Dan Bigras - 01 janvier 2014
Dan Bigras, intense et profond Depuis l’album «Fou» en 2005, Dan Bigras ne nous avait pas présenté de compositions originales. Samedi soir, au Cabaret du Capitole, il venait nous exhiber son nouvel album paru en février, «Le sans visage», un opus dont le grand Dan a signé les textes et les musiques à l’exception de la reprise revisité de «Chant de la douleur» de Gerry Boulet. Dan Bigras, c’est une brute au cœur tendre. «Le sans visage» marque un tournant où les textes sombres et torturés cèdent la place à la lumière, la joie et l’amour sur des rythmes latins et festifs. La première partie sera alimentée par les chansons qui ont fait son succès. Un Bigras aux textes profonds et tourmentés, où l’amour côtoie la douleur. Soirs de Scotch, Bête humaine, Il suffirait de presque rien. De sa voix chaude et puissante, sa choriste Marianne Mathieu, ouvrira le très beau duo de la chanson Naufrage. Tue moi suivra avant la profession de foi d’Ange animal. L’émotion monte encore d’un cran lors de la présentation du très beau poème Sarajevo, enchainé par l’Ave Maria et O Fortuna. Cet enchainement aura provoqué la première ovation debout de la soirée. La deuxième partie du spectacle s’amorce aussi tout en émotions. Il introduira au saxophone Un homme ça pleure aussi. Pour la suite, il fera place à ses nouvelles pièces. Entre la belle Le ciel c’est ma femme et Rue St-Denis, Dan Bigras nous offre des chansons anecdotiques qu’il présente de façon drôle et colorée. Il conclura sa soirée en chantant, ce qui pourrait devenir une sorte d’hymne moderne à la tolérance. Pour Vire ta chaise de bord, il demandera au public de remplacer le twitter gospel choir pour les refrains, tâche que les fans acquitteront avec plaisir et énergie.
Au rappel, Bigras, ses six musiciens et sa choriste nous pousseront Chant de la douleur de Gerry Boulet. Suite à une longue et folle présentation de l’histoire du Petit chaperon rouge, il nous livrera Chez nous chez vous avant de conclure avec Trois p’tits cochons, la triste expérience de trois entrepreneurs en construction. Si être un interprète c’est l’art de livrer et de provoquer des émotions, je peux vous confirmer qu’il est un as. Une très belle soirée passée en compagnie d’un gars qui a l’air d’avoir beaucoup de plaisir sur scène. Vous pourrez le suivre sur www.danbigras.com Claude Gignac Que j'aime donc ce grand Dan Bigras... à chaque fois que je le revois en spectacle je me refais prendre par le charme de cette brute au cœur tendre. Magnifique soirée au Cabaret du Capitole Lucie Monaghan |