Les fourberies - 16 janvier 2015
LES FOURBERIES DE SCAPIN Théâtre de la Borbée
Quelle galère ! Des jeunes gens ont recours aux ruses de Scapin, pour dénouer leurs impasses amoureuses. Par des stratagèmes ingénieux, le fourbe Scapin réussira à berner les pères et à leur soutirer l’argent nécessaire aux jeunes. Et il en profitera également pour assouvir quelques petites vengeances… Cette comédie de Molière plus près de l’esprit de la commedia dell’arte que de la « grande comédie » qu’il avait l’habitude d’offrir et dont l’intrigue se déroule à Naples. Les costumes étaient magnifiques d’invention. Nous pouvions y retrouver l’imprimé du tissu, qui nous rappelait l’Italie, sur au moins un morceau de vêtement de chacun des personnages : tablier, sac réutilisable, veston, jupe, pantalon… même des rideaux. Décors, costumes et accessoires, tout surprend. La mise en scène de Jacques Leblanc est habillement dépoussiérer, mettant au premier plan les comédiens et l’action qui se déroule sur les planches. Mettre en scène Molière est un bonheur pour Jacques Leblanc et ça transparait dans le résultat de son travail. Les gens ne seront pas déçus, la troupe réglée au quart de tour nous en fait voir de toutes les couleurs. Une pièce enlevante avec de multiples rebondissements et aucun temps mort. Une pièce avec des répliques qui nous font rire aux éclats. Des performances remarquables de comédiens aguerris, qui s’en donnent à cœur joie. Une pièce accessible à tous, une occasion en or pour initier un jeune ou un moins jeune au théâtre. Jonathan Gagnon (Sylvestre), Jack Robitaille (Géronte), Christian Michaud (Scapin) et Marianne Marceau (Zerbinette) ont récolté à tour de rôle des applaudissements spontanés du public. Ne boudez pas votre plaisir et payez-vous une pinte de bon temps. Rires garantis! Pour voir un classique tout en s’amusant, au Théâtre de la Bordée jusqu’au 14 février 2015. Louiselle Lavoie |