Le nombre d'or - 20 avril 2011
Le Nombre d’or (live) de la Compagnie Marie Chouinard (27 septembre)
Quand la danse déstabilise le spectateur
La chorégraphe Marie Chouinard est réputée pour oser dans ses productions de danses contemporaines et certes, son nouveau projet Le nombre d’or (live) présenté en première québécoise à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre va dans ce sens et même encore plus loin. On y voit l’être humain sous toutes ses façades : du corps nu aux émotions ancrées au plus profond du cœur.
La danse contemporaine n’est pas nécessairement un style accessible à tous. Il faut voir au-delà de ce qui est présenté afin de bien cerner ce que ces corps qui dansent expriment. D’une durée de 78 minutes, le spectacle présente des corps qui se côtoient, s’aiment, s’affrontent ou se font voyeurs. Les danseurs sont tout à fait extraordinaires et réussissent à faire véhiculer de multitudes d’émotions en passant par la joie, la tristesse, la colère, etc.
Voici ces interprètes qui, souvent peu vêtus voire même nus, ont su faire vibrer la salle grâce aux mouvements de leurs corps :Leon Kuperschmid, Lucy M. May, Lucie Mongrain, Mariusz Ostrowski, Carol Prieur, Gérard Reyes, Dorotea Saykaly, James Viveiros et Megan Walbaum.
L’utilisation d’une passerelle qui se dirige dans le public et l’incursion de membres du public sur scène amenaient une proximité des danseurs et du public. Les masques, que ce soient pour faire une critique sociale avec celui de Stephen Harper ou susciter l’innocence avec ceux de bébés, prenaient une place importante dans le spectacle. Un spectacle déstabilisant, où l’image des corps reste ancrée en nous des heures durant afin de bien cerner les propos que la chorégraphe a voulu exprimer.
Valérie Côté