UN MONSTRE À PARIS - 31 janvier 2012
Un monstre à Paris (20 février)
UN MONSTRE À PARIS
Cinéplex Odéon Beauport
Dans le Paris inondé de 1910, un monstre sème la panique. Traqué sans relâche par le redoutable préfet Maynott, il demeure introuvable… Et si la meilleure cachette était sous les feux de « L’Oiseau Rare », un cabaret où chante Lucille, la star de Montmartre au caractère bien trempé?
Comme au début du cinéma, un film d’actualité de l’année 1910 nous montre Paris inondé. Puis le film commence. Émile le projectionniste au cinéma du quartier, Raoul le livreur avec Catherine sa camionnette, Lucille une chanteuse de cabaret et Francoeur le monstre nous entraine dans leurs aventures. Plusieurs personnages secondaires ajoutent de la fantaisie au film.
Une aventure rocambolesque qui nous parle d’amitié, de la différence et de persévérance. Sans être moralisateur, ce film nous démontre que l’amitié nous aide à traverser les déboires de la vie. Toutes les émotions sont présentes dans le film : on a peur, on rit, on est ému.
Visuellement, ce film est splendide. Les couleurs, les dessins, l’atmosphère nous transporte vers le Paris de 1910. Pas besoin de vert fluo ou de rouge flamboyant pour capter l’attention. Les couleurs utilisées sont toutes en douceur comme l’histoire. Le choix d’utiliser une facture très artistique change de l’habituelle orgie de couleur et amène le spectateur à savourer les images pour leur esthétisme.
La musique n’est pas enfantine. Les rythmes sont entrainants, mélancoliques parfois. La musique de Matthieu Chedid, Patrice Renson et de Vanessa Paradis est intemporelle. Le duo de Vanessa Paradis et de M est bien assorti. Pas de voix puissantes mais des voix qui rendent très bien les sentiments des personnages.
Un formidable film. À voir absolument pour voir une autre facette des dessins animés : la poésie et l’évasion du quotidien est assuré par ce film qui sort des sentiers battus.
En salle dès le 24 février
Louiselle Lavoie