Le Fantôme de l'Opéra - 02 janvier 2018
FANTÔME DE L’OPÉRA, la vie, la mort, le vrai et le faux
Au début du 20e siècle le romancier Gaston Leroux est inspiré par une histoire d'amour et par des rumeurs provenant des souterrains de l'Opéra Garnier à Paris dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Il en résulte un roman qui survivra à la guerre et au modernisme. Présenté sur scène dans des dizaines de productions, dont une qui est à l’affiche depuis 30 ans sur Broadway à New York, Le fantôme de l’opéra sera aussi porté sur grand écran dans plusieurs versions depuis 1925.
Ce mercredi, le Ballet-théâtre atlantique du Canada a présenté, à la salle Albert-Rousseau, sa production Fantôme de l’Opéra, inspirée de l’œuvre de Leroux. Sur la musique de Francis Poulenc, l’histoire traite d’amour, de rejet social et de solitude, des thèmes toujours d’actualité, cent ans après la création de l’œuvre. C’est l’amour sans espoir d’un homme rejeté. Un solitaire qui consacre sa vie à la musique. C’est une histoire qui navigue entre romance et frayeur.
La pièce qui se déroule en deux actes nous raconte la vie d’Érik, un homme défiguré, rejeté par sa mère, brutalisé et délaissé par le monde entier. Réfugié dans les voutes d’un théâtre, sa grande solitude finira par effacer la frontière entre le monde réel et l’imaginaire. Sa vie sera bouleversée lorsqu’il fera la rencontre de Christine, une belle jeune femme. Malgré son apparence hideuse, la belle Christine tombera en amour avec Érik jusqu’à l’arrivée inattendue de Raoul.
S’en suivra une saga menée par la jalousie où Érik devient de plus en plus violent. Si violent que Christine préférerait faire le sacrifice de sa vie et celle de Raoul plutôt que de vivre auprès d’Érik.
Dans une conception et des chorégraphies d’Igor Dobrovolskiy, les huit danseurs et danseuses de grand talent, menés par Sergiy Diyanov (Érik) et Yoriko Diyanova (Christine), sauront nous transporter dans le monde d’Érik. De simples colonnes triangulaires, conçues par Brian Perchaluk et des éclairages minimalistes de Pierre Lavoie, nous permettront de nous promener du théâtre jusqu’au monde imaginaire du fantôme.
La qualité de la trame sonore ne nous permettra malheureusement pas de ressentir toute la puissance de la musique de l’œuvre.
La dramatique finale se produira devant un drap de ciel magnifiquement bien utilisé où on ressent la dualité de la vie et de la mort.
Vous êtes fascinés par l’histoire du fantôme, sachez qu’une adaptation en langue française de la comédie musicale Le Fantôme de l'opéra sera présentée en version concert en juillet prochain au Monument-National, à Montréal.
En plus de la tournée Fantôme de l’opéra, présentée pour encore quelques soirs au Québec, le Ballet-théâtre atlantique du Canada présentera cette année les tournées Ombre et violence, Carmen et Creative dance exchange un peu partout au pays. Vous pouvez suivre les activités de la compagnie de dance de Moncton au atlanticballet.ca.
Claude Gignac