Daniel Boucher - 31 janvier 2012
Daniel Boucher – Sans artifice
Armé de sa guitare, sourire aux lèvres, Daniel Boucher gratte quelques accords, y ajoute son classique déhanchement, s’approche du micro, nous fait un fort «BOU» qui déclenche automatiquement un fou rire dans la salle. Le contact est établi. C’est comme ça que Daniel Boucher amorçait le spectacle vendredi soir au Centre d’Art La Chapelle.
Après une longue absence, c’est seul avec sa guitare, sur une scène dénudée que Daniel Boucher venait nous visiter. Il attaque en force avec Poète des temps gris et La patente. Dès la fin de la deuxième chanson, les applaudissements sont soutenus et intenses. On sent qu’il a manqué à ses fans qui ne se font pas prier pour unir leurs voix à la sienne. Il puise dans ses albums et refait les chansons qu’on a envie d’entendre, Boules à mites, La vie comme une vue, Marcher, Deviens-tu c’que t’as voulu ? Et bien entendu, La désise. Ce soir, il n’est pas là pour défendre un nouvel album. Il nous dit qu’il travaille sur du nouveau matériel et quand on lui demande de nous en offrir, il nous confesse qu’il a de belles nouvelles musiques mais que les textes tardent à venir…
Daniel Boucher, c’est aussi des chansons qui s’étirent, des improvisations de mots au cœur d’une chanson, des phrases courtes pleines de sous-entendus et des messages politiques. Un paradoxe. Un bonhomme attachant.
En conclusion du spectacle, à sa façon habituelle, il nous a salué et remercié en nous chantant «Faites attention à vous autres, promettez, promettez». Après un très brève sortie, il est revenu sur scène en interprétant La chanson du patriote de Félix Leclerc et en nous permettant de choisir les pièces du rappel. On a, en autres entendu, Le nombril du monde, Sentir le vide et pour alléger l’atmosphère, Daniel Boucher tire une chaleureuse révérence avec Parc Laurier.
Lucie Monaghan