Queens of the Stone Age - 14 avril 2024
The Struts volent la vedette à Queens of the Stone Age!
Hier soir, le groupe Queens of the Stone Age a débarqué au Centre Vidéotron de Québec, dans le cadre de leur tournée « The end is Nero ».
C'est dans une salle réduite de moitié que le groupe est arrivé sur scène à 20h45 pour offrir à leurs fans deux heures de spectacle. La vente des billets avait commencé lentement mais heureusement plusieurs billets ont pris preneurs à la dernière minute.
Ils ont commencé avec la chanson « First it giveth » et le méga hit « No one knows » tous deux tirés de l'album Songs for the deaf avec une scène sans aucun artifice ni écran géant. Le seul effet visuel était un jeu de lumières, laissant la musique en avant-plan.
La foule était particulièrement tranquille pendant presque tout le spectacle. Certaines chansons s'étiraient en longueur.
Ce sont d'excellents musiciens, mais il manquait un peu d'interaction avec le public. La foule s'est plus exprimée lors des chansons « Make it wit chu » et « Little sister » mais c'était à la fin du spectacle.
On a eu droit au rappel à deux chansons au lieu de trois soit « Go with the flow » et « Song for the Dead », « Mexicola » qui était prévue a été retirée du programme.
Le groupe a donné un spectacle à la hauteur de leur talent, mais le style musical plus sombre et lourd a refroidi la salle après le passage du flamboyant groupe britannique. De plus, le courant avait de la difficulté à passer entre le chanteur Josh Homme et le public.
The Struts, Rafraîchissants et électrisants!
C'est le groupe anglais « The Struts » qui assurait la première partie avec une énergie hors du commun.
Le chanteur au charisme fou Luke Spiller entouré de ses musiciens, ont mis l'ambiance à la fête avec leurs chansons entraînantes comme « Body talks » ou encore « Kiss this », il n'en fallait pas plus pour que tout le monde se lève debout chante et danse avec eux jusqu'à la toute fin!
C'est la très populaire « Could have been me » qui termine le spectacle, laissant la barre haute pour la tête d'affiche.
Caroline Gagnon
Louise Latraverse - 07 avril 2024
Louise Latraverse, On l’aime Crisse
Entendre une personne nous raconter des pans de sa vie c’est souvent très agréable. Avoir le bonheur d’entendre une personne nous parler des épisodes parfois exceptionnels qui ont marqué sa vie, c’est un privilège. C’est ce privilège que j’ai vécu ce dimanche en compagnie de la comédienne Louise Latraverse au Grand Théâtre de Québec.
Le titre de sa conférence, est tiré de sa participation à l’émission En direct de l’univers. Lorsque France Beaudoin lui a demandé de lui nommer quelque chose dont la Covid ne viendra pas à bout. Sa réponse spontanée, « l’amour crisse », a vite fait le tour du Québec.
C’est en dansant qu’elle s’est avancée vers le devant de la scène pour saluer la foule qui remplissait la salle Octave-Crémazie et lui dire à plusieurs reprises comment elle était heureuse d’être là, dans la belle ville de Québec.
Le premier segment de ce spectacle conférence, se déroulera sous le thème de la vieillesse. Les premières minutes lui ont servi à trouver ses repaires et son rythme de croisière. « On est chanceux d’être vieux ».
Faire un spectacle à 50 ans ça va, à 60 ans, ça va mais à 80, tu gardes ton texte, faisant référence à son texte qu’elle garde sur un lutrin devant elle. Elle nous confiera avoir 83 ans. Malgré les années, l’octogénaire est belle et resplendissante. Elle nous dit que son défi est d’essayer de voir passer le temps.
Louise Latraverse aime rire et nous faire rire. Et ça fonctionne. Le public, pendu à ses lèvres rit et interagie avec la comédienne. Elle nous a fait rire lorsqu’agacée par ses lunettes qui ne cessent de tomber, elle s’exclame : « Mes estie de lunettes. J’pense que j’ai maigri du nez ».
Elle en profite pour nous dire comment elle aime ça sacrer.
Elle nous raconte ses premiers pas comme artiste lorsqu’elle récitait La cigale et la fourmi chez son grand-père.
Celle qui est née à Arvida, est allée rejoindre sa mère à Ottawa où elle a eu le bonheur de dormir dans la chambre de sa première idole, la patineuse artistique Barbara Ann Scott.
Elle nous parlera de sa rencontre avec Maurice Chevalier, de son premier emploi à la radio CJMT de Chicoutimi.
Après être déménagée avec sa famille à Ville St-Laurent, elle obtiendra une entrevue pour jouer avec nul autre que Jean Coutu alors très populaire au Québec pour son rôle du Survenant.
Après nous avoir parlé du dramaturge Marcel Dubé et d’avoir appris son métier sur le tas, Elle nous raconte son premier grand amour.
Son amour avec Claude Léveillé qui a écrit La légende du cheval blanc pour elle. Ce n’est pas rien quand-même. Elle nous raconte qu’ils ont vécu à trois. Claude, son piano… et moi. De ses dire, Claude Léveillé ne faisait pas grand-chose à part jouer du piano. Elle finira par le crisser là avec son cheval blanc.
