Il était une fois - 02 janvier 2019

Debbie Lynch-White

Elle était une fois
Il y a quelques années déjà, la série télévisée Unité 9 nous a permis de rencontrer  Debbie Lynch-White, la comédienne. Quelques apparitions dans des émissions de variété nous auront aussi permis d’apprécier une autre facette de son immense talent. Cette fois en tant que chanteuse. On a aussi eu l’occasion d’apprécier l’envergure de son talent d’interprète en prenant le rôle-titre dans le film La Bolduc.
Mardi soir, à la Salle Albert-Rousseau, Debbie Lynch-White présentait au gens de Québec, son premier spectacle tout en chanson intitulé  Elle était une fois. Pour l’occasion, l’interprète s’est entourée sur scène de Gabriel Gratton à la direction musicale et aux claviers, de Lysandre Bourdages à la batterie et de Simon Pedneault à la guitare.
Elle était une fois, ce sont des mots de femmes. Des textes d’auteures féminines, majoritairement francophones.
Sous une pleine lune, parapluie à la main, Lynch-White s’est avancée pour nous interpréter La vie d’factrice de Clémence Desrochers. Avec Briser un cœur d’Ariane Moffatt, la chanteuse viendra confirmer l’ADN du spectacle. Un tour de chant qui nous permettra de naviguer dans l’univers de l’artiste aux multiples talents. Son côté comédienne viendra habilement faire les liens entre les chansons. Elle nous parlera de ses noëls chez sa tante au Nouveau-Brunswick pour nous amener jusqu’au monde de Saphia Nolin. A travers le répertoire de Pink, de Barbara et d’Édith Piaf, on sentira sa sensibilité. L’artiste qui saurait défoncer la muraille de Chine est capable de la délicatesse d’une fleur. Ses interprétations sont senties.
En début de seconde partie, elle se fait plaisir au son des Spice Girls. Les chansons d’Aretha Franklin, de Macy Gray, de France D’Amour, de Pauline Julien et de Francine Raymond sont toutes signées d’une main de femme. Une seule exception. Destin, écrite par Jean-Jacques Goldman. Elle pouvait se le permettre, c’était pour son idole Céline Dion. 
Attention naturelle pour une comédienne, la mise en scène de Frédéric Dubois était judicieuse et bien appuyée par de très beaux éclairages.


Les interactions avec le public sont dynamiques, drôles et efficaces. Dans un élan de poésie, elle passera très vite de Soir d’hiver de Nelligan à Hiver maudit de Dominique Michel. La romantique neige se déposant doucement sur ses épaules lui aura donné du fil à retordre. Dans un cocasse moment, la chanteuse s’est étouffée avec des flocons, le tout confirmant le titre de la chanson. 
Aucun doute, Debbie Lynch-White est une chanteuse. Et une chanteuse de grand talent. Comme elle, sa voix est tantôt douce, tantôt puissante mais toujours juste.
Dans un tel contexte, au rappel, Il était impossible de passer à côté de la toute première auteure-compositrice-interprète québécoise, Mary Travers celle que Debbie Lynch-White interprète avec tellement de brio dans le film La Bolduc. La foule heureuse est restée debout en tapant des mains pour Ça va venir et J’ai un bouton sur la langue.
Vous pouvez suivre l’agenda professionnel et la carrière de Debbie Lynch-White via son site internet au debbielynchwhite.com.  Vous y constaterez, entre-autres, qu’elle présentera Elle était une fois à Trois-Rivières le 25 avril, à Lorraine le 26 avril, à Shawinigan le 5 octobre et le 2 novembre à Beloeil


Claude Gignac