Alexandre Poulin - 01 janvier 2017

Alexandre Poulin, d’histoire en histoires

L’auteur-compositeur-interprète, Alexandre Poulin a déposé son « case » de guitare pour la première fois au Grand Théâtre de Québec vendredi soir. Il a convié les gens de la capitale à venir écouter les pièces de son quatrième album Les temps sauvages paru l’automne dernier.

Dès son tout jeune âge, après avoir gratté ses premiers accords, Alexandre Poulin développe sa passion pour les mots et les transpose en chanson. En harmonie avec son passe-temps, Poulin obtient un baccalariat en français et histoire suite à des études à l`université de Sherbrooke, sa ville natale.

Depuis, il raconte des histoires. Son dernier spectacle ne fait pas exception. Ses chansons sont des histoires et l’histoire qui mène à l’histoire occupera beaucoup de place au cours de la soirée. Lui qui a débuté avec Couleurs primaires avant d’enchainer avec Les serpents, toutes deux tirées de son dernier enregistrement, nous racontera un long récit qui nous conduira au livre sur la vie de Maurice Richard dont les mésaventures auront forgé sa persévérance. Une persévérance qui saura servir d’exemple à Poulin qui a été contraint d’attendre de longues années avant la sortie de son premier disque. Ses très longues, mais intéressantes présentations auront justement comme trait d’union cette persévérance. À travers ses chansons, il nous présente Monsieur Désilets (L’écrivain) et la petite Estelle et ses parents inventeurs de possible. Avec des liens où se côtoient la lumière, l’amour, la vie, la mort et l’espérance, il nous fera découvrir la force du Petit Benjamin (Franklin) et de ses parents chasseurs d’étoiles.

Appuyé de Luc Catellier à la batterie et de son fidèle comparse Mathieu Perreault aux guitares, basse, mandoline et banjo, Poulin nous livre des textes d’une grande sensibilité. Derrière de doux éclairages, un croissant de lune ajoute une touche de romantisme à cette soirée.

Que dire d’Eugénie et son père qui revit par l’entremise du nouveau porteur de son cœur et qui nous conduira à Petit géant. Fernand, pour sa part, fait prendre conscience à son beau-frère des travers du capitalisme. Ces chansons, construites pour la majorité sans refrain, sont livrées avec aplomb tout en laissant transparaitre la finesse des mots.

Au rappel, sans avoir quitté la scène pour « éviter qu’on sait pas qu’on sait que je vais revenir», il bouclera la boucle par les derniers battements de cœur de deux amoureux à l’aube de leur vie avec la très belle Entre chien et loup.

En interaction constante avec son public Alexandre Poulin aura su habilement puiser dans chacun de ses quatre albums pour rattacher des parcelles de vie unies par un fil conducteur, par un dénominateur commun.

En novembre, Alexandre Poulin passera par Brossard et Ste-Marie de Beauce avant de poursuivre sa tournée.

Vous pouvez le suivre via son site internet au www.alexandrepoulin.com  ou sur sa page officielle sur facebook

Claude Gignac