Le mystère d'Irma Vep - 02 janvier 2019
LE MYSTÈRE D’IRMA VEP
Salle Albert Rousseau
Déjanté et rocambolesque pour notre plus grand plaisir
Avec la même équipe de concepteurs qu’en 2004, Le mystère d’Irma Vep nous en fait voir de toutes les couleurs. Éric Bernier et Serge Postigo récidivent en force et en beauté.
Nous sommes en 1840, quelque part sur les landes d’Angleterre. Lord Hillcrest, célèbre égyptologue, rentre au bercail en compagnie de Lady Enid, sa nouvelle et virginale épouse. Au manoir de Mandacrest, ils égrènent les heures avec les domestiques Nicodemus et Jane, alors que plane encore le souvenir de la première épouse de Lord Hillcrest, la mystérieuse et regrettée Irma Vep. Celle dont le nom n’est rien de moins que l’anagramme du mot vampire.
Par moment hilarant, parfois rocambolesque, disjoncté et irrévérencieux, nos deux protagonistes s’en donnent à cœur joie. En une fraction de seconde, ils changent de costumes se transformant de Lady Enid en Nicodemus puis en loup-garou. À eux deux, ils incarnent une dizaine de personnages et effectuent une soixantaine de changements de costumes par représentation. Parsemée de références à la culture québécoise, la mise en scène endiablée de Martin Faucher est réglée au quart de tour. Costumes, perruques, accessoires et décors, tout surprend.
Deux grandes prestations d’acteurs. Éric Bernier et Serge Postigo jouent avec des accents britanniques, québécois et arabes, avec leur voix parfois aigue ou grave. Ils font des chorégraphies hilarantes et des cabrioles étonnantes.
Un spectacle audacieux, hilarant, rempli de rebondissement et le tout joué avec brio. À ne pas manquer!
Une pièce de Charles Ludlam avec Martin Faucher à la mise en scène
Louiselle LaVoie