Richard Desjardins - 06 janvier 2013

Richard Desjardins...Des mots entre l’arbre et le cœur

C’est dans une salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre remplie à pleine capacité que s’est présenté Richard Desjardins pour y offrir une supplémentaire de son spectacle L’existoire.

Le public lui réservait un accueil chaleureux. Assis, guitare à la main, il dirigera quelques blagues sarcastiques en direction de Steven Harper avant de s’attaquer à Boom-Boom tirée de son album Anthologie. Il nous glissera un mot sur sa fondation Action Boréale qui, comme vous le savez, vise à protéger les forêts du Québec.  Il dira, «S’ils veulent nous empêcher de rêver, on va les empêcher de dormir».

Richard Desjardins, c’est une poésie taillée à la hache dans du bois franc. Elle peut être tendre. Elle est tantôt sarcastique et souvent dénonciatrice. Ses nombreuses interventions entre les chansons se feront dans un humour souvent grinçant. Pour ce spectacle, le gars de l’Abitibi est entouré de Tommy Gauthier (Violon et batterie), Karl Surprenant (Basse), Mélanie Auclair (violoncelle, banjo, voix), Jean-Denis Levasseur (Saxophone, clarinette) et de son chef d’orchestre Claude Fradette aux guitares.

Bien entendu, il présentera les pièces de son dernier album. Développement durable, Atlantique nord, Avec l’amour de Jésus, Roger Guntacker et la très belle Elsie qui raconte la vie amoureuse d’une fille du grand nord. Les arrangements qui donnent parfois des allures symphoniques à ses pièces viennent appuyer sa grande poésie d’une manière très habile. La sonorisation, comme c’est souvent le cas au Grand Théâtre était impeccable.  Le tout présenté sous des éclairages soignés.

Dans un rappel, pour lequel Desjardins s’est fait un peu tirer l’oreille, il ne manquera pas de faire plaisir à ses fans en leur offrant ses grands succès Tu m’aimes-tu?  et Quand j’aime une fois j’aime pour toujours.

Moi qui n’étais pas nécessairement un grand fan de Desjardins, j’ai compris pourquoi son spectacle a reçu trois nominations au dernier gala de l’ADISQ.

Vendredi, ce sera Shawinigan puis le Métropolis de Montréal pour deux soirs.

http://www.richarddesjardins.com/

Claude Gignac