Le coeur de l'Université Laval - 06 janvier 2013
Une soirée inspirante, puissante et céleste au Palais Montcalm Après la soprano Lyne Fortin et le ténor Marc Hervieux (en 2010 et 2011), c’est au tour de la soprano Marie-Josée Lord d’être invité par le plus ancien chœur d’adultes de la Ville de Québec, à ce joindre à eux. Le chœur de l’Université Laval, constitué de soixante-sept choristes passionnés, sous la direction de Guy Lavigne a captivé l’auditoire qui remplissait le Palais Montcalm samedi soir. Accompagné de la virtuose Anne-Marie Bernard au piano, vingt-et-un sopranos, vingt-quatre altos, treize ténors et neuf basses ont débuté la soirée en interprétant la Messe en ré majeur d’Antonin Dvorak : Kyrie, Gloria, Sanctus, Benedictus et Agnus Dei. Puis l’entrée très attendue de Marie-Josée Lord s’est fait avec rien de moins que l’Ave Maria de Bach-Gounod. Dès les premières notes, à la fois toutes en retenues et livrées avec une grande puissance, son exceptionnelle voix nous a ébahis. Cette grande artiste à l’aube de sa carrière, lauréate de plusieurs prix et concours, est déjà une incontournable dans le milieu lyric au Québec. Nous avons été témoins de plusieurs beaux moments de complicités entre la soprano, la pianiste, le directeur musical et le chœur. Au retour de l’entracte, le chœur nous a interprété une œuvre contemporaine, Pax composée par Guy Lavigne influencé d’un fait divers survenu à Ottawa en 2011. Une humble contribution pour la paix, inspirée entre autres choses par les cloches et le humming des moines bouddhistes tibétains. Puis une très belle interprétation de Shenandoah a précédé le retour de Marie-Josée Lord avec des extraits d’opéras connus et appréciés de tous : Carmen, Madame Butterfly, Nabucco, La Traviata et Roméo et Juliette. Une voix grandiose soutenue par de magnifiques harmonies vocales et un directeur musical énergique, qui est suivi au doigt et à l’œil. Une soirée mémorable. Louiselle Lavoie |