Elle nous parlera de sa rencontre avec Paul Buissonneau avec qui elle fondra le Théâtre de quat'sous. Que dire de celle avec Félix Leclerc qu’elle trouvait si beau mais qui ne lui a pas adressé la parole. « Qu’est-ce ça donne d’être si beau? ». Elle se reprendra bien en chantant avec lui lors d’Expo 67. Elle nous chantera La fille de l’Ile en version a capela sans jeter un œil au texte. Le public lui a réservé de généreux applaudissements. Elle a joué avec tous les acteurs du Québec sauf… le beau Roy Dupuis qui habitait pourtant sur sa rue.
Le passage de sa vie à Woodstock était attendu de toutes et tous. C’est là qu’elle a vécu avec son mari Emmett Grogan et qu’elle est tombée enceinte de son fils. Bob Dylan et Ingmar Bergman auront entre autres, croisé sa vie.
Puis, fatiguée après être revenue à Montréal, elle « fly » en Inde où elle développera son talent pour le dessin. Une cartomancienne lui prédira alors qu’elle vivra jusqu’à 89 ans et qu’elle aura une vieillesse heureuse. « Vous avez ben fait de venir à soir ».
On aura passé plus de 90 minutes avec cette femme attachante, à écouter ses histoires, ses anecdotes d’une vie loin d’être ordinaire. On en aurait écouté encore.
On est tombé en amour crisse.
Vous avez manqué ce rendez-vous. Ne vous en faites pas. Elle sera à La Chapelle Spectacles le 3 octobre et au Grand Théâtre le 5 décembre prochain.
Pour plus d’informations, rendez-vous au https://productionsmartinleclerc.com/louise-latraverse/
Claude Gignac
Queen Symphonique - 01 avril 2024
QUEEN SYMPHONIC
Une musique immortelle
L'œuvre du groupe rock anglais Queen est grandiose. Leurs pièces sont, pour plusieurs, devenues des classiques de la musique contemporaine. Des classiques qui transcendent les décennies.
Cette musique lyrique se prête à merveille à des arrangements classiques. C’est ce que nous propose Queen Symphonic. Réunissant plus de 40 artistes sur scène, ce spectacle, créé à Londres en 2000, a déjà été vu par plus d’un demi-million de spectateurs à travers le monde. En ce dimanche de Pâques, City Lights Entertainment, en partenariat avec les Productions Martin Leclerc, nous offrent la chance de voir et entendre cette œuvre immortelle lors d’une toute première tournée nord-américaine. C’est sur la scène du Grand Théâtre de Québec que Queen Symphonic dépose ses instruments.
Le Directeur musical et chef d’orchestre Richard Sidwell est venu à la rencontre des membres de l’Orchestre Philharmonique et des cinq musiciens du band rock. Après un intro où les musiciens ont effleuré quelques airs connus de Queen, les quatre chanteurs se sont avancés sur la grande scène de la salle Louis-Fréchette. Jon Boydon a été le premier à chanter en interprétant Tear it up. Peter Eldridge à pris d’assaut le centre de la scène pour I want to break free. Tour à tour, les chanteurs et chanteuses viendront livrer leurs versions des chansons de Queen. Jenna Lee-James unira sa voix à celle d’Eldridge pour Under Pressure avec sa ligne de basse incroyable.
Le son un peu « flat » du début prend rapidement sa place pour donner de la puissance au juste mélange de l’orchestre symphonique et du band rock.
Se succéderont en première partie, notamment Play the game, Love of my life et Radio GaGa. On entendra aussi Bicycle race et Fat bottomed girls où se côtoient à merveille le rock et le classique. La voix de Freddy Mercury est unique et irremplaçable. Jon Boydon, Peter Eldridge, Jenna Lee-James et Emma Hattton n’ont pas cherché à remplacer le chanteur de Queen. Avec leurs voix puissantes, ils ont plutôt, très efficacement rendu hommage à Mercury et à son répertoire. Les arrangements s’approchaient souvent de celles des comédies musicales, chacun s'approprie sa chanson. Les deux styles musicaux ne se faisaient pas compétition. Richard Sidwell, qui a aussi travaillé à jumeler le rock et le classique pour le répertoire de Led Zeppelin, a su donner juste place aux deux styles.
En seconde partie, en plus d’admirer la voix puissante de Jeanna Lee-James, nous aurons droit à d’heureux métissages du rock et du classique notamment durant Show must go on, écrite alors que Freddy Mercury avait déjà commencé son combat contre la mort.
Peter Eldridge, le chanteur à la grande crinière, s’adressera à la foule tout au long de la soirée, avec un beau et charmant français. La version lyrique de Barcelona de Jon et Jenna aura provoqué une ovation debout des spectateurs qui avaient rempli la salle du Grand Théâtre à pleine capacité.
Les éclairages étaient magnifiques. Les boules miroirs ont envahi le dessus de la scène avec des projections bleues et blanches lors de Crazy little thing called love.
Un spectacle rendant hommage à Queen n’en serait pas un sans l’interprétation de l'œuvre magistrale qu’est Bohemian Rhapsody. Une autre occasion d’apprécier les voix des deux chanteurs et des deux chanteuses.
Le rappel nous aura offert le privilège d’entendre deux autres classiques avec We will rock you et la guitare magique de Bryan May et finalement et naturellement, We are the champions, devenue l’hymne de tous les champions dans le monde entier.
Après Montréal et Québec, Queen Symphonic s’arrêtera à Saguenay le 2 avril, à Sherbrooke le 4 avril et à Gatineau le 6 avril.
Pour en savoir plus sur la production Queen Symphonic, allez sur le citylights.uk.com/shows/queen-symphonic/
Claude Gignac