The Alan Parsons - 16 janvier 2015

 

The Alan Parsons Projet, les yeux au ciel

Si je vous parle d’un artisan qui a travaillé sur Abbey Road et Let it be des Beatles, qui a réalisé The dark side of the moon de Pink Floyd’s, peut-on parler d’un grand? Je parle ici du grand  Alan Parsons. 17 ans après sa dernière visite au Québec, The Alan Parsons Project était de passage ce jeudi au Grand Théâtre pour un soir seulement. À 66 ans et malgré des ventes de plus de 45 millions d’albums, il a décidé de reprendre la route pour payer ses comptes. Le musicien, réalisateur et ingénieur d’origine britannique, qui vit maintenant sur un ranch en Californie, a sorti ses vieilles valises pour reprendre la route pour une courte tournée. N’ayant livré que très peu de spectacles durant sa carrière, les gens de Québec qui remplissaient la grande salle du Grand Théâtre pouvaient se sentir privilégiés.

Alan Parsons n’a rien de la rock star classique. Il a passé la grande partie de sa carrière dans l’ombre d’un studio. Malgré tout, malgré sa sobriété, la scène lui va bien et va bien avec sa musique. Se déplaçant avec un certain inconfort, il accédera au podium installé au centre de la scène pour nous livrer une première pièce instrumentale. Comme il le fera à quelques occasions durant la soirée, il s’installera derrière le micro pour interpréter Don’t answer me. On sent bien que le métier de chanteur n’est pas sa vocation première. Le spectacle était officiellement commencé.  A ma grande surprise, Parsons s’est adressé au public dans un français franchement bon. Comme il l’a fait pour ses enregistrements, il laissera le rôle de chanteur à ses acolytes. Les interprétations vocales n’ont pas toutes été d’une constante qualité mais les harmonies des musiciens choristes appuient à merveille les refrains accrocheurs. 

Que dire cependant de la qualité de ses musiciens. Ils étaient 7 autour de lui, tous d’excellents musiciens. La dextérité du guitariste Alastair Greene et la fougue du batteur Danny Thompson ont impressionné le public qui a clairement démontré son appréciation à plusieurs occasions. Le reste du groupe était composé du chanteur P.J. Olsson,  du bassiste Guy Erez, du guitariste Dan Tracey, du claviériste Manny Fornacazzo et de Todd Cooper au saxophe. Olsson, principal chanteur nous a démontré son talent en interprétant Time, qui exige certaines prouesses vocales.

Alan Parsons rendra hommage à Chris Rainbow, un complice qui a notamment chanté sur Turn of a friendly card et qui est décédé il y a à peine deux semaines.  L’enchainement des pièces de cet album conduira à l’entracte mais pas avant que le public n’ait servi une première de plusieurs ovations.

En deuxième partie, il nous interprétera une toute nouvelle chanson qui sera disponible en ligne en avril prochain. Il livrera aussi I Wouldn’t Want to Be Like You et What Goes Up qui m’ont rappelé de bien bons souvenir de l’époque où j’ai découvert APP. Il terminera le spectacle avec son plus grand succès en carrière Eye in the sky. Les spectateurs jubilaient.

La troupe reviendra sur scène pour un court rappel de deux chansons qui se terminera par l’interprétation de Game people play.

Un défi de taille attendait le band. Reproduire les pièces complexes montées en studio. On peut dire sans aucun doute que, malgré quelques petites inégalités sonores, la mission a été complètement accomplie.  Les gens ont quitté le Grand Théâtre plus que ravis.  Vous pouvez suivre toutes les nouvelles du groupe au  www.alanparsonsmusic.com

Claude Gignac