?

Martin : Il n’y aura plus de personnification. Avec Dance Into the light j’étais musicien, chanteur et aussi comédien. Entre les chansons je parlais en anglais, je faisais semblant d’avoir un accent britannique, j’étais Phil Collins. Les gens ne savaient pas trop si j’étais un québécois, je jouais avec ça et ça rendait les gens heureux. Il avait l’impression d’être à la vraie affaire et c’était le but en faisant ça.

Avec le nouveau spectacle étant donné que je vais mixer deux répertoires, car Phil Collins n’a jamais mixer les deux, il a toujours séparé les deux, c’est-à-dire, sa carrière solo et sa carrière avec Genesis. Avec mon nouveau spectacle, je vais pouvoir mixer les deux mondes ensemble, puis devenir Martin. Entre les chansons je vais me permettre de dire au public pourquoi j’ai choisi telle ou telle chanson. Ce sera plus une immersion dans mon univers musical soit celle de Phil Collins et de Genesis qui finalement est la trame sonore de tout le monde.

Lyne : Donc tu redeviens Martin Levac?

Martin : Oui, mais le personnage de Collins ne sera pas bien loin. Je vais peut-être même le laisser sortir un peu et le laisser parler, on verra.

Lyne : Est-ce que tu seras encore entouré des mêmes musiciens et de la même équipe?

Martin : Oui, rien ne change. Quand on a une équipe gagnante, on la garde.

Lyne : Avez-vous commencé à pratiquer?

Martin : Le répertoire est déjà choisi, on va commencer en février.

Lyne : Ya t-il un rêve ultime que tu aimerais réaliser dans ta carrière?

Martin : Ben quand j’étais jeune, je rêvais que Phil Collins tombait malade et que Genesis m’appelait pour que je remplace Collins à pied levé comme ça. Dans le fond, on dirait que c’est ça qui m’a toujours motivé à aller de l’avant. Je me disais, ils vont peut-être m’appeler. Et crois-le ou pas en 2009-2010 et 2011 j’ai joué avec le guitariste de Collins, Darish Palmer. Imagine j’étais sur scène avec lui. Finalement ce serait peut-être ça mon rêve ultime, on s’entend pour dire que tout ce beau monde-là est vieillissant aujourd’hui, ils ne font plus vraiment de grande tournée mais ce serait vraiment un beau rêve à réaliser.

Lyne : Si un jour on t’avait dit que tu aurais eu un si grand succès avec Dance Into the live, l’aurais-tu cru

Martin : C’est certain que non. En 2001 j’ai reçu un appel de Musical Box et c’est là que tout a commencé. Donc ça fait 18 ans que je le personnifie professionnellement.

Lyne : Est-ce que ça t’es déjà arrivé d’avoir une écoeurite aigue de ce répertoire?

Martin : Oui, il y a eu une période où je l’ai eu cette fameuse écoeurite. C’était à la fin de Musical Box et au début du spectacle Dance Into the light. Il y a eu un 3 ans ou ça n’allait pas bien dans ma vie et ça n’allait pas bien non plus dans ma carrière. Je t’avoue que là, j’avais vraiment envie de lâcher la musique, je voulais tout abandonner. J’enseignais la carrosserie automobile d’ailleurs j’ai fait ça pendant 20 ans. Je me disais que la musique ce n’était plus pour moi, ça m’attirait juste du malheur, ça ne me plaisait plus du tout. Et c’est là que j’ai commencé à travailler avec ma femme Janice elle est devenue ma gérante. C’est à partir de ce moment-là que notre vie a changé. On a tous les deux lâché nos jobs pour s’occuper à temps pleins de notre business de musique et on ne fait que ça depuis 2008. Ça pris ça pour que je recommence à aimer ma vie musicale.

Lyne : As-tu déjà eu l’idée de ne faire que du Martin Levac?

Martin : Oui, en 2015 j’ai sorti un album qui s’appelait 1985 j’ai écrit 12 chansons à la saveur des années 80, nous sommes partis en tournée, on a fait une vingtaine de shows.

Lyne : Est-ce que tu continu d’écrire des chansons?

Marin : Oui encore aujourd’hui. Mon métier c’est de faire du Genesis et du Phil Collins et les autres choses je vois ça comme des petits projets, des à côté.

Lyne : Disons que je te souhaite pour les 10 prochaines années un succès aussi grandiose que Dance Into the light que dirais-tu?

Martin : Je te dirais on va y aller avec un 5 ans, j’ai 48 ans, j’ai encore de l’énergie. Donc ça m’amènerait à 53 ans avec le gros band.

Lyne : Ta première au Capitole sera les 27-28 novembre 2020 si je ne me trompe pas

Martin : Oui, c’est en plein ça

Lyne : As-tu hâte?

Martin : Oui j’ai choisi mes tounes il y a des incontournables comme Another Day in Paradise que je ne peux pas mettre de côté, car tout le monde la chante. Avec le nouveau show on va leur servir le meilleur, de la belle musique avec une grande intensité. On va rentrer dedans, on va les vivre les tounes, puis on va vivre chaque moment de chaque show comme si c’était les derniers.  Et toute l’équipe est comme ça, nous sommes des passionnés, jamais notre passion c’est détérioré depuis 10 ans. Vois-tu encore aujourd’hui, on s’améliore encore et il ne reste que 4 shows avant la fin de Dance Into The light.

Lyne : Martin est-ce qu’on peut dire que tu es heureux aujourd’hui?

Martin : Ben oui, très heureux, j’ai la santé, j’ai ma femme avec qui je travaille, je suis bien entouré, mes enfants et mes parents sont bien, je suis vraiment à une belle place dans ma vie. Pis je rends du monde heureux que pourrais-je souhaiter de mieux!

Lyne : Martin ce fût un plaisir de te rencontrer

Pour vous procurez des billets pour les derniers spectacle au Capitole de Québec

http://www.lecapitole.com/fr/spectacles/dance-into-the-light-2019/

Martin est omniprésent sur tous les réseaux sociaux

Il répond à tout le monde, lui et son équipe sont très proactifs.

Vous pouvez suivre Martin Levac

www.martinlevac.com

Sur sa page Facebook

https://www.facebook.com/MartinLevacMusic/

Voici ce que Phil Collins a dit de Martin Levac.

"Martin, le batteur... Je ne sais pas si j’ai jamais si bien joué... peut-être que je l'ai fait, mais il a joué fantastiquement bien, il fait tout ce que j'ai fait avec la main gauche et la main droite... C’est très personnel et il a en quelque sorte copié ça, donc c'est très intéressant. Martin a saisi TOUTES mes nuances personnelles, vocalement et à la batterie... ça m'a rappelé que j'étais bon !!!!!!".  - Phil Collins à la radio suisse

Lyne LaRoche