Martha Wainwright - 06 janvier 2013

Martha Wainwright, simplement…

 

Pour clore une longue tournée internationale,  la cadette du clan McGarrigle-Wainwright  s’est arrêtée à  la salle Raoul-Jobin du magnifique Palais Montcalm vendredi soir  pour présenter l’album  Come Home To Mama paru en octobre 2012. Ce dernier opus c’est un mariage de sons empreints  de passion et de déchirements combinés au côté pop de I Know You're Married But I've Got Feelings Too, paru en 2008.

 

Dès qu’elle met les pieds sur scène, soit dit en passant chaussés de confortables bottines laineuses roses, d’un goût discutable, elle nous confie qu’elle doit faire une place à sa guitare puisqu’être enceinte change bien des choses.  C’est lors de l’interprétation de  All your clothes qu’on comprendra que la pantoufle à son pied, comme ses talents de musicienne,  font partie de l’héritage que Kate aura laissé à sa fille.

 

Au cours de la soirée, Martha nous offre quelques chansons tirées de la bande sonore de Trauma, paru à l’hiver dernier dont Dans le silence de Kate McGarrigle qu’elle qualifiera, sourire aux lèvres, de texte tellement déprimant.  Elle aura donné ses couleurs à Ayoye de Gerry Boulet, Adieu mon cœur d’Édith Piaf et Dis quand reviendras-tu? De Barbara… un moment fort.

Entourée de son mari Brad Albetta à la basse et au piano et de Yuval Lion à la batterie, Martha propose un spectacle intime qui allie puissance et douceur, intensité et vulnérabilité.  Elle est attachante et généreuse. Elle teinte ses interventions d’un humour simple et accrocheur, on pourrait croire qu’elle nous connaît depuis toujours.

Elle nous confie que Baby a été la première chanson qu’elle a endisquée… sur un album des sœurs McGariggle.  Dès les premiers accords de Prosapina, la dernière chanson écrite par sa mère, le public lui sert  de chaleureux applaudissements. 

Martha Wainwright c’est une émotivité à fleur de peau, une énergie fougueuse et communicative que les 6 mois de grossesse n’ont pas ralenti.

MarthaWainwright.com

Lucie Monaghan