René Simard - 16 janvier 2016

Un grand retour sur scène

Une surcharge d’émotions

Un public fidèle au poste

C’était soir de première hier à Québec, sur la scène de la salle Albert Rousseau pour l’idole de toute une génération. René Simard, celui que tout le monde appelait gentiment et avec amour, le petit Simard.

Pourquoi nous l’aimions tant? Parce qu’il était jeune, parce qu’il était beau, parce qu’il chantait divinement bien et parce qu’il nous disait en chantant, qu’il était Un enfant comme les autres. Je me souviens, que pour nous les gens de Québec, il était notre fierté, car il habitait à côté de chez-nous, sur l’île d’Orléans, à Ste-Pétronille.

 

Il faisait partie de nos vies. Toutes les coiffeuses de cette époque savaient comment faire la coupe des petits Simard. Et combien de poudings Laura Secord nous avons mangé, grâce à la publicité Qu’est-ce qui fait donc chanter les petits Simard. Bref, nous l’aimions, et après tant d’années, nous l’aimons encore. Il en a eu la preuve, hier soir.

 

55 ans, 25 ans d’absence, 45 ans de carrière

Après avoir lancé en avril dernier son nouvel album Nouveau rêve, le sympathique René Simard était de retour sur scène afin de présenter son premier spectacle solo après une absence de 25 ans. Entouré de ses quatre musiciens, il nous a offert un spectacle diversifié rempli d’émotion, d’humour, de danse et de chansons. Le bonheur pouvait se lire sur son visage, tellement, il était heureux de retrouver son public après toutes ses années. Et à voir la réaction de son public toujours fidèle au poste, même avant que le rideau se lève, cette soirée s’annonçait comme de belles retrouvailles intenses et remplies d’émotions.   

En forme plus que jamais, il est encore une bête de scène. Il n’a pas changé du tout. Il a débuté la soirée avec la chanson Un homme sur la lune chanson que l’on retrouve sur son dernier opus, enchainant avec Que c’est beau la vie. On a eu droit à une rétrospective de ses 45 ans de carrière, des chansons qui ont marqué sa carrière comme L’oiseau, Comment ca va, Chante lalala, Ma petite Japonaise, Fernando, Mon nom est pascal et bien plus encore. Tout le monde chantait, dansait, frappait des mains, le public était heureux car son bonheur est contagieux. Entre ses interprétations, il a raconté une foule d’anecdotes qui lui sont arrivées. Il faut dire qu’en 25 ans, il s’en est passé des choses dans sa vie. Nous avons même eu droit à un retour en images sur ses différents looks, capillaires et vestimentaires.

Même s’il n’était pas présent seul sur scène, durant ces dernières années, il était loin d’avoir pris sa retraite. En avril 1999, il a réalisé son grand rêve en décrochant le rôle principal dans la production torontoise The Phantom of The Opera. Il nous en a même fait un extrait qui lui a valu une belle ovation. Par la suite il a signé plusieurs mise en scène dont Génération Motown (2002), de Dalida, une vie (2004) et de Night Fever (2005), sans oublier la mégaproduction Elvis Story qui fût présentée au Centre Bell à l’été 2006. Il a aussi travaillé beaucoup dans le domaine télévisuel tant devant que derrière les caméras. Mais son grand rêve était de refaire de la scène, de renouer avec son public. Et quelle bonne idée, il a eu!!!!!

Il nous a partagé son amour pour les comédies musicales avec trois medleys de chansons thématique dont Chantons sous la pluie. Il a retrouvé pour le temps d’un instant ses souliers de claquettes en faisant un numéro de Tap dancing qui nous a rappelé de beaux souvenirs. Il a interprété avec beaucoup d’émotion, la chanson qui lui avait fait gagner en 1974 à Tokyo, le prix Frank Sinatra Midori iro no yane. En arrière de lui, plusieurs projections d’images d’archives étaient diffusées, que de merveilleux moments !

Sincèrement, le spectacle se serait terminé là et mise à part que je l’aurais trouvé court, j’aurais été pleinement satisfaite. Mais, heureusement, il y avait une deuxième partie.

Après un entracte de 15 minutes, il a interprété avec brio, la chanson de Steve Wonder For once in my life. Et fallait être là pour assister à ce moment touchant, quand René a chanté Smile et que sa fille Rosalie est venue le rejoindre sur scène pour danser avec lui. Un moment père-fille très émouvant. Rosalie est belle et elle danse divinement bien. Elle a hérité du sens de l’humour et de la joie de vivre de ses parents. Présente dans la salle sa très jolie maman Marie-Josée devait être fière de voir son homme et sa fille réunie sur scène.

Par la suite, il y a eu un medley Disco, qui a fait lever la salle avec Love is in the air et Disco Inferno.

Après s’être fait aller le popotin, nous aurions pu entendre une mouche volée tellement les gens étaient pendus à ses lèvres, quand René a chanté À chacun ses armes.  Puis, il a terminé la soirée avec la chanson Nouveau rêve et en remerciant le public d’être encore là, et de faire en sorte qu’il réalise son rêve. Pour l’écriture des textes, René s’est allié au scripteur Daniel Langlois. Pour la mise en scène, très efficace René a cosigné avec la talentueuse Geneviève Dorion-Coupal et les arrangements musicaux sont d’André Leclair.

Bilan

On retourne dans le temps, et ca fait du bien

Durant le spectacle, on passe par toute une gamme d’émotions. Malgré les années, il n’a rien perdu de cette fougue qu’on lui connaît. Il a encore le sens du spectacle et sa voix plus mature est encore magnifique.

Ce grand homme sympathique et drôle est resté authentique. Le petit Simard on l’aime encore, la preuve, il a eu droit à six ovations.

Durant deux heures, René livre une performance autant physiquement que vocalement  incroyable.

Nouveau rêve, un maudit bon show à voir !!! Bravo René

Une supplémentaire est déjà annoncée pour le 22 novembre 2016. Les billets sont en vente dès maintenant.

Pour plus d’informations

www.renesimard.ca

www.sallealbertrousseau.com

Lyne Laroche