Le Misanthrope - 31 janvier 2012
(11 avril 2012)
LE MISANTHROPE
Théâtre La Bordée
Alceste, ne peut supporter l’hypocrisie et la superficialité de la société et des hommes en général. Mais il est follement épris de Célimène qui est l’exemple vivant de tout ce qu’il abhorre.
Il est troublant de voir qu’une pièce écrite au 17e siècle soit toujours aussi actuelle. Des bien-pensants qui se drapent de leurs jugements et qui condamnent tous ceux qui ne pensent pas comme eux, nous pouvons en citer des centaines : les anti-tabac, les pro-omégas 3, etc. La nature humaine est toujours la même. Dans une soirée, on peut dénigrer la réputation d’une personne absente ou ayant des opinions différentes, bien peu de gens se lèveront et quitteront la pièce ou prendront la défense de la personne. La pièce montre bien comment les gens se comportent : où il y a de l’homme il y a de l’hommerie.
La mise en scène ajoutait à l’ambiance par les jeux de lumières qui devenaient rouge lors d’une colère d’un personnage, ou, lorsque l’orage et la pluie augmentaient l’effet dramatique d’une phrase ou appuyaient un moment fort. M. Jacques Leblanc a réussi habillement à dépoussiérer une pièce de 4 siècles. Les décors et les costumes étant intemporels, la mise en scène mettait au premier plan les comédiens et l’action.
Les costumes étaient magnifiques d’invention. Bien qu’on ne puisse mettre une époque ou un style aux vêtements, la classe sociale des personnages étaient bien définie.
Bien que les plus jeunes se défendent très bien, l’expérience et le talent d’une Lorraine Côté ou d’un Réjean Vallée ajoutaient de la crédibilité à l’ensemble de la pièce.
Une pièce à voir et à comprendre. Un petit bonbon sûr, mais un grand un plaisir… coupable.
Jusqu’au 5 mai 2012.
Louiselel Lavoie