Bodh'atahn - 01 janvier 2014
La grande débarque avec Bodh’aktan Bodh’aktan était de passage à l’Impérial de Québec hier soir, le 21 mars dernier, dans le cadre d’une de ses grandes débarques de la Saint-Patrick. Un super concept où le groupe, pendant tout le mois de mars, se rend rencontrer ses nombreux fans au quatre coins du Québec, le tout afin de souligner dignement la fête des irlandais. Bonne nouvelle : cette recette gagnante sera renouvelée assurément pour une autre année. Bodh’aktan c’est une troupe de sept musiciens très enthousiastes (et le mot est faible) qui fait de la musique rassembleuse, entraînante et festive en mélangeant efficacement le rock, le punk et le celtique. Pour ce faire, le groupe fait les choses en grand. Sur scène les instruments défilent au rythme des chansons. La guitare sèche, la flûte irlandaise, le banjo, la cornemuse et l’accordéon se marient bien et apportent aux chansons une touche de sensibilité, un bien beau contraste avec les rythmes de guitares pesants de Luc Bourgeois et les voix chaudes et chaleureuses d’Alex Richard ou à l’occasion de Rob Langlois. En grande forme, le septuor a fait danser et chanter la foule dès ses premières notes. S’enchainent rapidement La bouteille est agréable, Dansez (Dance Hey!) et Salut les disparus, trois des pièces de leur nouvel album Tant qu’il reste du rhum… La table était donc mise pour la très populaire Du rhum des femmes, une succulente reprise du classique de Soldat Louis. Il était merveilleux d’entendre la foule reprendre en cœur le refrain de cette chanson. Un bien beau moment. Bodh’aktan nous réservait ensuite une première surprise : le seul et l’unique Yves Lambert est invité sur scène le temps de deux chansons, Trash Trombola et Boisson d’avril, un hit de Groovy Aardvark. Les chansons suivantes nous permettent d’apprécier l’immense potentiel de l’accordéoniste et guitariste Eric Tanguay. D’abord, sur la pièce La bonne journée ses solos d’accordéon sont intenses et profonds tandis qu’il défonce littéralement la baraque à la voix et à la guitare avec une reprise à couper le souffle de AC/DC, It’s a Long way to the top (If you wanna rock N’ roll). Remarquez que le violoniste Jonathan Moorman n’a rien à lui envier. Il est tout simplement phénoménal. Son jeu dans, entre autres, Le medley du mal de pieds est à couper le souffle. Il ne fait qu’un avec son violon, une pure merveille pour les oreilles. Le groupe interprète ensuite l’hymne à la bouteille par excellence À boire, une pièce phare de leur premier album Au diable les remords. On a aussi eu droit à Streets of Montreal de leur album anglophone, Against Winds And Tides. Le moment fort de la soirée : l’interprétation du méga-succès de RATM Killing In The Name of, le tout évidemment livré à la sauce Bodh’aktan. Wow ! Pour terminer cette grande fête de la Saint-Patrick, quelques autres succès étaient au menu : Contre vents et marées, Le 31 du mois d’août et 3 capitaines. D’autres belles démonstrations de l’immense potentiel de ce groupe qui est certainement voué à un brillant avenir. En première partie, Dream Catcher (groupe du Luxembourg) et Suroît se sont partagés le boulot. Des deux, l’expérience de la formation Suroît a joué en sa faveur. Ce groupe, des Iles-de-la-Madeleine, roule sa bosse dans le milieu musical depuis 37 ans. Suroît fait dans le Folk Rock à saveur celtique. On y retrouve, en plus de la traditionnelle guitare et basse, du violon, des castagnettes et même une planche à laver, laquelle produit ma foi un son plutôt inédit. Ce groupe nous a réservé une belle surprise à la toute fin de leur programme principal en invitant un de leur ancien membre, Luc Bourgeois, à jouer de la cornemuse sur Mets de la danse à tes semelles. J’ai vraiment adoré ce spectacle. À ne pas rater dans un bar près de chez vous. Consultez http://www.bodhaktan.com/ pour connaître les prochaines dates de spectacles. Frédéric Delaunay |