Marc Déry - 31 janvier 2012

Marc Déry

Simple et agréable

 

De la belle visite ce jeudi. Comme un vieux chum que l’on n’avait pas vu depuis un bon bout de temps, Marc Déry est venu nous voir à l’Anglicane de Lévis. Un peu comme si on l’avait reçu dans notre salon et qu’après s’être raconté des tranches de vie, de vieux souvenirs, il attrapait ma guitare pour nous chanter quelques chansons.

En réalité, il était là pour nous offrir le spectacle de sa tournée Libre. Libre c’est un amalgame entre les nouveautés et les souvenirs. Des pièces de son dernier album, Numéro 4, qui lui a valu une  nomination dans la catégorie album de l’année lors du dernier gala de l’ADISQ. Des pièces aussi de ses albums précédents. Dans une rétrospective de sa carrière, après les récentes Welcome et Le poète,  il nous ramène au tout début de sa relation avec la musique. Ses anecdotes autobiographiques sont présentées avec humour. Il nous rappelle l’époque de ses dix-sept ans, ses insuccès en Angleterre, son retour au Québec et ses premiers flirts avec le succès.

Marc Déry écrit des textes simples, des textes aux allures de dialogue, souvent conjugués à la deuxième personne du singulier, des textes qui viennent nous chercher.

Malgré qu’il était seul sur scène, il ne semblait pas souffrir de solitude. Il n’a cessé de multiplier les interactions avec le public présent.  Dans des arrangements utilisant des boucles d’échantillonnages et des « play back » l’habile guitariste a effectué une livraison plus que généreuse.  Avec l’aplomb du vieux routier, confortable sur la scène, il nous chantera son époque Zébulon (Job Steady, Les femmes préfèrent les ginos, R’viens pas trop tard, Y fait chaud et Adrénaline). Il pigera parmi ses albums solo (La cabane à Félix, Trois minutes, Ostie qu’y s’lève tard, T’es où ?, la très belle À la figure et bien d’autres) dans un spectacle de deux heures et demie.

Les chaleureuses retrouvailles se sont terminées avec le classique Marie-Louise. À la sortie, Marc Déry était déjà là à saluer les « amis » qui l’avaient accueilli.  Un homme fort sympathique que j’ai déjà hâte de revoir.

Claude Gignac