La belle et la bête - 20 avril 2011
La belle et la bête
Pour les plus jeunes, La belle et la bête, c’est un dessin animé de Disney. Pour les gens un peu plus vieux, c’est une télésérie ou encore, un vieux film en noir et blanc. Mardi soir, à la Salle Albert- Rousseau, La belle et la bête dont l’histoire a été écrite au XVIIIe siècle, étaient plongées dans un univers multimédia ultra actuel.
Sur scène on retrouvait d’excellents comédiens. Bénédicte Décary, La belle, François Papineau, La bête et la dame, incarnée par Andrée Lachapelle. Ils sont appuyés par Violette Chauveau et Peter James, présents de façon holographique.
La belle et la bête, c’est un texte de Pierre-Yves Lemieux, mais c’est d’abord et avant tout, une création et une mise en scène de Michel Lemieux et Victor Pilon. Les créateurs deviennent magiciens. Tout au long de la pièce, devrais-je dire, du spectacle, ils font apparaitre, par des hologrammes, des décors somptueux. Ils amènent un cheval qui galope autour des comédiens, ils font s’abattre une pluie virtuelle qui inonde la salle. Les personnages échangent et se battent avec eux-mêmes, qu’ils reviennent d’une autre époque à travers un tableau ou à travers un miroir. Une mise en scène extraordinaire, presque cinématographique.
La nouvelle version, c’est un conte de fée moderne où le texte poétique et les effets spéciaux nous transportent entre le vrai et le faux, du passé au présent, entre le bien et le mal, entre le beau et laid.
La belle, une jeune peintre fera la rencontre de la bête, un homme laid vivant reclus dans son château. Faisant fie de la laideur, et de la différence, ils s’apprivoiseront jusqu’à l’amour, jusqu’à la mort. « Je t’aimerai à en mourir », dit la belle. Bien que certains éléments de l’histoire auraient pu être développés d’avantage, l’essentiel du message est là.
Cette pièce, fort spectaculaire se veut une analogie sur le jugement. « Qui suis-je? », nous dira la Dame en guise de conclusion, laissant le spectateur sur la route de la réflexion.
Bravo, aux comédiens et comédiennes. Bravo surtout, à l’auteur et aux créateurs.
Claude Gignac
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