Kevin Parent - 02 janvier 2018

Kevin Parent a father on the go

On ne va pas assister à un spectacle de Kevin Parent. On va rencontrer un chum avec qui on partage quelques heures, un chum chanteur, guitariste… et généreux. La dernière rencontre avec l’auteur-compositeur-interprète de la Gaspésie n’y fait pas exception. Jeudi soir il était de retour en ville, dans une de ses salles préférées. Une soirée avec Kevin Parent est comme un party, un moment de plaisir. De son propre aveu, Kanji, son deuxième album anglophone, a été construit dans cet objectif. Le pur plaisir de jouer de la musique, de créer un instant de bonheur.

Sur la scène du Centre d’art la Chapelle, Parent et son complice Michel Roy à la batterie et aux voix, installeront rapidement une atmosphère de fête. Bien avant de saisir sa guitare, il s’adressera à ses fans pour les remercier d’être là pour fêter la musique en sa compagnie. Il nous dira de profiter de chaque moment pour échanger avec les gens qu’on aime, comme il le fait avec son grand-père, maintenant âgé de 102 ans. C’est cet homme qui lui a inspiré Face au vent qu’il nous offrira pour ouvrir la soirée.

Fort d’une carrière de plus de 22 ans et de 7 albums studio, Parent n’aura pas de difficulté à piger dans son répertoire pour plaire à son public. Contrairement à ce qu’on est habitué de voir, Parent n’empruntera que deux pièces à son dernier enregistrement soit Kanji et Honey I’m home. Dans des arrangements guitare et batterie, il revisitera tous ses hits. Il nous les offrira tous. Father on the go, Fréquenter l’oubli, La jasette, Maudite jalousie et Nomade sédentaire, sa première chanson en français que sa blonde trouvait plate. Dans une livraison avec un accent français, il nous interprétera Caliente et Boomerang et termine en chantant When the Saints Go Marching In en falsetto. Ce spectacle de Parent lui ressemble. Ses chansons ont un air de party et sa musique brute est livrée avec énergie. De très beaux éclairages viendront joliement habiller la scène.

Kevin Parent semblait en grande forme. Cette soirée a donné lieu à beaucoup de cabotinage. Peut-être un peu trop, le gaspésien semblant parfois se perdre dans ses folles allocutions, diminuant la puissance de certaines chansons. « Arrêtez de rire, vous nourrissez la bête». Il nous a présenté une version plus ou moins sérieuse de Suite Madame blue de Styx et s’est même permis quelques imitations en se moquant gentiment de Luc Plamondon et de son collègue de La Voix, Éric Lapointe. On sentait une belle complicité entre Roy et Parent. Une complicité qui leur permettait de partir dans des élans qui semblaient parfois improvisées mais jamais banales. Il n’a pas oublié Seigneur que le public a chanté suite à l’invitation de Parent.

Kevin Parent poursuit inlassablement sa route. Maskinongé, Drummondville, Lavaltrie, Brossard, Frelighsburg avant de rendre visite à ses compatriotes de sa Gaspésie natale.

Vous pouvez suivre ses aventures via son site facebook.

Claude Gignac