David Usher - 06 janvier 2013
David Usher Rock et séduction La magnifique salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm accueillait ce mercredi, l’auteur-compositeur-interprète David Usher. L’ancien leader du groupe CanadienMoist, qui mène une carrière solo depuis le lancement de Little songs en 1998, est venu présenter son tout dernier album, Songs from the last day on Earth. Celui qui cumule déjà quatre prix Juno et près de 1,5 millions d’albums vendus semblait dans une forme resplendissante. Pour cette tournée, le chanteur aux origines Britanniques était flanqué de quatre musiciens, dont son vieux complice Kevin Young aux claviers, qui était déjà à ses côtés à l’époque de Moist. Bien entendu, une bonne partie de la soirée sera consacrée à la livraison d’extraits tirés de son 8e et dernier opus dont See the stars et Rice paper, mais il fera plusieurs incursions dans ses précédentes productions solos en interprétant Alone in the univers, The music et F train. Dès le début de la soirée, le sympathique chanteur aux yeux dessinés par ses origines maternels a établi le contact avec son public. Il osera la grande séduction en descendant dans les allées le temps de livrer deux chansons, dont son grand succès Love will save the day. Assis au bord de la scène il ira même jusqu’à dérober un bonbon à une spectatrice. Les nombreuses interactions faites, dans un français parfois approximatif mais toujours charmant, n’ont pas manqué de plaire aux gens. Le français est aussi présent dans ses chansons. En tout, celui qui vit maintenant à Montréal se sera permis trois incursions dans la langue de Molière dont, Je repars, enregistrée avec Marie Mai. Pour l’occasion, il a eu recours à son guitariste Jonathan Gallivan pour remplacer la Québécoise. Celui-ci semblait ne rien comprendre aux propos de Usher. Les taquineries du chanteur n’ont pas semblé perturber le musicien, imperméabilisé par son unilinguisme. David Usher fait du bon rock. Un rock pas compliqué et agréable à écouter. Sans s’éloigner des sentiers battus, son rock nous fait oublier les tracas du quotidien. En fin de spectacle, dans un généreux rappel, le dynamique interprète a retenu l’assistance d’une toute jeune spectatrice. La fillette a donné la mesure, au rythme de ses battements cardiaques parfois trop lents, souvent trop rapides. Un moment séduisant! Celui qui nous aura fait passer une très belle soirée, prenait rapidement la direction de Waterloo et de Magog pour s’y produire jeudi et vendredi. Claude Gignac |