Le jour des corneilles - 31 janvier 2012

 Le Jour des corneilles

 

C'est la belle histoire d'un petit garçon appelé Le Fils Courge né et vivant dans les bois. Ce conte d'animation pour les enfants et pour les grands met en avant un graphisme intéressant. Le film est de réalisation et de productions françaises.

Le petit garçon ressemble assez au personnage  connu pour enfants : Caillou. Au niveau des paysages, les dessins sont plus statiques, mais vraiment très beaux, tout à fait pittoresques. Cela fait penser à la fois aux peintures naïves et impressionnistes avec les jeux de lumière dans les rivières, dans les arbres et la forêt ou le petit village typiquement français.

Bien sûr, l'histoire d'un petit homme des bois qui se retrouve mêlé au monde civilisé de la ville (ou ici, du village) n'est pas novatrice, qu'il s'agisse de Tarzan ou de Romulus et Rémus.

Une vie de nature, plongée soudainement dans le monde de la civilisation avec sa technologie et ses règles, qui diffèrent bien sûr énormément de celles du monde de la nature.

Le père du petit est vu par la population des villageois comme un monstre terrible, et un ogre,  de par sa stature et sa cruauté. Finalement, cela arrange les vieilles madames avec leurs mises en plis que quelqu'un qui n'a pas les mêmes valeurs et les mêmes mœurs ne soit pas perçu comme un humain.

L'onirisme est présent dans ce beau film d'animation puisque le petit garçon communique avec les morts, il les voit et leur parle. Ces morts, de l' »outre-Monde » comme le petit les appelle sont dessinés comme des « vraies » personnes mais avec des têtes d'animaux des bois.

Bien sûr un amour naissant entre le petit et la petite fille du village est intéressant, puisqu'il montre les obstacles que les deux jeunes rencontres pour se voir. C'est là qu'il faut nuancer. Il n'y a pas seulement barrières de la part du monde civilisé. En effet, le père du petit ne veut pas non plus qu'il fréquente ce monde civilisé.

Comment approcher, toucher du bout des doigts un monde qu'on ne connaît pas et qui paraît dangereux, c'est ça qu'on essaie de nous montrer dans ce film par le biais de l'innocence d'un enfant adorable, qui veut comprendre, et aimer.

À l’affiche dès le 19 octobre

Perrine Gruson