Les Denis Drolet - 31 janvier 2012

 

Brun, la couleur de l’humour

Bernard Adamus chante que Brun, c’est la couleur de l’amour. Brun, c’est aussi Les Denis Drolet. Ça fait déjà dix ans que Sébastien Dubé (la barbe) et Vincent Léonard (les dents) revêtent leurs habits bruns pour nous faire rire.

Comme du monde, le troisième spectacle du duo d’humoristes, présenté en supplémentaire au Théâtre du Petit Champlain, nous plonge dans l’univers loufoque des hommes en brun.  Pour cette occasion, ils se sont habillés un peu plus « propres ».  Dans un décor d’appartement contemporain, nos deux fous sont toujours aussi campés dans leurs personnages de nerveux hyperactif (Léonard) et de grognon vulgaire (Dubé). Ils se disent plus propres, sans vilain mot ni violence gratuite. La suite nous laissera un peu perplexes sur cette affirmation.

Dans une mise en scène efficace et ultra dynamique, signée Pierre-François Legendre, les Drolet entament le spectacle sur les chapeaux de roues. Ils nous parleront de leur enfance avec un père inconnu, ils nous serviront Le petit chaperon rouge, assaisonné à la sauce brune et nous amènerons à Disney World. On aura aussi la chance d’assister à la naissance du Christ. A travers l’absurdité de leurs sketchs, on reconnait des textes drôles et travaillés. Des textes sans prétention ni morale. Les répliques sont rapides et « punchées ». On sent bien la complicité des deux « malades ». Bien entendu, nous avons droit Just-to-buy-my-love, et à ses interventions toujours aussi… pertinentes. En plus de nous faire bénéficier de ses extraordinaires talents de danseur, My-love reviendra dans la peau d’autres personnages dont un Jésus en couche et une version 2.0 du danseur dans la partie où les Drolet se retrouvent après une séparation abrupte, causée par un supposé malaise sur scène.

Pour la portion musicale, des chansons romantiques. On a bien eu le privilège d’entendre quelques brefs extraits de leurs plus grands succès, mais pour ceux qui espéraient Fantastique, ils devront attendre encore.

Une soirée où la folie et l’absurdité auront fait résonner beaucoup, beaucoup de rires entre les murs du Théâtre du Petit Champlain

La folie des Denis Drolet se fera encore sentir les 19 et 20 octobre, toujours au Théâtre du Petit Champlain.

Claude Gignac