Daniel Bélanger - 06 janvier 2013

Daniel Bélanger : Chic et de bon goût

Daniel Bélanger était de passage au Grand théâtre de Québec le 16 novembre dernier dans le cadre de sa tournée Chic de Ville, titre de son dernier album paru en mars 2013.

Manifestement, Daniel Bélanger était attendu de pied ferme par ses fans, ces derniers l’ovationnant une première fois dès son entrée sur scène. Le très charismatique auteur-compositeur et interprète  nous a offert tout au cours du spectacle plusieurs pièces de son nouvel album en plus de quelques classiques tirés de l’ensemble de  son répertoire.

Pour l’occasion, Daniel Bélanger était flanqué  de  musiciens à l’allure vintage (entre autres, l’excellent contrebassiste Richard Gélineau et  l’habile  guitariste Michel Dagenais) avec lesquels il s’amuse ferme sur scène, croyez-moi !  Bien que la complicité entre le chanteur et ses musiciens sautent aux yeux,  c’est pourtant la voix de Bélanger qui impressionne, toujours aussi belle, riche et juste, comme si le temps n’avait eu aucune emprise sur elle.

Cette voix, on a pu en apprécier toutes les nuances dès le départ,  alors que Bélanger interprète coup sur coup Je poursuis mon bonheur et Béatitude, deux pièces aux  sonorités  folk, blues et country, sa nouvelle signature. De biens belles chansons toutes enrobées du rythme mélodieux de la contrebasse.

Par la suite, nouvelle ovation lorsque les premières notes de Cruel, issu de son album Quatre saisons dans le désordre se font entendre. Nous avons eu droit à une version complètement revisitée de ce vieux succès, le tout  livré, pour les circonstances,  à la sauce  rockabilly.  

Daniel Bélanger poursuit toute la soirée son  voyage à travers ses nouvelles compositions. Coup de cœur garanti pour les très mélodiques  Chacun pour soi, Pour être heureux  et Avec mes amis.

Si la nouvelle signature musicale de Bélanger semble plaire à son public, reste que les très belles Sèche tes pleurs (chantée en chœur par la foule au grand plaisir de l’interprète  qui semblait en  avoir oublié les paroles), Rêver mieux, Parapluie et  La folie en 4, cette dernière offerte en rappel par un Daniel Bélanger sans musiciens, avec pour seule compagne sa guitare, ont naturellement trouvé leur place dans ce nouveau répertoire.

Tout au long du spectacle, Daniel  Bélanger, charmeur au possible, s’amuse avec son public (son monologue sur les problèmes d’hygiène de son guitariste était hilarant).  Ses introductions entre les chansons sont efficaces et permettent d’ajouter un brin d’humour à ses textes plutôt sombres. Une superbe soirée  en compagnie d’un artiste accompli qui ne cesse de surprendre en se réinventant avec une efficacité tout simplement brillante.

Pour plus d’informations et pour connaitre les prochaines dates de spectacle, visitez www.danielbelanger.com

Frédéric Delaunay