Jesse Cook - 16 janvier 2015
Jesse Cook, le tour du monde en 140 minutes La salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec accueillait ce vendredi, l’excellent guitariste canadien Jesse Cook. Fort de vingt ans de carrière et avec plus d'un million et demi d'albums vendus Jesse Cook venait nous présenter son dernier né. Son disque One world marque un retour à la maison. Lui qui a voyagé à travers le monde à la recherche d’influences culturelles qui ont teinté ses albums précédents, s’est retrouvé dans le confort de son studio à Toronto. Une forme de rétrospective dans laquelle il a eu un regard sur le monde entier. Pour cet album de « musique du monde » il voulait aussi allier l’ancien et le nouveau. Il mélange ainsi, les sons électroniques aux instruments anciens. Il s’est présenté sur scène sourire aux lèvres et guitare à la main. Il nous a, dès le début, offert un Cafe Mocha. Notre tour du monde était déjà commencé. Avec un premier extrait de son dernier album, Cook nous a transportés dans son Brazil Taxi. En fermant les yeux, on aurait facilement pu se perdre dans les rues de Rio De Janeiro. Un peu plus tard, Baghdad nous plongera en plein cœur du moyen orient. Assister à un spectacle de Jesse Cook, c’est comme faire le tour du monde en un peu plus de deux heures. Deux heures de pur bonheur pour les mélomanes. Il nous a offert des pièces de son dernier album mais il aura aussi pigé dans plusieurs de ses huit autres disques. Sensible à son public, il aura intégré à son spectacle une pièce qui lui avait été demandée via internet par un fan présent dans les premières rangées. À Québec, une de ses villes préférées, le virtuose de la six cordes s’est plutôt habilement adressé à son public dans la langue de Molière. Ses rares mais sympathiques interactions avec le public ont été fort appréciées. Jesse Cook est entouré sur scène de quatre excellents musiciens. Chendy Leon fait de la magie derrière ses percussions tandis que Nicolas Hernadez donne habilement la réplique à Cook à la guitare. Pendant que Dennis Mohamed tient le rythme à la basse, Chris Church fait chanter les cordes de son violon. Ils profiteront d’une sonorisation sans reproche dans une mise en scène efficace. Le duduk d'Arménie, un instrument vieux de 3000 ans, habituellement utilisé par Church, aura temporairement rendu l’âme à Québec. Ne pouvant compter sur l’instrument ancien, Cook s’est bien servi de la technologie pour monter une pièce à l’aide de boucles électroniques. Sur scène, le plaisir et la complicité des musiciens est palpable. La foule réunie pour cette belle soirée aura réservé quelques ovations debout au musicien. Au rappel, on a débranché les instruments et tous se sont avancés à l’avant-scène. Pour une première fois de la soirée, la très belle voix de Church a été déployée dans une belle adaptation de Cecilia de Simon et Garfunkel. Toujours « unplugged », ils ont offert Ho hey des Lumineers avant de terminer le spectacle en nous livrant une belle version de Fall at your feet de Crowed house dans laquelle Jesse Cook s’est même permis de chanter. Jesse Cook... un voyage au cœur de la musique festive!!! Une superbe soirée qui aura réchauffé le cœur de ses fans en cette froide soirée d’automne. La tournée One world se poursuit au Québec avant de prendre la direction de l’Ontario et de traverser chez nos voisins du sud au début de la prochaine année. Vous pouvez le suivre via le Jessecook.com Claude Gignac |