Kevin Parent - 31 janvier 2012
Kevin Parent
Des airs de répétitions
Après avoir donné dans le cinéma (Café de flore) Kevin Parent reprend sa guitare. C’est sur une scène garnie de façon minimaliste que Kevin Parent s’est présenté avec ses deux acolytes de la soirée. L’air complètement désorganisé et après avoir ajusté quelques équipements, l’auteur-compositeur-interprète gaspésien s’est adressé au public réuni dans la salle du Centre d’Art La Chapelle sur un ton frôlant l’arrogance. Heureusement, il s’est affairé à faire ce qu’il fait de mieux, chanter et jouer de la guitare.
Des chansons, Parent en a écrites de très bonnes. Même si la soirée prend l’allure d’une répétition devant public, il replonge dans son répertoire de succès. Après avoir ouvert la soirée avec Besoin d’amour, Father on the go (part two) et Wongkytong, il enchainera les Seigneur, Fréquenter l’oubli, Ado maso, Maudite jalousie et autres excellentes pièces. Il incorporera quelques belles nouveautés anglophones à son tour de chant.
Entouré de son vieux complice Michel Roy à la batterie et d’un tout nouveau venu, Philippe Morissette à la basse, Kevin Parent, ce chanteur aux airs timides, nous fait profiter de son talent d’interprète et de guitariste. Il partagera avec son public, parfois aussi indiscipliné que lui, des moments forts appréciés.
Après un entracte qui s’est éternisé, il est revenu nous offrir d’autres succès dont, Down in Mexico et Le petit roi que le public a chanté à sa place. Un rappel qui le retourne à ses premières amours nous a permis d’entendre Nomade sédentaire et Two minutes. Il a finalement répondu aux hyperactives assises au fond de la salle en chantant Café crème.
Kevin Parent, un talent fou, un talent brut, un diamant à polir.
Claude Gignac