P.Richard - 20 avril 2011

 

Pierre Richard-Franchise postale

Quel plaisir!

J’avais de grandes attentes et je n’ai pas été déçue. Pierre Richard est à la hauteur de sa réputation.

Dans un décor minimaliste mais utilisé au maximum au point que plus d’accessoires auraient juste servi à distraire l’attention, il nous lit des lettres fictives reçues d’admirateurs toutes plus loufoques les unes que les autres : un congolais qui désire avoir des cours privés pour devenir un Pierre II, une suicidaire, un militant politique du SLIP (Syndicat Local International et Populaire), le fanatique de la propreté.

Les lettres sont des prétextes à des anecdotes savoureuses, désopilant et semble-t-il, vraies. Entre les lettres, il en profite pour rendre hommage à Georges Brassens, Charles Aznavour, Marcel Marceau et Madeleine Renaud. Malgré que le texte s’adresse au public français, les références sont assez universelles pour qu’on puisse suivre sans effort.

Il est sur scène avec son fils Olivier Defays, un saxophoniste connu pour son tube « Un soir de pluie » avec Blues Trottoir. La communication se fait musicalement entre les deux et sa présence est encore un prétexte pour des gags mais aussi pour des moments plus émouvants. Il fait de plus le lien entre certains numéros

Malgré 76 ans bien sonnés, le langage corporel de monsieur Pierre Richard nous ramène à l’humour physique de ses premiers films. Particulièrement dans sa description d’une tragédie de Shakespeare devenue un vaudeville hilarant.

Un spectacle intelligent et divertissant, avec une mise en scène exceptionnelle, avec un mélange d’humour et de poésie, pour voir un spectacle mémorable : Pierre Richard est votre homme.

Si vous voulez voir monsieur Richard en spectacle il faut malheureusement se rendre à Montréal ou attendre la sortie de son film « Si nous vivions ensemble ».

Louiselle Lavoie