Patrick Watson et l'OSQ - 31 janvier 2013
Patrick Watson et l’Orchestre symphonique de Québec : Le meilleur des deux mondes
Patrick Watson et l’Orchestre symphonique de Québec partageaient la scène le 7 novembre dernier au Grand théâtre de Québec, et ce dans le cadre de la série Coups de foudre Hydro-Québec.
Marier le folk-rock au symphonique était sans contredit un beau défi pour Patrick Watson et les musiciens de l’Orchestre symphonique de Québec, dirigés pour l’occasion par Stéphane Laforest. Il faut dire malgré tout que Patrick Watson commence à être un habitué de ce type d’événement, ce dernier ayant collaboré, entre autres, avec l’Amsterdam Sinfonietta et plus récemment, en juillet dernier, avec l’Orchestre symphonique National d’Île-de-France.
On peut dire d’entrée de jeu que le défi a été relevé de brillante façon. Nous avons en effet eu droit à un spectacle où les pièces livrées par Patrick Watson, principalement tirées de ses deux plus récents albums Wooden Arms et Adventures in your own backyard, en sont ressorties magnifiées. Un gros merci à Jules Buckley, concepteur des nouveaux arrangements musicaux.
Le contraste était toutefois saisissant entre, d’un côté, Patrick Watson et son groupe ( Joe Grass à la guitare, Robbie Kuster à la batterie, Mishka Stein à la basse et Melanie Belair au violon), et de l’autre, l’orchestre et sa horde d’environ 70 musiciens tous vêtus de noir.
Dès les premières pièces (Lighthouse, Black winds et Wooden arms), on comprend à quel point ce mariage inusité de deux genres du spectre musical peut porter fruits. En effet, pendant que le pianiste Patrick Watson nous envoute grâce à ses superbes mélodies et sa voix délicate, l’orchestre ajoute un lustre nouveau, un éclat tout spécial à ses créations.
Petit à petit l’Orchestre prend sa place et la chimie est parfaite lorsque Patrick Watson livre plus tard les superbes Beijing et Adventures In Your Own Back Yard.
Bien entendu, les musiciens de Patrick Watson ont fait relâche à certains moments lors du concert, notamment pour Travelling Salesman laissant toute la place à l’orchestre pour faire résonner cette touchante chanson. Mais la plupart du temps, les deux groupes ont joué simultanément, avec une réelle chimie.
Patrick Watson a terminé son spectacle en faisant plaisir à son public en interprétant à la toute fin, seul avec son groupe réuni autour d’un micro, Big bird et Man Under The Sea. Il était beau d’entendre la foule reprendre en chœur les refrains de ces chansons.
Force est d’admettre que Patrick Watson et l’Orchestre symphonique de Québec nous ont fait vivre toute une soirée. Une bien belle collaboration entre un artiste très attachant et des musiciens très talentueux. Ce spectacle aura d’ailleurs certainement permis à l’Orchestre symphonique de Québec de gagner de nouveaux fans, une très bonne initiative quant à moi.
Frédéric Delaunay